PAR SANDRINE BETSY
Rustique, endurcie, dure, infatigable, voilà quelques mots qui me permettent de qualifier la musique camerounaise. Entender par musique tout ce qu’on peut englober : guitariste, arrangeur, batteur, chanteur, etc. On le sait d’aventure que dans la sphère de la musique, c’est la guitare qui donne ; elles sont nombreuses les styles de guitares ; mais dès qu’on grince, elle met la musique dans le cœur. Chez les camerounais la musique est dans le sang, le succès des musiciens camerounais dans le monde, les rend uniques. Elle fait irruption dans les entrailles de la culture ancestrales, la musique camerounaise est l’émanation de nombreuses cultures, comme le Makossa qui vient de la Rumba du Congo Kinshasa avec la présence à côté des Joseph Kabassélé de Manu Dibango qui va la vulgariser au plus haut niveau venus d’Egypte la plupart des peuples bantous avaient l’habitude de taper les tambours pour le rassemblement ou l’arrêt des migrations, les chansons se développent avec la présence du pasteur Alfred Saker qui apprend les chants religieux à ses fidèles, la musique camerounaise a donc une origine chrétienne, il va y avoir une fusion entre la tradition et les cantiques religieux pour les adeptes des chants. Le soir, les indigènes se rassemblent et chantent au clair de lune, à bouche que veux-tu.
Les styles liminaires de musique folklorique les plus répandus, qui dominaient la plupart des activités sociales, sont les chants Boulous et les cantiques des Doualas. Les Boulous étaient doués dans l’harmonium, pendant que les peuples bantous de Mbam animaient les soirées avec le Tibirim. Ce genre de musique animé au cours des soirées des funérailles ou des occasions de mariage, n’a, en aucune façon disparu, mais a plutôt connu un essor considérable avec le groupe des vétérans et les Black Styl, puis Ebogo Emerang, Ohandja et Govinal Essomba qui est le véritable père du Bitkusi moderne, dans le Makossa, l’incontournable Manu Dibango, Nellé Eyoum, Toto guillaume, Emile Kangué, et des artistes de l’ouest Cameroun comme Talla André marie, Tchana pierre. C’est une musique qui connaît des renaissances tous les dix ans, mais le Makossa et le Bitkusi reste la musique de référence aujourd’hui, avec des talents comme Katino lady ponce, Majoie Ayi, zélé le bombardier, il faut noter que le plus fabuleux qui a chanté des chansons immortelles Prince Nico Mbarga, avec Sweet Mother, la musique camerounaise a fait naître le zouk et le coupé décalé.
C’est peut-être l’origine de cette interaction complexe de la musique qui fait sa force dans le monde. Le groupe X-Maleya a fait la fierté de la musique camerounaise ces dernières années, il faut compter aussi parmi elles les jeunes comme Salatielon ne peut parler de la musique camerounaise sans parler des personnes comme Wes Madiko, Richard Bona, grâce Decca et Etienne Mbappé, Mbida douglas. On ne peut pas citer tout le monde sinon on se diluera facilement dans ces grands talents, il y a des classiques comme Marcellin Ottou, Henri Dikongué, et à présent Vanister et bien d’autres, il existe de nombreux chanteurs prolifiques comme petit pays, Sergio Polo qui se sont bâtis une renommée internationale, il y a eu des chansons populaires qui ont traversé les frontières. Mais malgré leur talent, beaucoup ont sombré dans la misère. Le JAZZ est présent dans le rythme camerounais, une panoplie d’arrangeur comme Alhadji Touré ou San fan Thomas. Bien que la plupart soit autodidacte, leur talent est avéré, il ne faut pas oublier les célèbres danseurs comme Ayissi le Duc et sa sœur Chantal. La musique camerounaise a vraiment un sens aigu, toujours en quête d’innovation, c’est une longue épopée. Elle reste profondément enracinée dans les mémoires ancestrales, et elle possède le meilleur ferment qui puisse bâtir une nation. Elle est vivante, elle est toujours vivante.