Mag-Afriksurseine-Mars-2024

pour une culture démocratique à l’africaine.

Les partis uniques n’ont pas apporté une réelle satisfaction du peuple, à cause de la gestion occulte et obscurs des présidents issus de l’indépendance. Les présidents qui venaient de prendre le pouvoir se sont recroquevillés derrière des clans, d’où une ténébreuse de ceux qui avaient la charge de les voter. La démocratie en Afrique,  n’a pas connu des répits dans ses douleurs. Il y a eu le retour du tribalisme, qui a laissé des  stigmatisations ;  il y a eu le retour des guerres qui ne cessent jamais, et ce nouveau phénomène appelé  « djihadistes » occupent toute la scène continentale. Le terrorisme était  rare  en Afrique et ce continent qui n’anticipe jamais sur les événements a du mal à gérer cette forme de guerre. On n’a pas encore vu un seul pays sur lequel on peut compter comme un pays  réellement démocratique. Si j’exige  qu’on m’en  cite un seul pays en Afrique où la liberté règne, on aura du mal à le désigner. Il n’y a pas eu de  réelle alternance en Afrique. Dans tous les pays d’Afrique, il y a encore des assassinats, des prisonniers enfermés  pour des raisons politiques et la résurgence des coups d’état tétanisent les dirigeants.

Plusieurs pays sont pointés du doigt comme des dictateurs authentiques, on peut citer l’ensemble des pays de l’Afrique centrale, et certains pays comme le Togo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, même si dans ces pays voisins il y a un semblant de démocratie. C’est le plus souvent des deals arrangés entre les présidents sortants et le nouvel entrant qui jouent à un jeux bien subtil dans  une sorte d’adversité. La preuve dans beaucoup de pays, les anciens présidents veulent revenir au pouvoir. Tous les pays ont été ébranlés, on dirait même des cataclysmes qui se sont passés sur le plan d’ordre politique, social, économique et institutionnel. La mauvaise gestion des crises institutionnelles  ont abouti à des révolutions ou soulèvements populaires.  Des rébellions de tout genre et plus grave encore, ces militaires qui prennent le pouvoir pour de longues durées. Pour la plupart dans les pays francophones, comme a dit Jacques Chirac, la démocratie en Afrique est un luxe, l’histoire lui a donné raison, le sentiment du pouvoir en Afrique est très élevé. Il y a des personnes qui se tuent pour être chef de quartier ou chef de village. Dans l’administration, on ne rencontre que des coups bas entre travailleurs d’une même administration. Avant le lancement effectif de la démocratie, on n’a pas parlé des conférences nationales, elles n’ont été organisés sous pression à l’époque dans l’optique d’éliminer  des adversaires et pour des règlements de comptes.

De ces  conférences nationales souveraines sortiront des hommes forts qui étaient en mal de notoriété, mais aucune institution forte se solidifier  sauf des amendements ou des révisions pour outrepasser les lois votés antérieurement. Jusqu’à ce jour où on fait retour à une forme de monarchie. Ce qui était important pour l’Afrique était d’abord de  construire une nation, la démocratie est une notion philosophique, et même abstraite. il fallait d’abord la penser à l’Africaine, l’enseigner à la jeunesse et aux hommes politiques pour avoir une culture démocratique. La non connaissance de notre histoire aujourd’hui nous amène des multiples problèmes. Chaque peuple doit connaitre son histoire pour construire une nation, cela implique la réforme de l’éducation pour mieux s’impliquer dans nos vies. C’est pourquoi ça ne réussit pas en Afrique centrale, parce que ce sont des Bantous, il y a une forte tradition dans ces régions qui sont très attachées à la chefferie. Le chef est le dépositaire de la tradition, et cette culture ralentit tout progrès démocratique. Soit c’est d’abord le chef du village,  qui prend le pouvoir disponible. On peut le voir dans les villages ou dans les villes où le chef veut être maire, député, conseillé, sénateur, ministre, etc. Ce sont des peuples très attachés au pouvoir et qui sont marqués par le sentiment de grandeur à l’égard des autres peuples.

 

Les peuples ont accédé à cette soi-disant démocratie avec un élan de revanche, et certains présidents retors ont mieux fait de séparer les peuples pour mieux régner. C’est pourquoi dans certains pays ou certains peuples on  catalogue des tribus comme des tribus revêches. Il y a lieu de réinventer une démocratie typiquement africaine, afin qu’il n’y ait pas un peuple de gouvernant et un peuplé de gouverné. La fin de la guerre froide était arrivé pour  vendre l’Afrique aux enchères. L’URSS en se disloquant quittait l’Afrique afin que l’Europe dissout l’OTAN. Cela n’a pas été fait, elle revient plus décidé que jamais. L’Afrique est entre les mains des oligarques. On ment au peuple, on  choisit des personnages  on les  sponsorise et il vient protéger les  ressources. L’Afrique pendant des siècles est pillée et sa richesse ne finit pas. Qu’est-ce qui va nous redonner une fierté africaine ?  Je crois à une démocratie à l’Africaine où plusieurs peuples s’alternent au pouvoir. On doit éviter de faire la démocratie à l’Occidentale, ça ne nous convient pas. L’élite intellectuelle, c’est une voie de développement spéciale. Ça fait 30 ans que ça dure et on retourne tous ses hommes contre leur propre peuple, aucun d’eux n’a  le  sentiment du bien commun, il y a le Rwanda qui donne un excellent exemple avec le président Kagamé, mais  à quel prix ?  Et surtout à qui appartient le Rwanda pour qui jouait-il ?  Le Rwanda est une dictature, mais on dira une dictature éclairée, puisqu’il a résolu les attentes du peuple. C’est un modèle à suivre.

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