Tous les regards sont braqués sur Abudja et surtout sur le président Nigérian. La CEDEAO a réussi dans le passé pareil intervention, mais par expérience, on ne gagne pas la guerre à chaque fois. Je suis préoccupé sur le fait que les pays de la CEDEAO ne connaissent un problème très sérieux si la guerre était déclarée. Premièrement, c’est le conflit ukrainien qui serait tenté de se transposer en Afrique. Puisque la guerre est faite pour des raisons économiques, je reste convaincu que La Russie interviendra parce que la France a donné les armes aux Ukrainiens. Pour l’instant, je ne sais pas comment se passera, mais la stratégie est très difficile à amorcer. Il faut maitriser les contours d’un pays aussi vaste que le Niger pour mener une offensive. l’Afrique va encore servir d’un champ de bataille. Sur les forces en présence, il est nécessaire de noter que la CEDEAO dispose de 10 mille hommes et je ne crois pas qu’on gagne trois pays habitué à la guerre avec 10 mille hommes. Le Niger ressemble à un continent, il faut un bon effectif, techniquement, c’est difficile par ailleurs.
Le Niger est soutenu par le Mali et le Burkina. Tous ces pays ont eu au pouvoir depuis les indépendances plusieurs hommes forts. Il y a une culture de la guerre qu’il faut prendre en compte. Si la guerre est déclarée, c’est la fin de la CEDEAO parce que la racine du mal se trouve au Niger et c’est l’occasion de le détruire définitivement. Une stratégie est simple se regrouper en une armée et aller déloger les terroristes pays après pays, le deuxième danger pour la Côte d’Ivoire ce sera un prétexte pour le Mali d’ouvrir la voix à Guillaume Soro qui pourrait profiter de ce chaos pour s’organiser clandestinement, un pays qui s’attaque au Niger s’expose militairement. Les gens vont régler leur compte. C’est la dernière guerre du panafricanisme. L’Algérie ne peut pas cautionner une guerre au Niger, et la Mauritanie soutiendra le Niger. L’Algérie aussi ne peut pas cautionner une guerre au Niger et il faut savoir décoder l’avertissement subtil de l’Algérie. l’Algérie est pour un retour au système constitutionnel sans pour autant être pour le retour de la légitimité ! Pour le fond de ce propos, il s’agit de sacrifier Bazoum, au détriment d’un pouvoir transitoire. Si cette guerre débutait, un chef d’Etat de la sous-région courait les risques d’être assassiné.