Mon inscription en tant qu’auteur me projetait irrémédiablement dans l’univers du romancier parce que, le roman, cette œuvre architecturale complexe, se construit pierre par pierre, chaque mot pose les fondations d’un édifice littéraire. L’esprit romantique, avec sa capacité à éveiller l’imaginaire, fait naître en moi le courant d’une onde pure. Cette onde se nourrit d’humour, de dérision et du merveilleux, tout ceci forme un flot continu de créativité.
Les premiers compagnons du romancier sont les paysages, les animaux, les hommes, et bien sûr, les livres. Pourtant, on peut découvrir tout cela au détour de nos nombreux voyages. Le romancier est un homme de tous les mondes ; il doit pénétrer tous les milieux, cohabiter avec les pauvres comme avec les riches, toucher du doigt les enfers des ouvriers et les hautes sphères des dirigeants.
C’est cette diversité d’expériences qui lui permet de dépeindre avec précision le monde dont il est à la fois témoin et prisonnier. Le romancier est un homme libre. Dans l’écriture, il ressent son propre corps lui échapper, car il s’aventure dans l’irréel. Son âme nage dans cette folie créatrice, s’élevant et s’étendant dans l’immensité du monde. En volant ainsi au-dessus des réalités, il embrasse l’infini, trouvant dans chaque mot une clé pour déchiffrer les mystères de l’existence.
