Images de football, je n’en aurai pas aujourd’hui, mais les souvenirs des images, je les aurais certainement parce que pour écrire ces souvenirs, j’ai dû appeler beaucoup de frères et amis de Nkongsamba. Ce n’est pas un panorama qui fera ressortir tous les joueurs de cette époque, mais on citera certainement ceux qui ont marqué et frappé notre esprit ; à partir de là, la contribution par les commentaires fera que certains joueurs oubliés ressurgissent parce que c’est l’héritage artistique de notre contrée que j’essaye de rétablir. Nkongsamba a produit des merveilles en matière de football au Cameroun. Ceux-ci sont allés aussi loin que possible et nous ont donné du plaisir quand le football était encore un jeu d’amour.
Tsebo
C’est Le premier et le plus grand de tous. On l’appelait 45 mètres à Khartoum. But qu’il aurait marqué en 1970 alors que le Cameroun participait pour la première fois à la coupe d’Afrique des nations au Soudan. J’ai pu vérifier cette légende chez un joueur qui avait fait la même expédition. Bien évidemment, il y a eu bel bien un but marqué par ce joueur à partir du rond central alors qu’on venait d’être mené, ce fut un but égalisateur. Tshebo était un joueur qui faisait en même temps son commerce,lorsqu’ils allaient en compétition, il revenait avec des marchandises pour les revendre, une anecdote qu’il a lui-même relaté dit que l’avion l’avait abandonné au Nigéria pendant qu’il faisait ses courses. Tshebo avait réussi dans sa vie, créant même un hôtel et beaucoup d’autres affaires sa carrière, il a su le gérer après le football.
Simo Appolin
Son nom a marqué notre jeunesse, et qui sonnait dans nos oreilles, mais je n’ai d’information stricte sur lui, je sais que certains commentaires disent qu’il stoppeur et milieu défenseur, il a souvent marqué des coups francs. On compare son jeu à celui de Djitap d’aujourd’hui, un homme qui avait un grand sprint et doté une endurance sans nul autre pareil, il a été dit qu’il était imposant dans sa carrure. On l’appelait aussi le roc, de toute façon, il a marqué l’histoire du football dans la ville. Il a certainement joué dans les lions, Nkongsamba étant la troisième ville du Cameroun, recrutait les meilleurs joueurs du Moungo. c’était un football de talent. il fait parti des joueurs qui ont donné une lettre de noblesse à notre vie sportive au quotidien.
Ali
Il était gardien très beau, natif de Barresountou, toute la ville l’adulait pour son élégance, mais un gardien ce n’est pas l’élégance qui arrête les balles, c’est sa technique, il mettait du temps à s’habiller, jouait en se regardant, fixait les copines dans le public pour être applaudi, il a mis le temps pour gravir les échelons, si bien qu’il ne tardera pas à se faire déclasser par un autre frère du même quartier que lui, Issah. Bref l’aigle avait dans ses bois un mannequin qu’un gardien. seul un nouveau clin d’œil du destin, un jour de coupe du Cameroun, l’installera dans les buts dans une finale de coupe du Cameroun contre le canon de Yaoundé. Ce jour-là Ali fera des parades exceptionnelles, mais à la 90 ème minute alors qu’on ne s’y attendait plus il encaissera un coup de tête de manga Onguené à 30 mètres de buts. Il sera mis définitivement de côté.
ISSAH
C’est lui qui prendra merveilleusement la place d’Ali et remplira son rôle à ce poste qui manquait cruellement à la ville de Nkongsamba ; Issah fera des merveilles mais comme tout nordiste attiré par le nomadisme, il ne tardera pas à disparaître de la circulation, et après une seule saison on entendra parler d’ISSAH jusqu’à ce jour où je me permets de reparler de lui, c’était aussi un homme séduisant sur le stade, chaque parade lui donnait une copine ; à la fin du match il était adulé par le nombre de filles qui s’étaient enregistré à ses nombres de parades, celles-ci couraient après lui, si bien qu’il était obligé de sauter le mur de la barrière qui entoure le stade pour s’enfuir avec la plus jolie qui avait également utilisé la même échelle pour le suivre.
