Mag-Afriksurseine-Mars-2024

Longué Longué : Quand les mots divisent

Le discours controversé récemment tenu par l’artiste en question ne peut être qu’un sujet d’indignation pour tous ceux qui aspirent à une société camerounaise harmonieuse et unie. Ces propos, teintés d’un tribalisme insidieux, sont une insulte non seulement à l’intelligence collective, mais aussi aux valeurs fondamentales de respect et de cohésion qui devraient animer chaque communauté. En exaltant une supériorité imaginaire, ce discours ne fait que révéler les fragilités de celui qui le tient, tout en exposant la communauté qu’il prétend célébrer à des critiques acerbes.

Il s’agit là d’une entreprise non pas de construction, mais de démolition sociale, qui fragilise davantage les liens entre des peuples déjà confrontés à des défis multiples. Plus grave encore, cette rhétorique porte en elle les germes de la division et de la haine, à un moment où la solidarité nationale est plus recommandée  que jamais. Encourager ou minimiser de tels propos, c’est non seulement cautionner une vision réductrice et rétrograde de la société, mais aussi ouvrir la voie à des tensions qui risquent d’éclater en conflits dommageables plus tard.

Il est donc impératif que des voix s’élèvent, avec clarté et conviction, pour dénoncer ces dérives et rappeler que l’avenir du Cameroun repose sur une union inclusive, où chaque communauté enrichit l’autre dans un échange réciproque. Seule une vigilance collective peut empêcher que de telles paroles ne nourrissent la discorde et n’empoisonnent l’esprit d’unité nationale.

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