Je vous présente un artiste dont la notoriété se perpétue principalement à travers ses chansons, bien que les jeunes d’aujourd’hui puissent ne pas le connaître directement. Il s’appelait Prince Nico Mbarga. Son père était camerounais sa mère nigériane, ses débuts à Lido Bar de Kumba avec Lapiro de Mbanga et Jacob Nguni, marque le début d’une ascension fulgurante. Prince Nico Mbarga devint la star internationale la plus adulée, la plus recherchée, la plus aimée et la plus réclamée entre 1976 et 1980 par le Cameroun et le Nigéria et même au delà de ces deux pays. Grace notamment à son tube planétaire « Sweet Mother », cette chanson a été écoutée dans tous les coins du monde et reste à ce jour l’un des morceaux avec « Idiba » de Francis Bebey, les chansons les plus reprises à travers le monde.
Chantée dans un cette langue métissée appelée le « pidgin », cette chanson qui rend hommage à nos mamans à été vendue à cette époque à plus de 25 millions d’exemplaires, à l’époque des disques ce chiffre représente un record inégalé à si on veut mesurer la musique dans le temps, il restera une chanson inclassable. Il eut fallu qu’il joue ce titre pour devenir l’une des plus grosses fortunes musicales de l’Afrique en terme matériel et financier ; les concerts de Prince Nico Mbarga étaient quasiment pleins et les gens s’alignaient pour de longues heures pour avoir la chance d’entrer et peut être suivre le concert debout.
Nico avait une chaussure qu’on a appelé le Rocafil jazz alors que c’est le groupe normalement qui s’appelait ainsi. On se souvient qu’il avait deux grands bus, un pour ses musiciens, l’autre pour le matériel et une petite voiture rouge pour lui-même. Son Look était particulier, il faisait le concert en conversant avec la population, la musique c’était son affaire. Il fit le tour du Cameroun en 1980 et décida d’arrêter la musique pour se lancer dans les affaires, ce qui heurta terriblement les mélomanes.
Prince Nico Mbarga reste une figure majeure du romantisme musical. Il était un artiste de premier plan qui célébrait l’amour maternel à travers sa musique, inspiré par le lien avec sa propre mère. Sa célèbre chanson « Sweet Mother » reste un hommage intemporel à toutes les mères. Mais il est également reconnu pour son titre « My Choice et simplicity », explorant les profondeurs de l’âme humaine en matière de choix libre d’un conjoint ou une conjointe.
C’est cela la capacité de la musique à exprimer la vie et à transcender l’art à travers les âges. Parallèlement à sa carrière musicale, il devint un homme d’affaires prospère, construisant des hôtels tout en ouvrant les portes de sa maison aux artistes de son époque, il fit de son lieu de vie un véritable carrefour artistique.
Les chansons de Prince Nico Mbarga se distinguent par leur quête de pureté esthétique, leur utilisation novatrice du langage et leur réflexion profonde sur le pouvoir évocateur des mots. Son influence sur la musique moderne et son engagement envers des messages poétiques et significatifs ont laissé une empreinte ineffaçable dans l’histoire de la musique africaine.