Nous saluons la mémoire d’Idriss Déby, le Maréchal du Tchad, dont le parcours politique a marqué l’Afrique centrale. Nous nous souvenons de la cérémonie funéraire poignante qui a suivi son tragique assassinat, un moment empreint de tristesse et d’amertume alors que le monde entier contemplait l’image déchirante de la tête brisée d’un président aimé. Idriss Déby était bien plus qu’un homme d’État ; il était un leader incontournable de la région, souvent sollicité pour arbitrer les conflits qui déchiraient l’Afrique centrale et de l’Ouest. Sa disparition prématurée témoigne des réalités implacables de la politique, où les meilleurs parmi nous sont souvent emportés trop tôt. Pendant plus de trois décennies, il a été le visage du Tchad sur la scène internationale, menant avec succès de nombreuses batailles pour la dignité et la stabilité de son pays et de la sous-région.
Sa vie, constamment menacée, son honneur souvent attaqué, témoignent des défis auxquels sont confrontés les dirigeants politiques, mais son héritage perdurera, rappelant à tous que même dans l’ombre de la mort, la lumière de la véritable grandeur peut briller. La politique, ce domaine d’incertitudes, ne promet guère la quiétude à celui qui la dirige. C’est un chemin de réflexion et de discernement, où la défense de la dignité nationale est une quête permanente. Idriss Déby fut un président qui affrontait la mort comme on goûte un breuvage empoisonné, révélant ainsi son courage indéniable. Sa vie fut marquée par un engagement inébranlable en faveur de l’ouverture politique, naviguant entre les hauts et les bas avec une intensité qui défie le temps.
De simple officier à maréchal, il a embrassé les rôles dévolus à l’armée et de chef d’État avec une passion dévorante, cherchant sans relâche à s’informer, à étudier et à prendre des décisions éclairées. Pour lui, la vie politique était une quête incessante de connaissance, une célébration de l’esprit où chaque instant était dédié à la tâche et au savoir. Sa vie était un hymne à l’amour, un voyage à travers les continents, mais aussi une responsabilité de porter la voix des conflits et des luttes universelles.
Pendant près de trois décennies, il a incarné cette fusion entre l’engagement politique et la quête de paix et de fraternité. Sa conscience morale inébranlable, même face à la mort, rappelle que le deuil élève l’âme à un niveau d’exigence supérieur. Alors qu’il nous a quittés, ses vieux adversaires, tout semble apaisé, comme pour dire qu’il mort pour son pays, son vrai héritage reste, qui éclaire la voie vers un avenir plus juste et plus humain.