Mag-Afriksurseine-Mars-2024

CET ACTE DE GENEROSITE ENVERS LES SANS-ABRIS

ACTE DE GENEROSITE

Les gestes de générosité envers les sans-abri faits par des personnes célèbres ou anonymes  sont devenus monnaie courante sur les plateformes de médias sociaux. Aux États-Unis, un certain Peter Bond consacre ses journées à repérer des personnes sans domicile, principalement des Afro-Américains, pour leur offrir des dons accompagnés d’une courte note. Ses actions, empreintes d’émotion, sont accompagnées de paroles réconfortantes et pleines de compassion. Ce qui frappe, c’est la simplicité avec laquelle Peter Bond agit : il apporte son aide avec humilité avant de s’éclipser discrètement. Lorsque le sans-abri reçoit le don, il est souvent submergé par l’émotion et éclate en sanglots.

Pourquoi pleure-t-il ? Parce qu’à cet instant, il réalise qu’il n’est pas seul au monde, qu’il existe des personnes bienveillantes prêtes à tendre la main. Si je devais approfondir cette idée, je soulignerais qu’il existe une dimension spirituelle dans la manière dont nous percevons le monde à travers l’amour pour notre prochain. L’amour ne consiste pas simplement à agir lorsque nous avons les moyens, mais il se manifeste dans des actions extraordinaires et constitue une part active de notre être. (Il est possible de visionner des vidéos des donateurs.) Il convient de souligner que ces gestes de générosité envers les plus démunis ne se limitent pas à Peter Bond ou à ceux qui recherchent la publicité. Donner aux nécessiteux est un principe fondamental partagé par toutes les personnes ayant les moyens de le faire.

Ces derniers mois, sur les réseaux sociaux, des Nigérians, menés par « Untouchable Comedy », se sont également joints à cette vague de bienfaiteurs en accomplissant des actes aussi remarquables que ceux de Peter Bond. Certes, ce ne sont que des montants modestes qui ne peuvent pas transformer une vie, mais ce sont des compléments financiers significatifs capables d’apporter un moment de bonheur à l’humanité. Ces gestes revêtent une importance particulière au moment où la plupart des bénéficiaires déclarent ne pas avoir mangé depuis le matin. Or, la famine peut être fatale. La présence nombreuse de Nigérians dans cette situation devrait susciter une réflexion parmi nous, les Camerounais, car il y a des individus fortunés dans nos pays qui pourraient venir en aide aux plus démunis.

Offrir à un sans-abri n’est pas une quête de visibilité, car depuis que Peter Bond a initié ce mouvement, des gestes similaires se sont multipliés aux États-Unis, en Europe et en Afrique. Les exemples de générosité entre bienfaiteurs et sans-abri dépassent largement nos frontières. Ce qui m’interpelle, c’est le fait  que ces donateurs ne font généralement pas partie d’associations caritatives ; ce sont des actions individuelles. Malgré les efforts déployés par différentes associations envers l’Afrique, il est légitime de se demander si les dons parviennent réellement à tous ceux qui en ont besoin. Dans cette vie, il est essentiel de s’investir activement pour des causes justes, de réaliser des actions par pur altruisme afin qu’elles se propagent et encouragent d’autres à agir. Aucun geste n’est vain dans la vie.

En observant attentivement, j’ai compris que c’est un appel à l’humanité agissante. Ce qui frappe, c’est que ce sont des individus simples et inconnus de tous qui ont initié cette nouvelle vague de donateurs bénévoles dans les rues. Dans ce monde, les gestes auront toujours leur place. Je ne demande pas une reforme totale du monde, mais je crois qu’il est possible de l’améliorer en garantissant le minimum vital à chaque être humain. Chacun doit apporter sa contribution là où il se trouve.

Assister une personne abandonnée à elle-même dans la rue, c’est soutenir un monde en détresse. C’est se mettre au service de ses semblables. Pourquoi les sans-abri sont-ils dans cette situation ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné pour eux ? Méritent-ils une seconde chance ? Peter Bond a apporté son aide à de nombreuses personnes pour les sortir du désespoir des rues ; d’autres ont pu retrouver leur dignité et une vie normale grâce à l’aide qu’ils ont reçue. Au Cameroun, par exemple, certains ont besoin d’un petit capital initial, allant de 30 000 à 50 000 francs, pour démarrer une activité. Avec le coût de la vie qui augmente, la crise qui persiste, le chômage en hausse, le secteur informel représente souvent la seule issue pour beaucoup.

En l’absence de possibilité de créer une entreprise et de s’engager vis-à-vis d’employés, il est désormais impératif d’agir pour le bien-être selon nos moyens financiers ou notre réseau. Ce n’est pas le moment de céder à des illusions romantiques, mais il est important de reconnaître que cela en vaut la peine non seulement pour embellir notre espace, mais aussi pour contribuer en tant que membres de la communauté humaine. C’est également un moyen de plaider en faveur de la paix et de l’amour du prochain.

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