Ce matin, au sein de l’hôtel Hilton, le tumulte politique a persisté, qui dépeigne un tableau encore tumultueux. Malgré l’apparente quiétude depuis jeudi dernier, dimanche n’a pas été épargné par les manœuvres politico-sportives qui se jouent au sein de la tanière des lions. Les partisans influents de la Fecafoot ont usé de discours de haine, allant jusqu’à prédire que les joueurs seraient accueillis par des huées sur le terrain. Mais comment peuvent-ils en être si certains ? Leur volonté d’obtenir raison semble primer sur l’intérêt des Lions. Il est grand temps de clore le bec de ceux qui, même dans leur handicap, continuent de semer les graines de la discorde.
Cette prolifération de la haine dans notre pays est inacceptable. La Fecafoot a démontré son incapacité à diriger les Lions, et il est impératif que cette équipe lui soit définitivement retirée. Depuis jeudi, leurs partisans, par le biais de leurs porte-paroles des réseaux sociaux, continuent de manifester une obstination malveillante, alimentant les flammes de la division. Je redis à l’état qu’il est temps de faire taire ces voix discordantes. La Fecafoot est devenue le repaire des mercenaires, on ne sait plus qui entre on ne sait qui sort. Une véritable cours du roi Pétaud. L’harmonie au sein des bureaux semble introuvable. Depuis qu’on leur a retiré les lions entre les mains tous sont dans le désarroi total. A l’hôtel Hilton il y avait deux factions, probablement avec des objectifs divergents, et s’observant telles des sentinelles avant même de se réunir.
Les directives de l’hôtel étaient claires : seuls les membres du ministère étaient conviés. La situation requiert une main ferme car nous nous précipitons inévitablement vers le chaos, une situation qui risque fort d’être manipulée par des acteurs politiques cachés dans l’ombre. Une fois de plus, le personnel a été remanié, signe d’une atmosphère peu propice et n’annonçant rien de bon pour le match des Lions. Il est manifeste que cette crise au sein des lions est politisée et que les différentes parties sont instrumentalisées. Des comportements défiant les directives de l’État se manifestent de part et d’autre, et alimente ainsi un climat de méfiance propice à l’éclosion de la désobéissance civile, une issue espérée par des activistes de tous bords. Il est difficile d’expliquer au peuple, et en particulier à certaines personnalités non familiarisées avec les subtilités du droit, les tenants et aboutissants de la situation. Il est tout d’abord impératif de bien comprendre comment fonctionne notre système politique.
Les systèmes politiques ne fonctionnent pas forcément sur la base des normes, bien qu’elles soient consubstantielles à la vie en société, et à ce titre omniprésentes dans chacun des actes politiques et sociaux. À côté des normes propres au président de la République, il y a les mœurs, les usages, les modes, toutes les règles intériorisées, puisque c’est tout cela qui concourt à la formation des normes. C’est pourquoi, pour le président, un simple discours suffit : il peut nommer ses collaborateurs à qui il délègue certains pouvoirs exceptionnels, et ceux-ci les exercent de plein droit. Ces collaborateurs appuient l’action du président, qui ne peut tout faire seul ; ils deviennent ainsi les pièces maîtresses de la conduite de l’État et disposent de pouvoirs plus étendus. Par son action, celui qui détient ce pouvoir doit accroître l’efficacité du chef de l’État.
On voit bien qu’au Cameroun, les hautes instructions occupent une place particulière : elles coordonnent et orientent leurs actions, même si elles n’ont pas de réels pouvoirs sur les ministres. Il incombe donc à celui qui les détient, par le dialogue et la prise de décision ferme de parvenir à concilier les intérêts divergents et à trouver des solutions satisfaisantes pour tous. Il est impératif de mettre l’ordre au sein de l’équipe nationale de football. (lorsque nous publions cet article, nous apprenions à l’instant que l’un des staffs a décidé de se retirer pour laisser place au staff dominant)
