Depuis qu’il n’a plus l’équipe nationale entre les mains, Eto’o semble avoir changé. Il se fait rare à son bureau de la fédération. Il voyage, rencontre des personnalités politiques éminentes, adore les caméras et retrouve les influenceurs célèbres. Seul lui sait ce qu’il cherche. Des écrits circulent sur les réseaux sociaux selon lesquels il aurait été nommé ambassadeur de l’ONU pour la paix. Cette promotion lui donnerait un passeport diplomatique de l’ONU, lui permettant de voyager dans 200 pays sans visa, avec une rémunération mensuelle de 30 000 dollars, et il bénéficierait d’une immunité diplomatique. C’est une réussite monumentale, une reconnaissance mondiale sans précédent. Eto’o est déjà sollicité pour jouer sur un autre terrain, plus rude, plus exigeant.
Il faut comprendre que le retrait des lions entre ses mains l’a profondément effleuré, depuis ce retrait il déambule dans les grandes sphères. on l’a vu à l’Élysée, aux Nations Unies, en compagnie de Macron. Pour la première fois, il a exhibé sa maison, tout cela pour montrer qui il est . Cela semble nourrir son ego, comme la reconnaissance d’un acte qu’il regrette. Il est clair que son projet était colossal, mais la défaite des Lions l’a précipité. C’est peut-être parce qu’il n’écoute pas les conseils. Un homme qui ignore les conseils et se pavane avec sa petite idée au Cameroun est voué à l’échec. S’il n’a pas réussi à gérer la FECAFOOT, on lui demande déjà de relever des défis encore plus grands.
La notoriété ne fait pas l’homme politique, surtout si à un moment donné il devient un héros médiocre ; beaucoup de célébrités se révèlent être des médiocrités dans la sphère politique, c’est deux mondes différents. Le Cameroun est un terrain trop complexe. Il ne faut pas aller n’importe comment, sinon on risque de trébucher, il y a des terrains sur lesquels il ne faut pas s’aventurer au Cameroun, sinon on risque de se faire couper les pieds. je donne toujours les bons conseils. Malgré les revers, Eto’o continue d’inspirer. Plus il est rejeté, plus il reçoit des médailles à travers le monde. Il n’est pas différent du vieux lion. On dit que nul n’est prophète chez soi : pour les Camerounais, Eto’o est l’enfant de New Bell, mais ailleurs, c’est une star du football. Je n’ai jamais douté d’Eto’o ; ce que j’apprécie en lui, c’est sa passion pour son pays. Et ce que je déteste c’est son ambition démesuré.
Eto’o ne peut pas. L’homme s’est donné corps et âme sur le stade, portant haut les couleurs de son pays. Son désir ardent était que son pays brille et remporte la victoire. On sentait en lui une détermination sans faille, une préparation totale. ET sa présence dans les lions était un grand destin. On sait qu’il a amassé des richesses considérables et qu’il aimait « foiroiter, » mais est-ce que ses actions ont vraiment changé la vie des autres ? Les personnes comme lui parlent peu, mais on sait qu’il a construit des hôpitaux, qu’il a financé un pavillon à Laquintinie et qu’il a aidé de jeunes talents évoluant dans de grands clubs. Ses actions ont été remarquables. Il est l’homme le plus célèbre du Cameroun, et comme je l’ai souvent dit, il est le seul à avoir gagné sa vie honnêtement en se battant corps et âme. c’est pourquoi il a confiance en lui. Pour moi, la confiance, c’est agir sans crainte, démontrer qu’on est capable de réaliser des prouesses avec sérénité. Et cette sérénité va-t-il vraiment la trouver ? Il a l’air de n’être plus lui-même.
