La femme Toupouri est une femme profondément enraciné au cœur de la culture et de la civilisation du peuple du sahel. Son influence s’étend bien au-delà de la simple construction de la famille, englobant également la transmission des connaissances en tant que gardiennes de la culture et de l’éducation. Elle est à la fois la gardienne dévouées des valeurs traditionnelles et l’actrice du changement qui se dessine à travers les vastes étendues de cette région du Sahel. Ce rôle central qu’elle assume se dresse aujourd’hui avec détermination pour revendiquer ses droits et poursuivre son chemin vers l’émancipation.
La femme Toupouri ne subit plus les frustrations d’autrefois ; des rares actes de violence physique ou verbale, plus de manque de respect ou l’humiliation infligés par leurs époux. Les principes de l’islam, pour celles qui le suivent, sont clairs, mais la soumission totale au mari n’est plus acceptée. En ce qui concerne l’éducation, considérée comme la clé du développement, les inégalités se creusent à mesure que le niveau d’instruction augmente. L’éducation n’est pas toujours une priorité pour les femmes Toupouri, ce qui explique le faible nombre d’entre elles ayant suivi des études secondaires ou universitaires.
Des disparités significatives persistent dans ce domaine. Cette limite d’accès à l’éducation et à la formation les empêche d’être compétitives dans la société camerounaise moderne. Les mariages précoces perdurent, une réalité où elles demeurent convaincues que leur rôle consiste exclusivement à servir leur mari et à élever leurs enfants. En effet, dans la culture Toupouri, le mariage revêt une dimension sacrée, le mariage est considéré comme l’apogée de la vie d’une jeune femme. Elle apprend à devenir mère sur le tas, en imitant les attitudes, et les comportements de leurs propres mère. Le mariage, pour la femme Toupouri, est un engagement à vie, quelles que soient les conditions auxquelles elle doit faire face. Elle est assistée par sa mère, qui la prépare mentalement à affronter les défis inévitables que le mariage peut lui réserver.
Mais il faut noter que la femme Toupouri est une personne dont la vie est marquée par une certaine soumission aux traditions. Au sein du couple, l’amour et le bonheur sont des concepts importants, bien que la notion de « femme en détresse » ne s’applique pas directement à elles, car leurs besoins matériels sont souvent pris en charge par leurs maris. Cependant, elle porte sur leurs épaules la lourde responsabilité de subvenir aux besoins familiaux et assume toutes les tâches qui en découlent. Le divorce n’est pas une option pour elle, car la culture et la tradition les confinent généralement au rôle de femmes au foyer. Cependant, à l’ère du modernisme, une nouvelle génération de femmes Toupouri émerge, notamment celles nées dans les grandes villes, qui ont pu échapper aux contraintes des traditions plus amères.
L’essor des nouvelles technologies de communication a également joué un rôle crucial dans cette émancipation. Pour celles vivant dans les zones rurales, où les femmes représentent l’épine dorsale de la société en assumant la majorité des tâches domestiques et agricoles, leur confinement dans ces rôles est également lié à leur incapacité à accéder à la propriété, que ce soit des terres, des maisons ou du bétail. Dans les régions éloignées du sahel, la femme Toupouri travaille les 70% de la main-d’œuvre agricole, c’est un grand potentiel. Mais la valeur économique de leur travail n’est pas toujours reconnue, car il est souvent considéré comme leur destin en tant que femmes. Tout compte fait la femme Toupouri fera son histoire, elle sera peut-être mouvementée, elle s’enrichira de connaissances nouvelles et connaitra des obstacles à surmonter, tout dépendra de son engagement.