Par Signe Cathy Laure
La question de l’augmentation de la population s’est posée pour la première fois au 17ème siècle avec Thomas Robert Malthus, dans un livre intitulé « Essai sur les principes de la population », dans cet ouvrage l’économiste anglais fait mention de ce que la population du globe augmente de façon géométrique 2x2x2x2x2 double tous les 20 ans au détriment des moyens de subsistance dont l’augmentation est arithmétique, 2+2+2+2+2. Pour Malthus, il est nécessaire de limiter les naissances pour ne pas subir la loi cruelle de la nature. Dans ce livre, il démontre que les peuples pauvres comme ceux de l’Afrique et ceux du continent amérindien se multiplient plus vite et pour raison, il préconise des mesures draconiennes contre ceux-ci pour limiter leur natalité. Il ira jusqu’à affirmer qu’un enfant qui meurt avant l’âge de dix ans supprime à la société ce qu’il a consommé jusqu’à là.
Cette doctrine à la norme a pris le nom du malthusianisme. Mais celle-ci sera balayée d’un revers de la main par ses contemporains. Certains sociologues comme Jean Bodin vont répliquer, faisant savoir qu’il n’y a de force que d’hommes et qu’une main ne peut pas attacher un paquet. Pour les contradicteurs de Malthus, la question de l’augmentation de la population ne se pose pas, parce qu’il faut non seulement une main d’œuvre pour travailler, étant donné que le progrès technique a fourni des résultats excellents dans de nombreux domaines de la science. Une grande population permet d’accroître la consommation et par ricochet permet de développer les industries. Il remarque que les pays industrialisés font les yeux doux à d’autres qui ont une population élevée d’où ils pourront facilement écouler leur produit. Donc la surpopulation n’est pas un problème.
Mais plutôt le problème des répartitions des richesses, parce que le monde regorge assez de moyens, et il faut par conséquent une aide au pays sous-développés, et par ailleurs le monde est particulièrement vaste et comporte des parties presqu’inhabités. Le rapport sur l’état de la population mondiale 2018 sont pratiquement exagéré qui fait état d’un monde qui serait surpeuplé. Le progrès technique a permis de sauver les hommes et a potentiellement transformé la nature. Mais avec l’évolution de la vie aujourd’hui, Malthus a -t-il eu raison ? D’ici 2050, 68 % , selon une étude de l’ONU il est prévu de plus en plus de villes géantes à l’avenir. La population mondiale s’élève actuellement à 7 milliards et devrait atteindre 8 milliards en 2030, 9.5 milliards en 2050 et 12 milliards en 2100. Le monde va atteindre malgré le progrès pressant et incessant, une situation qui demande un certain nombre de réflexion. Jamais auparavant, l’homme ne s’est trouvé en face d’un défi comparable. Le problème se pose pour les générations futures qui pourront convenablement s’en prendre à nous autres qui n’auront pas mis en place une politique démographique conséquente. Que faut-il faire ? je suis pour une politique de natalité, sans contrainte tout en laissant une entière liberté à chaque famille de s’organiser ; il faut être objectif, même si l’Afrique est vaste, je l’ai parcourue pendant longtemps notre terre demeure dans sa majeure partie vide.
C’est le continent qui a une population qui souffre énormément sur le plan de l’habitat, il faut une politique de développement et d’urbanisation ; or les villes africaines ne sont pas des villes pensées. Les constructions sont anarchiques et il y a suffisamment des espaces pour créer des logements. l’élargissement de l’accès aux méthodes contraceptives modernes, ne sont pas conseillés. Il y a plus de complication pour la santé de ceux qui les prennent. La population… de quoi ont-ils peur ? De la solidarité, du partage ? De l’aide au développement ? Ceci me rappelle le temps lointain de mon enfance, lorsque j’habitais la petite rue de la cité à Douala où passait un monde fou, et qui créait en moi une émotion aussi douce que profonde, pendant toute la journée et même toute la nui. C’est comme si je voyais toute la planète passer devant moi, le monde et sa population ne bougeaient pas, j’étais content de voir s’amplifier et se remplir la terre comme une mère qui se remplit de poisson.