À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, nous avons recueilli les témoignages de cinq femmes, exprimant leurs opinions sur les responsabilités qui incombent aux femmes ainsi que leur perception de cette journée largement célébrée à travers le monde. Nous partageons ci-dessous un extrait des commentaires que nous avons recueillis et publiés dans nos rubriques. L’intégralité de ces textes se trouvent dans la rubrique société.
Mam Edwige (Femme d’affaire)
« Les femmes, telles que vous le dites si bien, se retrouvent souvent dans des situations délicates. Dès qu’on évoque leur engagement, on associe souvent des mots tels que révolte et insoumission, comme s’ils étaient spécialement crées pour elles. Nous sommes à une époque où les femmes doivent prendre part à tous les mouvements sociaux et à toutes les idées. Le défi est que rien n’est jamais acquis, le combat continue sans relâche.
Les femmes doivent faire face aux imposteurs et aux manipulations. Les idées évoluent constamment. La femme d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, et elle ne sera pas celle de demain. Pour moi, l’engagement d’une femme doit être actif. Dans un monde où elle est présente dans tous les domaines, elle doit tout mettre en œuvre pour préserver sa liberté coûte que coûte. Cette préoccupation est omniprésente dans toutes ses actions, qui se veulent esthétiques et merveilleuses. »
Madame Albertine Matomba (Femme politique)
« En ce jour dédié à la femme, spécialement à la femme africaine, il est temps de célébrer les fondements de sa beauté et de sa force. Fini les festivités vides de sens qui, après chaque célébration, laissent la femme réduite au rôle de simple exécutante sociale, réagissant aux émotions éphémères. La femme est bien plus que cela, elle est l’incarnation de l’espoir, et c’est ainsi qu’elle doit se percevoir à chaque instant de sa vie. Le 8 mars est un doux rappel de cette vérité profonde.
La femme doit embrasser sa responsabilité dans toutes ses actions, en société comme dans sa propre vie. Chaque culture connaît les attentes qui pèsent sur ses femmes, tout comme chaque enfant sait instinctivement ce qu’il attend de sa mère. Dans ce tourbillon de la vie, il est important de garder le sourire, de continuer à avancer malgré les défis. Les jours ensoleillés, remplis de joie et d’amour, sont toujours là pour nous rappeler la beauté de l’existence. En tant que femme politique, je demande à mes sœurs de prendre conscience de leur pouvoir d’action. Le 8 mars est une occasion de se renouveler et de se rappeler que le temps est précieux et que chaque instant compte. »
Assa Djelou (Psychologue)
« Il est difficile de saisir toute la profondeur d’une journée telle que le 8 mars, car l’histoire de la femme est un chemin parsemé de récits extraordinaires. En ce jour particulier, nous sommes invitées à nous raconter en tant que femmes, à évoquer non seulement notre propre parcours, mais aussi celui de toutes nos sœurs voguant sur le navire de la vie. Chaque matin, nous nous levons, empreintes d’une force intérieure qui nous pousse à poursuivre notre destinée. Il fut un temps où la femme, surtout en Afrique, était reléguée au rôle d’objet ou de marionnette, mais notre condition actuelle témoigne de notre avancée sur le chemin que nous avons tracé au fil de l’histoire.
Malgré les épreuves traversées, la femme possède une capacité admirable à renaître de ses cendres, à avancer avec douceur et détermination. Elle incarne une richesse culturelle, historique et éthique, participant activement à la construction harmonieuse du monde aux côtés de l’homme. Dans une société aux contrastes saisissants, je me questionne sur ma contribution à cette mosaïque complexe. Je réalise que je porte en moi les valeurs qui façonnent ma société, que je m’affirme en tant que femme à travers mon travail et mes actions. »
Signe Cathy Laure ( Ingénieure Biochimiste)
« Être une femme en ce 8 mars, c’est comme se plonger dans un océan de reconnaissances et d’affirmations. C’est résister à la tentation des hommes de nous enfermer dans des cases toutes faites. Je me souviens encore de ces instants où, enfant émerveillée, je découvrais le romantisme incarné par ma mère, cette figure qui, d’un regard, nous rappelait notre essence, tout en veillant tendrement sur nos égarements pour que nous ne perdions pas de vue notre liberté intérieure. Pour moi, la femme traverse trois étapes : l’écoute, la réflexion personnelle et l’accomplissement.