Galamo
C’est la vraie star d’Aigle de Nkongsamba dans les années 70, plusieurs fois meilleurs joueurs de l’équipe, je l’ai vu évoluer dans les années 76, C’était, un joueur, alerte et ardent, costaud, c’est avec lui que aigle de Nkongsamba a fait des merveilles dans le Cameroun. Il a permis à son équipe de s’offrir le champion de 1970 en compagnie de Michel Kaham. Il sera 3ème ballon d’or en 1980. Finaliste de la Coupe du Cameroun en 1977 ou 78 si je ne me trompe, mais il finira par trahir l’équipe en 1980. alors que l’aigle est en péril pour descendre en deuxième division, Galomo refuse de jouer contre unisport de Bafang son village natal, il sera exclu de l’équipe et chassé de la ville, et ne revenait que discrètement regarder le match match sur la colline de la gendarmerie du peloton mobile qui laissait voir toute la partie comme sur une vraie tribune.
Michel Kaham
C’est la grande vette qui honore jusqu’à ce jour notre ville, très respecté, il est incontestablement une figure emblématique de la ville et d’aigle de Nkongsamba, il jouera la coupe des nations de 1972 puis s’envolera pour la ville de Quimper où il fera une brillante carrière, latéral moderne, il montait facilement à l’attaque et repliait, à temps. Kaham ira en coupe du monde en Espagne et fera partie de l’épopée de 1990 en Italie comme entraineur adjoint, on peut dire que c’est le joueur le plus titré d’aigle de Nkongsamba. Homme sage et posé, il a donné des avis très favorables qui ont permis la relance de notre football.
TATRA
Latéral gauche, on l’appelait Katangais, ce mot suffisait pour qu’il lance un coup d’œil dans le public pour voir qui l’avait appelé ainsi. À la fin du match, il te suivait et t’infligeait une correction exemplaire. Sa touffe de cheveux ressemblait à une crinière, il avait des tenues bariolées, son goût pour le Magambeu et ses folles nuits passées dans les bars et cabarets lui ont valu le surnom de « katanguais » parce que dans son quartier il y avait assez des voyous. Mais au-delà de sa vie sportive, Tatra était surtout un superbe joueur, très technique, véloce, grand barreur, excellent frappeur, ainsi qu’un formidable, véritable pionnier qui aimait le football passionnément, il est sans doute l’un des premiers latéraux à jouer plus de 10 ans à son poste. Il avait également la particularité, chose rare à l’époque, d’être un droitier évoluant sur le flanc gauche.
EPARA
Epara était un joueur de luxe dont aigle aimait classer, il semble que l’entraîneur de l’époque épris par ses deux sœurs jumelles, aimât classer ce jeune de l’époque afin que la sœur de celui-ci acceptât ses avances, il n’était pas un redoutable avant-centre, c’est Galamo qui faisait le match ; même dans les finitions Epara était incapable de marquer, on compte le nombre de buts d’Epara des bouts des doigts, on ne s’en souvient même pas. Epara n’avait que sa démarche dantesque à la Neymar d’aujourd’hui dire qu’il a joué vraiment au foot, oui, mais il était attaquant qui a-t-il séduit ? Personne ne peut le dire. IL finira par arrêter le football pour se consacrer à ses études, puis disparaîtra sans laisser des traces.
Denis Madengué
Encore appelé Aziz, il a été champion d’Afrique avec les lions indomptables au Maroc en 1988. Grâce à Claude le Roy, il fera une belle carrière, Madengue aurait réussi au 100 mètres comme Usult bolt, ce mec avait le sprint. Mais notre pays ne connaît pas révéler les talents. Il se retrouvera dans le tonnerre de Yaoundé avant de s’envoler pour l’Allemagne. Joueur courtois et posé, il faisait partie d’une grande famille avec des frères et sœurs très connus dans la ville.
