En présence des Rois Sawa venus du Cameroun, de L’honorable député de la République Marlyse SOPPO TOUTE de SE Victor Ndocki, du maire de Aalen, du maire de Heubach , du Conseil culturel, d’une Parlementaire du Bundestag, d’un Parlementaire du Landstag BW, de plusieurs communautés camerounaises d’Allemagne et d’autres pays d’Europe.
C’est une sempiternelle histoire, il n’y a pas longtemps l’écrivain Camerounais Calvin Djouari publiait en France un livre intitulé « le retour du roi rudolf Douala Manga Bell. Un après le Roi est réhabilité en Alle-magne, pour le rappel de l’histoire. Il faut noter que Duala Manga Bell est le tout premier nationaliste camerounais. Il s’était opposé à la main mise allemande sur la ville de Douala. Il est mort pendu en 1914. Rudolf Douala Manga Bell naît en 1872 à Cameroontown c’est l’ancienne appellation de la ville de Douala, de Manga Ndoumbé et de Tomédi Mouasso. Il est le petit-fils de Ndoumbé Lobé (King Bell, 4ème de la dynastie des Bell fondée en 1792) À partir de 1885, les Allemands sont présents dans la ville de douala, après la signature du traité de protectorat Germano-Duala, qui place le Cameroun sous la protection de l’Allemagne. Cameroontown devient Kamerunstadt.
En 1908, son père, qui était également un roi très charismatique, meurt. Rudolf Douala Manga est intronisé chef supérieur du clan des Bell. En 1910, Théodore Seitz, gouverneur allemand au Cameroun, nourrit un projet d’urbanisation dont la finalité est de faire de Douala une ville de référence portuaire. Pour cela, les doualas doivent déguerpir et aménagés dans l’arrière-pays. Une sorte de séparation avec le plateau Joss qui est un peu comme le quartier cosmopolite et effervescent. Ce à quoi le jeune roi va vigoureusement s’y opposer. Il va brandir les clauses du traité qui ne prévoient pas ce système de séparation. Commence une intense activité, je dirai diplomatique qui va mener son secrétaire Ngosso Din en Allemagne.
Les dissensions vont grandissantes entre les populations locales et les autorités coloniales. Le 4 août, Douala Manga est relevé de ses fonctions de chef supérieur, ce qui lui fait perdre sa pension annuelle de 3 000 Marks. Mais il reste déterminé. Il organise une plateforme révolutionnaire en faisant appel à toutes les autres tribus. Dans un procès expéditif, il est condamné et exécuté le 8 août
Le pire de tout cela, c’est le fait que les colons aient laissé sa dépouille suspendue à la potence trois jours durant, à titre d’avertissement. Avant de mourir, il avait fait un vœu qui s’est réalisé en déclarant : « Tuez-moi ! Mais le dieu qui va m’accueillir écoutera mes prières, vous n’aurez jamais le Cameroun. » 4 ans après, il n’y a plus aucun Allemand au Cameroun. Ils ont perdu la Première Guerre mondiale, ils perdront la seconde.
Depuis cette période, il n’y a pas un pays en occident qui regrette le Cameroun comme les Allemands. C’est qui est héroïque ici, il va désacraliser la mort, puisque à la veille de sa mort, on va le solliciter d’aller dormir chez lui, en proposant ce semblant de gentillesse, les Allemands espéraient qu’il s’enfuirait. Mais le matin, il fait ses adieux à sa femme et ses enfants et se livre, donc Rudolf s’est livré aux Allemands, par ce fait, il a désacralisé la mort.