Elle est une poésie vivante, faite pour donner de l’amour, car elle est la seule à en saisir la profondeur, la seule à donner la vie. L’amour et la vie, deux faces d’une même médaille. Être femme, c’est aussi se reconnaître dans ses traits caractéristiques : la tendresse, la douceur du regard, des qualités qui m’ont toujours fascinée à travers les mots doux de ma mère. Elle parlait avec une grâce qui nous envoûtait, elle était mon premier modèle, ma première muse. Son éloquence m’a inspirée à poursuivre mon chemin même lorsque la réalité se dressait devant moi. Bien sûr, nous avons tous besoin de modèles dans nos vies. »
Madame Albertine Nzinkeu (Présidente d’association)
« Le 8 mars, une journée où l’amour et la douceur enveloppent nos cœurs de femmes, nous invitant à nous redéfinir dans la lumière de notre essence féminine. C’est un jour où nous nous tournons vers nos sœurs de par le monde, échangeant des regards complices sur cette terre qui nous abrite. La femme… Oh, nous, les femmes… Parfois, il est temps de contempler notre chemin parcouru, de réfléchir à notre voyage. Car chaque pas que nous faisons est une danse avec la vie, une promesse à laquelle il vient un moment où l’on ne peut plus faillir. La femme n’est pas seulement une promesse, elle est une force d’action, un appel vibrant à la vie.
Car la vie, ce n’est pas demain, c’est maintenant. Elle ne se contente pas d’attendre, elle crée son propre éclat, tel un soleil brillant au firmament. Regarde tout ce que tu as surmonté jusqu’ici n’est que le prélude, car il arrive un moment où elle prépare l’arrivée d’une nouvelle vie et veille avec tendresse sur ce nouveau-né face à l’immensité de cette rencontre. Durant cette période, elle endure les maux avec la grâce d’une princesse. La femme n’est qu’une fois une enfant, une fois adulte, elle se bat. Elle doit alors réorganiser son être, réaffirmer sa fierté. Elle est unique, aimante, artiste, talentueuse, héroïque. Dans un monde parfois rude, la résilience ne suffit plus, elle doit s’emparer de sa liberté, sans craindre les jugements. »
Alice Bebbé Koko (Ecrivaine, Femme politique )
« Cette journée appelle les femmes endormies à sortir de leur léthargie, du sommeil profond. En effet, il est question que chacune d’elles puisse faire la rencontre avec elle-même, qu’elle puisse retrouver les méandres les plus profonds de sa personne. Cette femme intrinsèque qui est le creuset de l’humanité, qui porte la vie, qui est la vie. Saurait-on négliger la vie ? Que deviendrait alors le monde ? Les scientifiques nous enseignent que l’eau de mer associée au soleil permet de faire le plein de vitamine D. Cette eau est essentielle entre autres pour l’immunité, le moral et la minéralisation des os.
La consommation de l’eau de mer permet la purification de notre corps et l’apport des éléments dont il a besoin et pour lequel il est parfois en carence. L’air marin est chargé d’ions négatifs qui aident à améliorer la capacité de nos poumons à absorber l’oxygène, renforçant ainsi notre système immunitaire et favorisant la détente et le ressourcement. On respire mieux en bord de mer et cela améliore la fonction respiratoire. Et, respirer cet air, aide à dormir paisiblement. En outre, les océans, essentiels à la sécurité alimentaire mondiale et à la santé humaine, constituent aussi le premier facteur régulateur de la température de la surface de la planète et un important puits absorbant les gaz toxiques. Les océans nous procurent de l’eau ainsi que de l’oxygène que nous respirons. »