La lettre ci-dessous, qui porte plainte à une jeune écrivaine de 17 ans est la médiocrité de toute une région qui s’étale en plein jour. C’est dommage ! Voilà une jeune fille qui a fait connaitre un village. La seule récompense qu’on lui réserve est de l’envoyer en prison. Qui connaissait Iddol avant ce problème ? En tout cas pas moi… L’écrivain doit être au service de sa société ; les thèmes développés par cette jeune fille, sont dans la ligne de l’idéologie prônée par sa sœur ainée dans l’écriture Djaili Amadou Amal. Des idées qui correspondent à une ouverture à la vie, propre à toutes les filles malmenés dans ces régions et qui vivent encore dans des survivances anachroniques ; la jeune fille dénonce les dérives traditionnelles de ces hommes qui brandissent la tradition pour assouvir leur instinct de domination. Il faut effacer les cultures sauvages au profit des humanités modernes. Puis, faire prendre conscience aux enfants du contenu historique qui les empêches de s’épanouir. La tradition diffuse des idéologies de plus usés, une image inversée de la conscience, renversée comme dans une chambre noire. Le village en dehors de ce que reproche la jeune écrivaine, offre un autre avatar aussi misérable que les premiers défauts : Une plainte, au lieu d’encourager une jeune fille qui se bat pour le respect et la mémoire de son village on veut plutôt l’anéantir. On écrit, c’est pour remuer une blessure, l’écriture est comme un outil qui vient non pas pour penser mais remuer la plaie.
Dans ce contexte, il s’agit de revisiter le passé pour détruire la gangrène qui ronge les jeunes filles dans ces régions. Son œuvre est un livre qui s’adresse à plusieurs pays ; c’est une œuvre faite pour voyager, elle tient une torche, il y a des moments dans la vie où le silence n’est plus possible, il faut crier gronder même il faut projeter une voix qui peut sauver des vies, on ne peut pas accepter qu’une jeune fille qui se sauve du feu d’y retourner, c’est un peu le mythe de la caverne de Platon, ce qu’elle fait est un cri de colère, un acte d’accusation, c’est une écrivaine qui a crié très tôt et c’est une chance qu’elle a eue, on l’aurait passée à l’autodafé comme à l’ancien temps, on l’aurait étouffée silencieuse dans les tavernes noires mais l’écrivain est un « daemon » ; il y a des esprit qu’on n’étouffent pas. Cette petite fille est une petite source et une graine. Elle germera, et les gens viendront à cette source. Au village les sources on s’y rend le matin et on y retourne le soir. Nos gouvernants doivent soutenir celle ou ceux qui se battent pour les droits de l’homme et surtout pour les droits à la vie. Nous devons retenir que l’écriture qui met à l’honneur les femmes qui écrivent est symboliquement un panthéon. Elle valorise et encourage les femmes soumises depuis des années de s’ouvrir au monde, de se lancer dans cette belle aventure qu’est l’écriture et jouer ce destin, c’est une tâche noble, il s’agit de se battre pour sa société et pour accomplir leur rêve. J’apprécie fortement cette initiative et je lui apporte mon soutien