Dans l’arène mouvementée de la politique, nous, écrivains, avons un devoir qui transcende les mots : celui d’éclairer les esprits sur les soubresauts d’un leadership souvent déroutant. Notre plume se fait alors le miroir des états d’âme de tout un peuple, nous devons dépeindre avec acuité les subtilités des processus mentaux à l’œuvre dans les coulisses des acteurs politiques. Lorsque nous choisissons de prendre la parole ou d’écrire, c’est avec la ferme intention de laisser de côté les artifices partisans pour embrasser une objectivité sans faille.
Il y a deux semaines, le professeur Maurice Kamto animait une conférence de presse… Les extraits de cette rencontre continuent de circuler sur les réseaux sociaux. Il en ressort de cette conférence une tirade qui révèle, une fois de plus, les lacunes béantes dans la stratégie de communication politique d’un leader qui se cantonne dans une rhétorique belliqueuse et manipulatrice ; l’homme politique dévoile son impuissance face aux enjeux à venir et prépare ses militants à la violence. En effet, son incapacité à maîtriser les rouages de la communication politique le laisse dans l’ombre. Dans ce théâtre politico-médiatique où chaque mot pèse, nous, gardiens de la plume, ne pouvons que témoigner de ces errements avec lucidité et engagement. Car au-delà des jeux de pouvoir et des joutes verbales, c’est la démocratie elle-même qui se trouve en jeu. Nous sommes dans un contexte où notre voix doit être le porte-étendard d’une citoyenneté éclairée, prête à démasquer les masques de l’illusion politique.
Une hantise à la violence et la démesure.
En politique, la haine et les rancœurs ne sont que des ombres fugaces face à la puissance des idées et des convictions. C’est sur ce terrain de la pensée forte que se dessine le véritable visage d’un leader. Or, du côté de Kamto, cette force semble cruellement absente. Ses récentes diatribes, telles que celles proférées il y a deux semaines, où il évoque les « survivants qui resteront pour arranger le pays », résonnent étrangement avec ses déclarations de 2018, clamant fièrement « Je suis Bamileké ». Ces mots d’alors, prononcés avec une assurance déconcertante, ont tristement inauguré une ère de division dans notre nation.
C’est regrettable, parce que ce sont des propos, maladroits et irresponsables, qui émanent d’un homme politique déconnecté des réalités de son peuple. Kamto semble aveuglé par ses propres ambitions, il ignore les risques qu’il fait peser sur la cohésion nationale. Son accession au pouvoir n’est pas un destin pour lequel les camerounais on vécu, leur joie ne réside pas uniquement dans son accession à la présidence, mais bien dans l’amélioration de leurs conditions de vie. C’est là toute la tragédie de cette maladresse politique. En somme, il est important pour moi de souligner les dangers inhérents à de telles déclarations. Car dans un pays déjà marqué par les clivages et les tensions, chaque mot d’un leader politique peut avoir des répercussions dévastatrices sur l’unité et la stabilité de la nation.
Je m’explique : Dans le continent africain à l’heure actuelle, une ombre plane depuis trois décennies sur le Cameroun et la République démocratique du Congo. Celle des impérialistes, qui ont orchestré des manœuvres sournoises pour saper la stabilité de ces nations afin de piller leur richesse. Malgré tous leurs efforts, les Camerounais, par leur ingéniosité et leur vigilance, ont su déjouer chaque tentative de déstabilisation. Les services secrets occidentaux, omniprésents sur le territoire de ces deux pays, opèrent avec une finesse redoutable. Lors des élections, ils n’hésitent pas à attiser les braises du conflit, par des assassinats, par des guerres, en essayant de coller injustement les troubles au gouvernement en place, dans le dessein de mettre à genoux ces nations souveraines. C’est ce qui s’est passé au Rwanda.
La théorie du chaos
Un scénario tragique qui rappelle les heures sombres du Rwanda, où l’assassinat d’Habyarimana a été le détonateur du génocide rwandais. Cela s’est passé également en Nouvelle Calédonie en 1989 avec le double assassinat du Joseph Tjibaou et Djubely Wéa. Cela se dessine au Cameroun. Et le professeur doit faire très attention avec ses fausses pensées mal conçues. Nous avons appris la théorie dans les universités et nous savons comment cela peut se dérouler. C’est d’ailleurs pourquoi dans ce contexte périlleux, la récente sortie du ministre Atanga Nji, avec sa lettre de mise en garde, résonne comme un cri d’alerte face à cette menace insidieuse. La colère du ministre Atanga Nji transparaît à travers cette récente missive, qui est en même temps un avertissement éclairé face aux menaces qui planent sur notre pays au cours de ces élections de 2025.
L’année 2025 s’annonce tumultueuse, mais nos services doivent être en état d’alerte pour contrecarrer toute tentative de déstabilisation extérieure. A l’approche d’une élection, il ne suffit pas d’afficher une confiance aveugle pour triompher lors des élections ; cela relève davantage de l’incantation que de la stratégie politique. En effet, l’issue du scrutin demeure imprévisible, et nul ne peut prédire avec certitude le nom du vainqueur. Il est donc illusoire de s’inscrire dans cette course au pouvoir en croyant que l’inscription elle-même garantit la victoire. Les récentes célébrations du 20 mai ont été pour moi une véritable source de réflexion. Dans le calme solennel du défilé, j’ai observé les pilons d’un monstre froid, une machine implacable qui continue de régner en maître et qui a renforcé son équipe.
Votre texte est très amusant.
Rien qu’à lire on s’aperçoit très bien que vous avez un parti pris. On dirait les membres du cabinet noir du RDPC.
Malgré le faite que le MRC n’a pas d’élus, ce parti est resté le parti politique le plus médiatique sur le territoire national.
Et son leader fait l’objet de tous les débats diffusés sur des chaînes de télévision tribale.
C’est déplorable que des personnes qui se revendiquent écrivains ne sont même pas capable d’analyser une petite conférence de presse .