Mag-Afriksurseine-Mars-2024

Monsieur l’intendant de la Diaspora du Cameroun

intendant
 On l’appelle, Eric Cantona de son vrai nom Eric Soh Djoumessi, un excellent homme d’affaires camerounais. Il est propriétaire de plusieurs entreprises au Cameroun.

 L’équipe de d’Afriksurseine l’a rencontré pour un entretien à Bâtons rompus lisez plutôt.

Bonjour monsieur Djoumessi, c’est notre première rencontre, mais avant d’entamer notre conversation pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, à l’équipe d’Afriksurseine, je suis Eric Djoumessi, je suis camerounais. Jeune entrepreneur qui a passé 25 ans sur la place parisienne avant de  prendre la décision  de retourner au bercail, afin de créer des emplois. Je suis propriétaire de plusieurs entreprises comme vous l’avez mentionné. Il y a d’abord la villa Preston. C’est une  entre prise qui fait  dans l’hébergement et du négoce, service traiteur. Je fais aussi dans l’immobilier, c’est-à-dire l’achat des terrains, sa mise en valeur et la revente. La villa Preston qui est située à Bonamoussadi a plusieurs flèches à son arc. Il y a également la Castilla située à Makepé. Un établissement où on peut se détendre , s’offrir une gastronomie de son choix en buvant les vins à son goût. Cependant, j’ai une formation de Caviste, j’ai fait cette formation chez Nicolas en France.

 Quel a été votre parcours académique et professionnel ?

Je n’ai pas un CV volumineux, j’ai fait des études secondaire sans obtenir mon baccalauréat ; donc je ne suis pas allé à l’université ; mais il faut dire que je suis un chercheur de haut niveau ; j’ai toujours cherché à me cultiver comme un bon autodidacte ; je suis un grand lecteur ; cela a favorisé ma culture générale. Je suis un créateur, je suis un grand débrouillard, il faut noter aussi que je suis un passionné de basket qui m’a permis d’entrer en contact avec le monde moderne et de voyager. Tout en maintenant ma forme. J’ai commencé par créer des micros projets, des petites et moyennes entreprises, dès mon jeune âge. Toute mon expérience vient de là.

Nous savons que vous êtes un ancien  Mbenguiste et que vous avez prospéré en France. Pourquoi avoir choisi de retourner dans votre pays ?

J’ai toujours eu ma vision de l’étranger. A 8ans j’avais déjà le culte du voyage, le culte de la vie à l’extérieur. Puisque mon père voyageais beaucoup, cela m’a donné une culture des voyages. j’ai donc eu très tôt  une grande compréhension de la vie entre l’occident et l’Afrique. Mais ce n’était pas le moment d’en parler, je n’étais qu’un mineur. Je dois vous avouer que malgré le fait d’avoir séjourné longtemps en occident j’adorais mon pays surtout lorsque je revenais pendant les vacances, il m’arrivait de ne pas vouloir retourner en France. Je me suis fait une idée concrète. En Europe en général, on part pour étudier puis il faut rentrer construire son pays. C’est là où réside la vraie vie.

Chaque Africain doit retenir cela, sinon tout ce que tu travailles en Europe, tu la fais pour rien parce qu’à la fin, tu n’as rien et tu n’es rien. Par ailleurs, je suis très attaché à ma culture et à ma tradition, cela renforce ma vision de la vie. Pour savoir où on va, il est important de connaître d’où on vient. Comme dit Camara laye, malgré l’hospitalité qu’on  peut vous offrir ailleurs, ta terre sera ta terre, rien que ta terre. Je ne souhaitais pas être étranger en France et revenir au Cameroun être encore un autre étranger. Il fallait choisir d’être étranger en France, mais pas étranger chez moi. Par ailleurs le savoir-faire que j’ai acquis en France notamment à l’école du vin, je souhaitais être  utile à  mon pays  en créant des emplois. D’où ma fierté, l’espérance qui était la mienne et qui reste pour moi aujourd’hui comme une vocation. Tels sont les raisons de ce retour au pays et je suis content d’avoir choisi cette option.
Combien d’entreprises avez-vous au Cameroun?

