Mag-Afriksurseine-Mars-2024

LA DANSEUSE INTERNATIONALE EVOUNSTAR (INTERVIEW)

 

Evounstar est danseuse chorégraphe camerounaise, particulièrement connue sur la place parisienne. Elle a accompagné de nombreux artistes à l’instar de Meiway, Dally Kimoko, Tchakala, Jocelyn Bizar etc. Afriksurseine l’a rencontrée pour un entretien à cœur ouvert, lisez plutôt.

Bonjour Evounstar et merci de nous accorder cette interview. Tu es une danseuse connue, les lecteurs voudront connaitre davantage sur toi. Qui est Evounstar ? Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis Evounstar mon nom d’artiste de mon nom Nyonga Evouna exact, je suis française d’origine camerounaise, c’est au Cameroun que j’ai appris à danser sous le coaching de Marcel Nyam Abamba très grand chorégraphe au ballet national, j’ai commencé à danser à l’âge de 15 ans à la mort de mon père. Je ne pouvais plus aller à l’école à cause du soutien financier qui manquait cruellement, j’ai dû recourir à la danse pour réussir dans la vie et je crois que la danse m’a beaucoup apporté. je danse tous les jours, même seule chez moi. Elle fait partie de mon essence.

Quel a été ton parcours comme danseuse depuis le début de ta carrière ?

Comme je venais de le dire, j’ai commencé à danser à l’âge de 15 ans, j’étais une passionnée de la danse, puisque j’avais pour entraîneur un homme très doué dans ce domaine  qui était au ballet national, il m’avait convaincu que par la danse, on peut gagner sa vie comme il le gagnait déjà, il est aujourd’hui en Allemagne et je lui rends un grand hommage pour son encadrement.

 

Quelle est la place de la danse dans ta vie ? Pourquoi danses-tu, il a été dit que souvent, on danse parce qu’on n’a pas réussi à l’école est ce ton cas ?

La danse tient une place prépondérante dans ma vie, elle circule dans mes veines, je ne sais pas si je suis en état de vivre sans danser, je danse pour donner du plaisir, la joie et offrir ce qu’il y a de meilleurs dans une cérémonie, c’est pourquoi on nous invite partout dans les mariages, les baptêmes, les fêtes nationales, nous avons pour mission de donner la joie où il y a de la tristesse. Pour dire qu’on danse parce qu’on n’a pas réussi à l’école, je ne sais pas, il faut savoir que la danse c’est un art comme jouer au ballon, au basket, au tennis, il n’y a pas que l’école qui fait réussir, au pays on un regard réductible à l’encontre des danseuses, je demande qu’on respecte ce métier, c’est un métier comme tous les autres, et un métier qui travaille sur la condition humaine puisque cela lutte contre le stress et les angoisses. Alors je danse pour sauver les gens pour leur donner le goût de vivre surtout dans une société comme la nôtre.

On sait que la plupart des danseuses ont fini dans la musique à combien de pas te situes-tu  pour réussir une telle aventure ?

Pour le moment, je suis dans la danse, c’est mon rôle, chanter  ne me tente pas, on ne peut pas développer facilement les deux talents à la fois.  l’un doit prendre le pas sur l’autre. il y a des génies dans ce domaine qui excelle en danse comme en chanson comme ma sœur Katino, Lady Ponce ou Jocelyn. Peut-être qu’un jour ça viendra.  Mais pour l’instant la danse m’emporte plus que tout. Je suis rayonnante avec la danse et je reste  convaincue que je la maitrise  à fond et je ne souhaite pas me disperser.

Peux-tu nous parler du style de musique pour mieux danser et pourquoi ce rythme ?

Une musique doit faire bouger le corps, le Bitkusi est une danse qui fait bouger tout le corps, elle est passionnante le Bitkusi,  le Dombolo aussi comme le coupé décalé. le makossa beaucoup moins, mais c’est une danse pleine de sensualité, qui enivre le public. On danse avec le cœur et avec le corps, et je dirai même avec notre esprit, à chaque musique, on connaît déjà le pas qui convient, la danse est une conversation avec la vie.

Quand le public te regarde danser qu’est-ce qu’il aime chez toi, ton corps ou le rythme de la danse ?

C’est le public qui sait ce qu’il veut, quand je danse tout les attire, la façon de me  déplacer, le sourire, alors de tourner les fesses. Toute sorte de déhanchement peut convoquer le public.

Quelle est la place de danse dans la musique camerounaise ?

La danse est primordiale dans la musique camerounaise, vous verrez que tous les instrumentalistes secouent leur tête lorsqu’ils jouent  à leur  instrument, c’est parce qu’ils ont à cœur de danser, je connais des chanteurs qui ne peuvent se produire qu’avec les danseurs, sinon la musique sera insipide et fade ; la danse fait comprendre la musique et donne un sens à celle-ci, la danse devient donc incontournable pour le spectacle de haute facture. Les ivoiriens sont spectaculaires et j’aime leur façon originale de se produire, les congolais aussi. Donc la musique camerounaise doit jouer ce qui fait le plus souvent danser ahahahahahahaha.

 

Il a souvent été dit que les filles danseuses qui tournent correctement les reins sur scène n’arrivaient pas à le faire sur un lit est-ce ton cas ?

C’est mon partenaire ou mon mari qui pourrait vous témoigner cela, la danse, c’est la danse, le lit c’est autre chose pourquoi voulez-vous qu’elles se rejoignent ahahahahahahah ? Il ne faut pas voir la danse comme quelque chose de banal, c’est un art, ça s’apprend, à différent niveau, et il existe autant de rythme de danse que de peuple. Avec le corps on peut faire des choses et la danse est en particulier le reflet de l’art profond de l’homme.

 Ton mot de fin
Merci pour cette interview, nous avons passé un meilleur temps, je vous donne rendez-vous sur Buzz Cacao.

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