Le risque que la CDEAO sous l’impulsion de la Côte d’Ivoire serait tenté de prendre vis-à-vis du Niger est assez considérable pour la sous-région et finira par faire tomber un puissant homme d’état. Le risque est très grand et cela peut s’étendre à d’autres nations. C’est une lutte nationaliste qui est en train d’être amorcée. C’est ce qui faut, avant toute chose, savoir. Les putschistes n’ont jamais cédé et ils ne céderont pas surtout lorsque le président déchu est encore entre leur main. Cela ne sert à rien d’entamer des négociations peut-être pour l’apaisement. Je reste convaincu que le Niger, un pays habitué à la guerre se défendra de façon intrépide et s’en sortira victorieux. Une victoire authentique. Le Niger a le soutien de toute l’Afrique et sa tentative de déstabilisation sera vouée à l’échec.
Il est certain que c’est Ouattara qui sera l’instigateur d’un tel combat perdu d’avance. Mais, aller lutter sur la porte de quelqu’un ou aller le chercher sur le terrain est très dangereux, d’abord le scénario qui va se produire est le risque d’assassinat du président déchu, parce que les prétextes à un bombardement pourra anticiper son élimination, c’est ce que je redoute d’ailleurs. Il faut protéger le président. Le Niger, il ne faut pas se le cacher est un pays islamique, il y existe des radicaux qui n’hésiteront pas à utiliser les pires possibilités à leur disposition pendant ou après. Un autre danger. Il y a les risques que ce conflit s’embrase dans la sous-région et fait entrer en jeu des protagonistes qui sont encore silencieux. Pourquoi ce coup d’état est si médiatisé ? C’est à cause des enjeux économiques et stratégiques.
Les réacteurs nucléaires dans la plupart des pays européens, fonctionnent avec l’uranium qui provient du Niger. On accuse ces pays là d’avoir une politique nuisible et prédatrice. Les nigériens accuseraient les Européens de la mainmise de la France à travers une stratégie de pillage et au moins s’il y avait le bien-être des populations. Les peuples se révoltent parce qu’ils souhaitent prendre leur indépendance économique. Une union pour défendre l’un des siens est un pas considérable en avant. Beaucoup de pays veulent prendre leur destin en main, ce sont des décisions courageuses et salutaires qui méritent de féliciter.
Enfin, le développement est un processus long qui demande de la patience, les révolutions entamées par les peuples vont prendre du temps pour sa mise en œuvre, mais il faut être libre, personne ne doit se priver de ses moyens. Le plus gros du travail a été fait et c’est aux différents gouvernants de travailler pour le bonheur de leur peuple dans les années à venir. Il faut extirper le mal. le terrain est désormais libre pour entamer le changement. Il faut encourager les visions panafricanistes, on savait qu’un jour cela arriverait, même si aujourd’hui certains peuples sont toujours tenaillés par l’occident, tous les pays seront libres partout où ils ont souffert. Il faut tenir ferme dans cette reprise de la vraie souveraineté. Il faut rendre hommage à ce combat.