propos recueillis par BALTAZAR ATANGANA
L’équipe d’Afrik-Sur-Seine s’est entretenue avec Sonia Yvaldie NDO, jeune camerounaise, CEO de la marque CECILE.
M. Parlez-nous de votre parcours avant d’embrasser la mode?
Je suis juriste de formation, titulaire d’un master 2 option Juriste Conseil d’Entreprise et d’une maîtrise en Droit des Affaires. Avant de me lancer dans cette belle aventure, j’étais tour à tour responsable contentieux, crédit et engagement, responsable commercial et marketing dans la finance après avoir été cadre administratif dans un hôpital privé.
D’où est née votre passion pour la mode et quand est-ce que vous vous êtes dit: je suis prête à me lancer ?
Honnêtement, rien n’était programmé ni planifié. J’ai toujours eu le « bon œil » selon mon entourage ; celle qu’ on appelle quand on hésite à faire un choix de tenues , idées shopping, etc. C’est plutôt cet entourage-là qui m’ a suggéré de mettre sur pieds une marque ; notamment, un ami styliste qui était fasciné par ma capacité à créer, dessiner des looks de façon spontanée, à explorer cet univers qui, selon lui, m’allait si bien ! Et voilà comment l’idée a fait son chemin. CECILE. M : la genèse (évoquer les objectifs). Comme mentionné plus haut, une idée suggérée que j’ai d’abord refoulé, me disant que c’était compliqué.
J’avais pas assez de temps, etc. Sauf qu’un jour, j’ai fait une tenue pour moi, un ensemble en lin que j ai posté de façon spontanée sur mon statut WhatsApp. Et comme d’habitude, des amies ont posé des questions « achetées ou cousues ta tenue ? » ; « c’est quoi la marque ?»…j’ai répondu spontanément « la mienne. » Et c’était parti. Il a ensuite fallu trouver un nom que j’ai voulu intimiste, avec une connotation assez personnelle. ( les prénoms de mes 2 grands-mères bien aimées ) Des le 1er article , le ton était donné à savoir faire des articles de qualité avec de belles matières, de bonnes finitions sur mesure à des prix corrects !
La vente en ligne est de plus en plus tendance. On voit bien que vous vous inscrivez dans cette tendance comme tant de jeunes camerounais et africains. Quelle est l’originalité de votre démarche ?
Grâce au digital, en quelques mois, nous avons eu accès à des milliers de potentiels clients qui ne se seraient pas forcément arrêtés devant notre boutique. Nous avons d’ailleurs déjà livré des tenues hors du triangle national Cameroun ceci grâce à la magie d’Internet. Le digital permet non seulement de se faire connaître, gérer son branding, mais aussi de garder une certaine proximité avec sa clientèle locale et internationale.
Partant de votre expérience, et au regard des mouvements qui se font ici et ailleurs, la femme africaine est-elle une consommatrice de la mode ?
Ah oui ! Une grosse consommatrice d’ailleurs. La jeune femme africaine aujourd’hui est dynamique, libérée, décomplexée. Elle bosse et se veut élégante en toutes circonstances.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Faire de CÉCILE. M, une marque intemporelle, qui va habiller des générations et être une référence en matière d’élégance et de sobriété tel est notre objectif principal.