Au Cameroun, j’ai deux entreprises : la villa Preston et la Castilla. Il faut dire que ces deux entreprises, ont beaucoup de tentacules. Je m’explique : si vous êtes en visite  au Cameroun ou à Douala. Vous cherchez où dormir tranquillement les villas sont là. Si vous voulez un bon mets du Cameroun, vous trouvez une gastronomie exquise faite sur place en temps réel. Vous voulez du vin, vous avez les originaux de ces liqueurs en grande variété. Vous voulez un terrain, je suis là , donc il y a plusieurs entités liées à la villa Preston étant donné que mon registre de commerce m’offre cette possibilité, j’ai le droit de faire tout ce que je vous mentionne là, c’est dire qu’il s’agit d’un commerce général.

Nous vous trouvons encore très jeune, comment avez-vous réussi à obtenir du financement pour créer autant d’entreprises

Mes fonds viennent de mes micros, de mes  projets crées depuis longtemps et qui a généré des bénéfices. Ces bénéfices gérés scrupuleusement m’ont permis d’avancer, je suis un homme qui a beaucoup voyagé comme je vous l’ai dit et les voyages nous donnent de l’expérience. J’ai vu des personnes commencer avec peu de moyens et arriver au sommet. J’ai suivi leur exemple. Dans notre culture, nous avons l’habitude de l’épargne une personne qui se bat pour gagner sa vie durement doit savoir épargner. Ma compagne, qui m’épaule énormément et qui est pour moi un grand soutien m’aide à gérer avec ses précieux conseils malgré le fait qu’elle soit du côté de l’hexagone . Je suis un travailleur infatigable.

 Vous êtes aujourd’hui un modèle de réussite sociale avez-vous des conseils à prodiguer aux jeunes ?
Le conseil que je peux donner aux jeunes est tout d’abord d’être patient. Je vous ai expliqué mon parcours, cette réussite a pris du temps ; je me suis forgé un caractère pour arriver où je suis, les jeunes veulent vite s’enrichir aujourd’hui, je suis d’accord, mais il faut rester sur le droit chemin. L’envie de s’enrichir à tout prix peut vous amener à toucher des choses ou à aller à des endroits incommodes qui peuvent vous troubler l’esprit. Un autre conseil, c’est d’aller à l’école et d’insister avec l’éducation, car elle est la première valeur de l’homme, regardez mon CV est ce que je vous ai présenté, mais je tiens à ce que mes enfants font de longues études y compris mes frères et sœurs et d’autres petits frères du quartier qui demandent mon soutien. Je connais l’importance de l’école, elle est irremplaçable à mes yeux et les diplômes sont les seules choses qu’on ne regrette pas. Je dis aux jeunes d’être persévérants, de ne pas abandonner parce qu’ils ont échoué, même s’ils vendent les allumettes et que l’eau tombent dessus, il faut continuer ; qu’ils ne fassent pas de banqueroute. Pour être efficace dans un domaine, il faut de la persévérance. Il faut batailler, persévérer, et encore persévérer. Rester dans le domaine qui casse la tête et le dominer.

Avez-vous d’autres projets en cours ?

Mon projet immédiat, c’est la SCI (société civile immobilière) pour l’immatriculation de terrain. Je vais développer ce secteur et le rendre crédible aux yeux de tous pour résoudre les nombreux litiges qui existent dans ce domaine, vendre avec confiance et aider surtout nos compatriotes de la diaspora qui peinent à trouver des personnes de confiance au Cameroun pour mener leur projet immobilier. Je me fais appeler l’intendant de la diaspora. Et j’ai déjà traité des cas concrets dans le secteur avec efficacité. Tous les résultats sont positifs dans ce domaine.

Votre mot de fin

Je vous remercie pour cette interview qui a permis au dépositaire des valeurs intrinsèques de s’exprimer, l’intendant de la diaspora que je suis est ravi et vous souhaite  pleins succès  dans  votre mission et à la prochaine.

 

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