Yoro Jos est un camerounais très plongé dans le monde des investissements, à son actif plusieurs entreprises. C’est un homme rare à rencontrer à cause de son programme de travail, mais l’équipe d’Afriksurseine a tout fait pour lui arracher quelques heures pour un entretien très enrichissant que nous vous prions de lire dans les lignes qui suivent.
Bonjour Yoro Jos, je sais que vous êtes un homme très connu, un carrefour à Douala porte d’ailleurs votre nom, mais il y a aussi ceux qui vont vous découvrir pour la première fois, à ceux-là est ce que vous pouvez vous présenter ? Qui est YORO JOS.
R: Bonjour Jules et merci pour l’honneur que vous me faite par cette interview.
De mon vrai nom YOUANCHI Joseph, je suis tout simplement un Camerounais de Bandja dans le Haut-Nkam, marié et père de famille. Comme Eto’o Fils, j’ai grandi dans le célèbre quartier populaire de New-Bell à Douala.
Parti de rien, j’ai fait mon chemin et je suis aujourd’hui Entrepreneur Immobilier et Agent de Joueurs FIFA.
Est-ce que vous pouvez nous rappeler votre parcours scolaire et professionnel ?
R: Issu d’une famille modeste, mes parents n’avaient pas beaucoup de moyen pour me faire suivre de longues études. Alors je n’ai pas eu cette chance d’aller loin à l’école ; cependant je suis un parfait autodidacte. J’ai dû me battre pour survivre et j’ai commencé en tant que vendeur à la sauvette au marché central de Douala, et ensuite au boulevard de la liberté à Akwa comme revendeur communément appelé en jargon local : TACLEUR.
Que faites-vous dans la vie concrètement et pourquoi avoir choisi ce domaine d’activité ?
R: Ambitieux et rêveur, à force de forger, j’ai réussi à ouvrir ma 1ere boutique à l’âge de 22ans, réalisant ainsi un de mes rêves, celui de devenir chef d’entreprise. Cependant l’un de mon plus grand rêve était de devenir footballeur. Sport que je pratique jusqu’à présent. Et entre mon commerce et mon temps libre, je jouais dans les championnats de vacances et ensuite, j’ai intégré des clubs comme Serpent Logbessou, Avenir de Douala, Union de Douala Junior, … pour ne citer que ces équipes -là. Malheureusement une blessure au genou mettra fin à ce rêve cher à mon cœur, celui de devenir footballeur professionnel.
Ayant un esprit de guerrier, j’ai dû me concentrer entièrement sur mon commerce et peu à peu j’ai commencé à me faire une place dans mon secteur d’activité. Et grâce à ma mère, cette grande femme généreuse qui croyait en moi et mon potentiel, j’ai pu développer ma boutique avec le capital qu’elle a généreusement mis à ma disposition.
Ceci m’a ainsi permis de faire le commerce à l’international. j’ai donc commencé à faire la ligne du Nigeria pour ravitailler ma boutique, mais aussi revendre en gros à d’autres commerçants. Et peu a peu je suis devenu millionnaire à environ 25 ans. C’est ainsi que je me lance dans les affaires à l’international et devient l’un des 1ers Camerounais à faire du commerce en Asie, en Europe, dans le Maghreb et autres…
Ayant toujours cette passion pour le football et ne pouvant faire une carrière de professionnel, je décide plus tard de faire une formation et obtins ma Licence internationale d’agent de joueurs FIFA. Ce nouveau sésame va me permettre de me faire encore plus d’argent et ainsi que j’ai vu accroître ma fortune. Je décide alors d’investir dans l’immobilier de luxe. Je suis aujourd’hui promoteur immobilier et trois immeubles (The ADRESS) à mon actif et deux autres chantiers en cours. Hormis l’immobilier, je suis promoteur de prestations de luxe tel que la location des voitures de collection, conciergerie, cave à vin et à cigare, pressings et autres afin de me diversifier.
Vous êtes considéré comme un grand homme d’affaire, pouvez-vous nous donner votre concept d’homme d’affaire ?
R: Je ne pense pas qu’il y’a de petits ou de grands hommes d’affaire, il y’a tout simplement des hommes d’affaire. Tout vendeur pour moi est considéré comme un business man. Chacun dans son secteur d’activité. Le but étant de vendre. Moi par exemple je suis un vendeur de sommeil. La maman au marché qui a son petit étale fait du business de bouche ; ainsi de suite.
Est-il facile d’investir au Cameroun ? Quels sont les difficultés que vous avez rencontrées sur le terrain de l’investissement ?
R: la situation socio-économique et socio politique du monde ne sont pas au beau fixe. Pire encore en Afrique et aussi au Cameroun. Ceci ne facilite pas les choses pour les entrepreneurs et les investisseurs. Cependant il faut être téméraire, travailleur et patient pour pouvoir atteindre son but. Les pouvoirs publics doivent aussi réévaluer le système afin de trouver les solutions qui permettent et facilitent les choses aux investisseurs et ainsi apporter une plus valut à la société afin d’espérer une croissance économique.
Un carrefour porte votre nom dites-nous l’histoire de cette dénomination, c’est quand même étrange et rare à douala.
R: Ce carrefour Porte mon nom pour la simple raison que mon palais (maison) étant l’une des rare maison luxueuse des environs, est située à deux pas de ce carrefour. Œuvrant beaucoup dans le social dans la commune de Douala 5iem, la mairie a décidé de nommer officiellement ce carrefour qui porte mon nom.
Quels conseils pouvez-vous prodiguer aux jeunes entrepreneurs ?
R: De ne pas succomber à la facilité. Il n’y a pas de raccourci. Il fait rêver et se donner les moyens de toucher son rêve par le travail, la rigueur, la patience et la discipline. Le tout sans oublier de toujours mettre Dieu au-devant de tout ce qu’on entreprend.
Quels projet à venir ?
R: beaucoup de projets sont en train de voir le jour. L’ouverture prochaine de quelques salles de fête haut standing, des pressings, des caves à vin, des caves à cigare, pour ne citer que ça pour le moment.