Niger – Le pays a commémoré les 63 ans de sa souveraineté dans la crise actuelle.
La célébration de l’indépendance de Niamey qui a eu lieu le jeudi 03 août a permis aux foules de manifester pour exprimer leurs opinions face aux tensions qui secouent la Nation. L’avenir du Niger divise la CEDEAO et les pays voisins tandis que les militaires au pouvoir maintiennent leur position.
La célébration de l’indépendance du Niger a été diluée dans les rivalités en cette édition 2023, en raison du contexte tendu entre les différentes parties. Les partisans d’une intervention militaire sur le sol nigérien ont en face d’eux les opposants à toute opération de l’armée dans ce pays où les soldats ont renversé le pouvoir de Mohamed Bazoum. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire, membres de la CEDEAO, sont unanimes pour une riposte des forces sous régionaux à Niamey. Le Mali, le Nigeria qui dispose de la plus grande puissance militaire de l’Organisation et le Burkina Faso rejettent cette idée. Pareillement, le Tchad et l’Algérie, pays limitrophes du Niger, renoncent à toute attaque militaire chez leur voisin. L’ultimatum lancé par la CEDEAO aux militaires nigériens pour pousser ces derniers à restituer le pouvoir de Mohamed Bazoum, a expiré.
La fermeture de l’espace aérien du Niger par l’armée, serait-elle une alerte dans la suite des événements ? Selon les autorités militaires, « La menace d’intervention se précise… Toute tentative de violation de l’espace aérien » va entraîner « une riposte énergique et instantanée ». Les hommes en tenue semblent déterminés à aller jusqu’au bout pour garder le pouvoir en écartant des affaires le gouvernement du président déchu. La CEDEAO qui envisage une expédition armée dans un pays membre, serait-elle en situation de non-respect de ses missions de maintien de paix et de sécurité dans la zone Ouest africaine ? L’institution, serait-elle dépassée par le cas actuel du Niger au point d’employer la force contre une armée nationale pour atteindre ses objectifs ? Les signes d’un affrontement entre les militaires des États de la CEDEAO se dessinent relativement à leurs divergences.
Les puissances étrangères, favorables au retour de Mohamed Bazoum au pouvoir, tirent les ficelles dans l’ombre et ciblent certains pays de l’Afrique de l’Ouest, dont les dirigeants montrent leurs hostilités à leurs actions, pour renforcer les sanctions contre leurs dirigeants. Une lutte des forces opposées au Niger va plonger les parties de l’Afrique Centrale, du Nord et de l’Ouest dans une série de violences sécuritaires graves.
