Autrefois, les détracteurs des universités avançaient des thèses bien moins édifiantes à l’égard de celles-ci. A des nombreux débats, des éminents intellectuels lançaient des arguments selon lesquels les grandes écoles étaient plus prestigieuses que les universités. Des habiles hommes de culture ont soutenu cette thèse. Ce qui m’avait longuement offusqué comme bons nombres d’intellectuels avisés. Dire cela était une erreur d’intellectuel. Je l’ai déjà dans un précédent article sur un autre site. Il ne faut pas s’égarer ou se tromper là-dessus. S’il est vrai que nos universités sont malades dans nos pays et connaissent des dysfonctionnements tellement important dans son parcours, ce n’est pas le cas partout. Dans les pays qui prennent à cœur le problème de l’éducation et qui équipent bien les universités, elles sont incomparables.
Il ne faut pas juger les étudiants selon les avoirs, mais davantage sur le registre de l’être. L’intellectuel que j’avais cité à l’époque dont les explications étaient péremptoires s’étaient illustrés à cette époque comme un plaisantin pédagogique qui avançait des notions vulgaires et injurieuses à l’égard des universités. Revenons-en au fait comme je l’avais expliqué autrefois. Qu’est-ce qu’une université ? Quelle est la différence entre une université et une grande école ? Elle tire en effet son nom du latin classique universitas, dérivé direct d’universus, signifiant « tout entier, considéré dans son ensemble ». C’est au cours d’une conférence dans les années 91 que le professeur Marcien Towa définissait l’université comme « une institution vouée à la recherche du savoir avec la conviction que ce savoir constitue l’essentiel pour l’homme. «
L’université est l’instrument dont se dote une nation pour élever ses citoyens sur le plan moral et éducatif. Elle a pour mission de produire, de transmettre et de conserver le savoir. Lorsque je me suis très bien renseigné en Afrique, beaucoup de nos universités africaines existent sans remplir complètement leur mission parce qu’elles sont sous-équipées. Aussi, l’université se présente comme la pierre angulaire où l’étudiant prend compte de ce qu’il fera de son avenir sur le plan de la connaissance. C’est dans cet environnement que l’étudiant opère sur lui-même une révolution intérieure. Parlant spécialement des universités camerounaises, elles sont permanentent en crise ; cette crise entre dans la quarantaine. Nos universités ne sont plus effervescentes intellectuellement. Elles connaissent une régression délirante avec des cours qui se font sur des espaces publics alors qu’il pleut abondamment. Les étudiants ressemblent à des chameaux qui avancent dans un désert.
Elles ont longtemps marché avec des béquilles à cause de leur vieillesse. Une vieillesse dépressive, toujours retentissante. Elle n’a même pas connu la frénésie de jeunesse, n’a jamais connu d’expansion significative, ni une belle crue. L’université camerounaise connaît des soubresauts et celles-ci sont latentes et ininterrompues. On espère chaque jour une renaissance parce que les hommes passent les institutions demeurent, et chaque homme politique arrivera avec dans son ventre un nouveau-né qui un jour où l’autre apparaîtra. Maintenant, s’il faut parler des écoles supérieures. Elle s’occupe d’un domaine précis du savoir, on ne peut la comparer à l’université, où l’étudiant tente d’unifier les savoirs. C’est le lieu de rencontre des modèles de comportement chevaleresque. L’université est le lieu de rencontre des savoirs de la vie, on a absolument l’obligation d’avoir des facultés suivantes (droit, théologie, médecine, l’art, etc.), l’art y est dès le début. En occident, les grandes écoles collaborent avec les universités.
Dans les grandes écoles, il est demandé aux élèves de suivre les cours de certains professeurs d’université. L’université, c’est d’abord l’effervescence universitaire. C’est-à-dire, les enseignants. L’université est une porte de sortie et d’entrée, les grandes écoles sont des fenêtres. Les deux sont pourtant des lieux du donner et du recevoir. On est tenu d’éviter de tenir des discours à postériori à l’égard de ces hauts lieux de la connaissance. Les élèves des grandes écoles sont là pour recevoir une formation, qui leur permettra d’avoir un emploi. C’est incontestable qu’on peine davantage à avoir une université digne de ce nom au Cameroun.
On a observé des étudiants recevoir des enseignements sous la pluie ou sur un terrain de football à Douala. Ce sont des images qui ne font pas honneur à nos universités. Ces universités font l’expérience d’une détresse, ou d’un marasme structurel et pas forcément conjoncturel. On a deux systèmes qui s’affrontent depuis des années. J’entends parler du système obsolète qui persiste et du système alternatif sensé apporte des connaissances nouvelles, des ingéniosités nouvelles et des savoirs nouveaux, qui n’arrive pas à supplanter l’ancien. L’université n’est pas n’importe quelle institution, c’est une institution supérieure, transcendante et il est évident qu’elle partage avec d’autres institutions telles que la maternelle, le primaire, le collège, les lycées, les grandes écoles, cette même fonction.
Elle se différencie d’autres institutions par sa fonction de reproduction du savoir au plus haut niveau et par la reproduction de son propre savoir. La recherche y est fondamentale. Les écoles supérieures quant à elles n’ont pas ce tempérament, elles sont consommatrices, car elles avalent le travail séduisant fait par les universités. Aussi, dans une société de liberté, l’université ne peut pas être apolitique en évitant que l’arbitraire s’y installe. Si l’arbitraire surgit, le savoir doit se retrouver dans la rue et tout passant peut le récupérer. L’université est l’institution la plus universelle de toutes les autres. Celle du Cameroun a produit ou à contribuer à former des éminents savants malgré sa déliquescence. Mais aujourd’hui ceux qui veulent parler des universités au Cameroun, c’est avec beaucoup de déficits dans les explications des faits scientifiques.
Il est impératif d’honorer les universités parce que c’est là qu’on a formé les grands savants nobélisés dans de nombreux domaines comme l’économie et la biologie les cas comme (Harvard, Sorbonne ou d’Oxford.) La plupart des prix Nobel ont été des enseignants d’universités. Les mouvements d’estudiantins sont par exemple une agitation scientifique émotionnelle. Dans ces deux domaines du savoir, il ne faut pas jeter la bassine avec le bébé. Car lorsque le pays est paralysé le dernier recours, c’est l’université. C’est pourquoi il ne faut pas faire appel à la police quand l’université est en ébullition, il faut la laisser elle-même résoudre ses problèmes.