Depuis le 26 août dernier, Paris s’illumine de festivités éclatantes, où les jeux ont débuté avec une somptuosité inégalée. Toutes les nations se sont rassemblées, leurs délégations glissant gracieusement sur la Seine à bord de bateaux magnifiquement ornés. Chaque jour, la Ville Lumière resplendit de médailles d’or remportées par les grandes puissances sportives. Hélas, jusqu’à présent, les triomphes véritables échappent aux athlètes africains. Aucun éclat doré ne vient couronner leurs efforts, aucun nom africain ne résonne avec la même intensité que ceux des Français, des Américains, des Canadiens et des Chinois.
Les médailles se font rares pour l’Afrique, et le Cameroun, avec ses six athlètes, arbore le visage d’un échec cuisant. Ce manque de réussite, malgré une présence fort apprécié, révèle une préparation insuffisante et un désintérêt pour les sports autres que le football, sport roi mais souvent lui aussi victime de cette impréparation. Le Cameroun, jadis réputé pour sa passion footballistique, semble avoir négligé des disciplines prometteuses comme la boxe ou l’haltérophilie, qui auraient pu apporter tant de gloire à la nation.
Et comme un souffle de chance marche toujours avec le Cameroun à travers les continents, c’est en Suède que le destin a offert une lueur d’espoir. Là-bas, une athlète aux racines profondément camerounaises, Vanessa Kamga, a émergé. Fille d’un ancien héros des Lions Indomptables – Elie Kamba – , ce dernier a retrouvé en elle l’éclat de la gloire du Cameroun manqué à nos six athlètes présents aux jeux olympiques. Vanessa, avec une grâce et une détermination héritées de ses ancêtres, a su illuminer la scène des jeux, sauvant ainsi l’honneur du pays d’origine de son père. Par ses prouesses, elle a redonné espoir et fierté à toute une nation suédoise et camerounaise, prouvant que le Cameroun brillera toujours, même à travers les cieux lointains.
Les Jeux Olympiques, avec leur éclat mondial, possèdent le pouvoir de transformer la vie des jeunes, pour peu qu’on leur offre les moyens de briller. Les nations qui dominent ces jeux sont celles qui investissent sérieusement dans la préparation de leurs athlètes, travaillant sans relâche durant les quatre années précédant la compétition. Des talents comme Essemé, qui pourrait rivaliser avec les meilleurs sprinteurs du monde, méritent des opportunités de formation à l’étranger. À l’ère moderne des jeux, l’impréparation n’a plus sa place.
Il est impératif de structurer les différentes fédérations sportives, plutôt que d’attendre le dernier moment pour débuter les préparatifs. Les résultats actuels ne sont que le reflet de cette approche désorganisée. Cependant, tel que le prônait Pierre de Coubertin, l’essentiel reste de participer, un hommage à la bravoure et à la détermination de sportifs comme Joseph Bessala, Ndongo Ebanga, Mbango, et les Lions Indomptables de 2000. Leur résilience et leur esprit combattif demeurent gravés dans nos mémoires, des exemples inspirants pour les générations à venir.