Les élections présidentielles gabonaises, ne s’annoncent pas chaudes ; on est déjà convaincu de la réélection d’Ali Bongo. Plus d’une vingtaine de candidats opposée au président sortant n’augure pas la victoire de ceux-ci. Un pays qui veut le changement doit s’activer sur un front unique. Par ailleurs, les candidats sont des anciens partisans du père et du fils, le tour est donc joué. Avec la situation du président ALI qui a durement été affecté par son handicap, l’homme était jovial, enjoué et très charismatique, aimé de tous il était très cultivé et expérimenté. Son pouvoir se renforçait, sa notoriété aussi jusqu’au jour où il a été atteint par un choc qui affecte sa carrière. Plus on le croit affaibli, plus il est efficace. C’est dans cette situation de malade qu’il va d’ailleurs entrer dans l’histoire comme le président franklin Delano Roosevelt ; ce qui est intéressant, le président Ali est plein d’humour, c’est tous les gabonais qui veulent le voir et qui veulent l’entendre parler.
Dans ses allocutions, il s’exprime en langage du peuple, « je suis venu vous voir, je ne suis pas malade, me voici bien portant devant vous, ils vous mentent, » parlant de ses détracteurs ; plus que jamais il faut savoir que le président Ali est attaché au pouvoir ; ses clans très puissant le veulent là quel que fut son état. Le Gabon est un pays aux multiples facettes et aux multiples races, il est la plate tournante de la sous-région, c’est un pays qui n’accumule pas tant de difficultés comme les autres pays voisins ; c’est un pays apparemment petit sur la carte, mais pour y avoir séjourné, je vous assure c’est un vaste et gigantesque pays, qui recèle tant d’atouts humains et matériels.
Je dirai même un scandale géologique. Il y a environ 100 ans le Gabon était déjà riche, sa richesse est inépuisable. Mais au Gabon, on trouve encore les gens extrêmement pauvres comme la nuit. C’est le contraste qui surprend certains experts. Il y a encore des villes enclavées, lointaines, impénétrables et baroques, mais cette élection reste sans enjeu, car il n’y a pas de véritable candidat en face. Pourtant les candidats surtout les candidats indépendants ont des CV incomparables, ils sont bourrés de diplômes académiques, ils ont un langage franc, mais souvent des candidats sans convictions réelles, sans volonté réelle, sans espérance, venus tout simplement faire leur publicité. Leur aventure occidentale et pour convoiter un poste récompenser le désordre qu’il a orchestré. Le Gabon c’est comme le Cameroun, le Congo, ou la Guinée-Équatoriale, il n’y a pas d’espoir. Ce sont les pays bantous, ils ont leur façon de faire les coups d’Etats. Ils sont attachés au pouvoir et allergiques au changement. Il ne faut pas attendre qu’un jour ils éclairent l’histoire du monde.
