Deux notions qui font appel à la connaissance philosophique et théologique. Toutes deux s’inscrivent dans une éthique du discours de la création, loin d’être une ébauche maladroite et archaïque du discours rationnel, je fais une courte réflexion. Ce sont deux notions qui nous interpellent sur un certains nombre d’observation, l’art est par définition est un produit de l’esprit humain, il vient du grec « techne » qui dérive du verbe fabriquer, produire, construire, c’est un langage et une structure, il institue une approche intelligible du monde, et de la vie. Et comme on a parlé au départ de production, on dira produire quoi ? Bien sûr un outil, un instrument qui sera utilisé pour un certain usage, monter une voiture par exemple. ceci implique l’artisanat dans un savoir-faire technique, qui permet de fabriquer quelque chose, mais qui n’est forcément pas artistique.
L’art, c’est donc le travail, qui embellit l’âme agréablement. Il est commun avec la religion et la philosophie, c’est un mode d’expression du devin des besoins et des exigences, les plus élevées de l’esprit, dans une sous-jacente de créativité, si l’art est spirituel, c’est parce qu’il parle à l’âme en un sens esthétique. Il nous permet de comprendre la spiritualité parce qu’il est supérieur à la nature. L’art en construisant une église ou en faisant un dessin ou un symbole au fronton d’une académie, il élève notre esprit à une dimension qui donne libre cours à notre pensée, il ne nous élève pas vers la réalité, mais nous prépare, à la vie en préparant des scènes qui nous laissent dans notre entière liberté. L’homme en soi représente une image et une projection esthétique, C’est ça qui nous permet de trouver notre grande dignité dans les œuvres d’art.
Le monde est une représentation, l’art peut nous sauver du dégoût que nous inspire la vie, on serait tenté de dire que notre savoir esthétique est illusoire, puisque comme sujet pensant nous nous identifions pas à un Dieu, seul créateur. l’art doit nous éviter de s’enfermer dans une réalité, Hegel a parlé de la mort de l’art parce qu’il a perdu ce qui avait d’authentique, au détriment de notre représentation. Pour la spiritualité, il convient de partir sur la base d’une expérience personnelle, puisqu’elle fait allusion au début de toute chose, et comme c’est un domaine qu’on ne prouve pas, mais qu’on éprouve. L’homme est tenu de se faire un écho pour découvrir la formidable richesse spirituelle qui nous rattache au monde à partir des œuvres artistiques. C’est à partir de là qu’on peut avoir la vraie définition de la spiritualité, parce qu’en ce moment chacun fera selon son cœur.