Depuis quelques heures, le jeune Junior Ngombé a recouvré la liberté, après une période de forte pression depuis son arrestation. Le maintenir dans les cellules du SED aurait suscité une tension permanente et exacerbé les mouvements d’humeur. Plusieurs leaders de partis politiques, notamment Cabral Libii, se sont mobilisés pour exiger sa libération, Cabral se positionnant désormais comme le véritable représentant de la jeunesse. Qui est Junior Ngombé ? C’est un activiste et influenceur camerounais très intelligent, qui prenait fermement position chaque semaine sur les questions sociétales et politiques.
Il s’est longtemps distingué par sa défense ardente du footballeur Samuel Eto’o Fils et ne manque pas de soutenir l’arrivée du MRC au pouvoir. Jeune homme lucide au discours persuasif, il s’est récemment illustré par des publications appelant les Camerounais à s’inscrire massivement dans les bureaux de vote en vue de l’élection de 2025. Sa rhétorique, bien que posée, était empreinte d’une violence noble, marquée par un calme impressionnant et une conviction inébranlable.
Cependant, Junior ne s’était pas encore engagé dans des actions directes comme d’autres activistes tels qu’Ebalé. Ses publications, bien que non violentes, dégageaient une fulgurance palpable. Avec son langage authentique de véritable Camerounais, il savait convaincre. Mais cette fois, il s’est levé pour réclamer la libération d’un autre activiste arrêté au Gabon, un acte de courage qui a attiré l’attention des autorités publiques, décidées à apaiser ses ardeurs. La tension monte progressivement à l’approche des élections de 2025. Un fait surprenant est que, malgré son courage, aucun mouvement organisé ne s’est constitué autour de lui.
Les jeunes qu’il défendait sont restés passifs, se limitant à des posts sur WhatsApp ou Facebook, sans appel à un soulèvement. Abandonné à lui-même, ce n’est que grâce à Cabral et à l’avocat Akere Muna qu’il a pu être libéré. Cette ingratitude de la jeunesse, pour laquelle il se battait, montre à Junior que même s’il avait été tué, il aurait été rapidement oublié. Maintenant qu’il est libre, Junior a probablement compris la leçon. Amaigri, taciturne, parlant à peine, il est évident que son séjour au SED l’a profondément marqué. Ce lieu, qui indique la date d’entrée sans prévoir quand on sortira, trouble abondamment l’esprit et incite à la réflexion.
La politique camerounaise est un jeu dangereux, où la violence des mots ou des actes ne conduit pas au pouvoir, car ceux qui y sont n’ont aucun état d’âme. Quoi qu’il en soit, Junior Ngombé a marqué un grand coup médiatique. Il doit maintenant se former pour devenir Senior, car le chemin est encore long. Il lui faut cultiver son esprit pour éviter une mort prématurée et inutile, car son courage, bien que noble, mène souvent à la mort, et ceux qui sont morts pour ce pays restent méconnus à ce jour, tout comme leurs descendants. Bravo à Junior Ngombé, mais qu’il tienne bon.
