Du 4 au 6 avril dernier, les villes de Douala ont été le théâtre du tout premier stage international des arts martiaux et de l’école américaine, supervisé par le japonais Sensei Okuma Koichiro, responsable de la JKA. Plusieurs centres de cet art martial se sont réunis pour cet événement exceptionnel. L’atmosphère était celle d’un festival international, où les karatékas se retrouvaient pour évaluer leurs performances récentes et acquérir de nouvelles compétences sous la direction du grand maître. Pour ceux qui l’ignorent, le karaté est une technique de combat qui utilise uniquement les armes naturelles du corps humain. Bien plus qu’une simple méthode de combat, le karaté est une discipline mentale, un exercice physique et un moyen d’autodéfense qui repose principalement sur l’utilisation des mains et des pieds pour maîtriser un adversaire.
Lors d’une attaque, le karatéka utilise la force de l’adversaire et le neutralise par des blocages suivis d’une contre-attaque explosive adaptée aux mouvements de celui-ci. Il est crucial de souligner que le karatéka ne recourt à son art qu’en dernier recours, car sa discipline mentale lui enseigne à éviter de blesser inutilement ou de causer des dommages. Le Karaté dans son essence est un art élégant, qui se révèle comme une danse gracieuse des bras et des jambes, une chorégraphie où chaque mouvement est une réponse à une attaque ou une riposte à un geste adverse. Il s’accompagne de techniques de luxations, de projections et de renversements, formant ainsi un ballet martial empreint de poésie. Le karaté Shotokan transcende la simple activité physique pour devenir une philosophie de vie, imprégnée de valeurs traditionnelles exprimées à travers les cinq principes du Dojo Kun.
Au Cameroun, cette discipline lointaine trouve son épanouissement partout depuis la nuit des temps et particulièrement le plus parfait exemple dans la région du Mbam, où des karatékas comme AHMADOU TALERI se distinguent par leur dévotion à l’art martial. La ville de Yoko, elle-même, abrite un centre de formation dévoué, dont les membres ont brillé avec ardeur lors du championnat national tenu à Ebolowa le 13 avril dernier. À l’issue de cet événement, de douala, des diplômes ont été décernés à différents lauréats, ceci témoigne leur engagement et leur talent. Aujourd’hui, le karaté est une discipline olympique qui requiert une attention particulière, car ses pratiquants doivent se préparer à une carrière où leur force et leur détermination seront mises au service de la société. Non pas pour dominer autrui, mais pour garantir la sécurité et maintenir l’ordre là où les hommes se rassemblent, dans un monde en perpétuel mouvement.
