« La femme n’est victime d’aucune mystérieuse fatalité, il ne faut pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux », disait Simone de Beauvoir. Nous en sommes conscients. Il reste encore du chemin à parcourir en faveur d’une bonne répartition pour le respect de l’égalité des sexes, de la promotion des droits des femmes et contre toutes formes de stéréotypes, de préjugés ou de clichés qui peuvent aller à leur encontre. Les journées comme celles-ci sont des opportunités pour leur rendre hommage au mouvement en cours mais aussi, de susciter leur contribution à la construction d’une société qui tend à être égalitaire et sans violence.
La vie quotidienne de la femme africaine n‘est pas encore « romantique », elle est réduite à un moment de plaisir intermittent, alors que le plaisir doit s‘établir dans la durée. Elle a l’obligation de se battre dans son quotidien. La femme africaine se bat… elle se bat… elle se bat… elle sait ce qu’elle veut, elle fait des choix tous les jours de sa vie parce qu’elle a pris conscience de l’enjeu. Malgré tout ce qui peut la contrarier, la traverser, ou tout ce qui peut provoquer des interférences et créer de haute tension. Elle a la volonté, sa joie n‘est pas loin. Même dans l‘épreuve. Quoi de plus exaltant que la difficulté admise, affrontée, vaincue par son seul courage.
Etre femme est donc une vocation. Dans l’histoire de l’Afrique, la femme a connu des périodes charnières ; elle s’est affranchie peu à peu, du cocon traditionnel qui a changé le cours de la vie parce qu’elle est une puissance. Là où tout se fane, sa mélopée invente un baiser d’amour qui épouse la croisée de nouveaux chemins. La femme est le premier être vivant qui a lutté avec la vie afin de l’humaniser. Elle a combattu toutes les inégalités, tous les programmes qui la stigmatisaient, pour finir par prendre son destin en main. Elle a rendu la vie multiple. La femme africaine est au cœur de toutes les batailles qui se livrent pour un monde meilleur. Cette semaine organisée par LA LIGUE DES FEMMES FRANCOPHONES POUR LA PAIX ET LE DEVELOPPEMENT sera une semaine pour tous et pour toutes. Nous en reparlerons dans deux mois. Le rendez-vous est pris.