Pour une joueuse de foot, prendre part à un match décisif avec un grossesse dans le ventre peut être un grand avantage, parce que non seulement elle joue pour elle même, mais aussi pour son enfant à qui elle souhaite une venue au monde continuer ce qu’elle a commencé. Mais avoir une telle espérance s’avère compliquée, si certaines joueuses à l’équipe d’en face possède dans le ventre des jumeaux ou des jumelles qu’elles attendent également. Les lionnes ont joué ces derniers temps comme des femmes qui disent tant pis, j’ai mon enfant qui arrive si je perds il gagne. Ce qui nous prive du beau football. Celles qui sont en méforme n’arrivent pas à raccrocher. Pis encore on ne pense pas à précipiter les entraineurs médiocres de nos équipes nationales vers la sortie. On trouve toujours moyens de se consoler. « Une tactique nouvelle sera trouvée à la prochaine rencontre, je gagnerai mon prochain match ». Depuis deux ans, tout notre football va à la dérive. Le Cameroun regarde son football s’écrouler, mais il semble que ce n’est pas toujours grave. Quand ça sera grave, on entendra les hautes instructions du chef de l’état. Alors que Voici le moment de limer. L’occasion est donnée.
C’est donc dans une Grande déception que nous avons vécu l’élimination de l’équipe féminine du Cameroun. Pour la première fois le Cameroun ne participera pas à la coupe d’Afrique des nations de football féminin. Les lionnes avaient eu une courte victoire la semaine dernière devant le Kenya 1-0, ce qui n’augurait pas un match facile au Kenya, rentré précipitamment, à Nairobi, l’équipe kényane attendait les lions de pieds fermes. Durant les 90 minutes, elles ont retrouvé leur forme et remonté l’échec concédé au match aller. A l’issue de ce match, ce qu’on pouvait s’y attendre, est arrivé pour une équipe peu motivée, avec un encadrement médiocre. L’attitude de certaines joueuses qui évitent de crier haut, nous fait tout de même comprendre qu’il y a des défaillances dans l’organisation de cette équipe. Les kenyanes ont bien dominé le match.
Les lionnes ont couru sur le stade, on aurait dit des femmes enceintes ; elles étaient lourdes comme des joueuses qui avaient mal dormi. On a vu un jeu décousu, de mauvaises passes, et une tension permanente entre joueuses et une incompréhension à l’attaque. On sentait vraiment que la motivation n’y était pas ; aucun geste technique, les lionnes couraient après le ballon, on avait l’impression qu’elles ne voulaient pas se donner à fond comme si elles avaient rendez-vous après le match. Contrairement à leurs adversaires qui ont démontré un jeu bien organisé et bien mené par une volonté de vaincre.
Le Cameroun court toujours après une coupe des nations, nous constatons clairement que cette génération est vieillissante ; elle a fait son temps, il faut à présent préparer les jeunes pucelles, aguerries moins lourdes, fameuses, effilées et capables de faire la différence dans le jeu avec une réelle ambition d’aller loin. Cet échec est d’autant plus fâcheux que l’équipe kényane qui nous gagne est une équipe moyenne, inconnue sur la scène internationale, une équipe qui n’a aucune réelle ambition, si elle a fait des efforts ce dernier temps c’est parce qu’elle jouait contre le Cameroun. les lionnes sont vraiment éloignées du beau football. Il est temps de procéder au renouveau. Nos lionnes, qui sont les premières concernées, vont nourrir de grands regrets parce qu’on a une habitude de sous-estimer les adversaires et vouloir toujours gagner à la dernière minute.