Samou
Samou commence dans l’aigle avant de faire les beaux jours d’union de douala et des lions indomptables, les match avec la dynamo était archi-comble quand on savait que Samou et Sinkot vont s’affronter. C’était un curieux duel de querelle, talentueux dribbleur, ailier virevoltant, Il marque aussitôt les esprits par son style caractéristique fait d’élégance, de technique et de vitesse. Doté d’une expérience de plusieurs années au sein de l’union plus tard, il s’est déjà fait remarquer comme un jeune buteur prolifique et finit par remporter plusieurs titres au niveau du Cameroun et d’Afrique.
Zimako
Un autre joueur de charme, formé à l’ancienne qui veut qu’on regarde le beau visage pour être classé. Zimako était un joueur prodige qui apparaissait sur le terrain à l’appel du public ; sinon il resterait sur les bancs, c’était un joueur précoce, cet avantage fera qu’il soit appelé à l’équipe nationale junior pour l’épopée d’Australie qui rendit célèbre Djonkep, Ebongué sur les terrains de. Joueur baroque, peu mobile, il ne verra jamais le haut niveau du football, mais devint très vite un phénomène de charme à cause de sa beauté légendaire comme tous les jeunes de Nkongsamba, on ne se souvient de lui d’aucun jeu spectaculaire sauf des rentrées des touches en profondeur qui faisait exploiter Galamo de la tête,
Copa
Il aurait dû être le meilleur s’il avait mis un peu de discipline dans sa vie sportive ; copa ne voulait pas jouer pour le plaisir d’abord, il voulait jouer pour de l’argent ; tant qu’il n’y a pas d’argent il n’entre dans le stade et d’autres prenaient sa place pour s’affirmer. Il aimait dire « d’abord 400 mille entre mes mains sinon je ne signe pas le contrat, « Copa se retrouvera finalement comédien de Mini Panpan dans les écoles où ils récoltaient les 25 frs des enfants qui devaient entrer à son spectacle.
Avis Avis
C’était l’homme de la ville ; les gens venaient au stade pour voir d’abord Avis, l’homme du spectacle, il faisait plaisir au milieu de terrain. C’est une grande star de la ville des années 70-80, il a été l’un des premiers footballeurs qui a amené aigle au sommet, très constant dans le match, il était titulaire incontesté dans l’aigle de Nkongsamba. Son équipe côtoie les meilleures de l’état dans le championnat régional, ce qui confère un très bon apprentissage pour l’attaquant qui est très fin techniquement, rapide et réputé pour sa grande intelligence et sa vision du jeu. Il était en fait un élément incontournable de l’attaque au moins pendant une décennie.
Keutcha cyrille
mon camarade d’enfance et du CETIC de Nkongsamba, ce Milieu de terrain atypique identifié et admiré pour sa vivacité adorait le beau jeu, peureux au départ dans les stades, le mec deviendra le plus courage lorsqu’il se retrouve en équipe. L’homme ne rêvait que football dans sa jeunesse. Ce natif de Bafang a d’abord fait les beaux jours d’aigle de Nkongsamba avant de retrouver Union de Douala et les lions indomptables, c’était un baroudeur apprécié pour son explosivité et sa vitesse de percussion qui lui ont permis de se défaire facilement du marquage adverse afin de se créer des espaces improbables dans le milieu. Keutcha a fini en Indonésie et doit actuellement être un entraîneur de ce côté-là.
Cameroun
ce nom doit étonneur plusieurs personnes, c’était un joueur oublié mais inoubliable pour nous qui avons connu l’ancien époque, Il venait d’aigle de Dschang. C’était un latéral droit qui a impressionné plus d’un. Parce que son jeu consistait à renvoyer le ballon dans le camp adversaire sans calcul, il ne cherchait pas à donner des passes, son seul problème était d’amortir le ballon et faire un crochet et frapper le ballon , devant , le public aimait ça. Encouragé par celui-ci il sortait vigoureux sur toutes les actions. Doté de deux pieds forts, Cameroun était ce qu’on appelle aujourd’hui un « arrière latéral man passe ballon no passe, utile nous sommes à une époque il était interdit pour un arrière de parcourir des kilomètres dans son couloir et de participer aux offensives de son équipe. Cameroun a endossé le rôle défensif avec efficacité et son action était porteuse parce qu’elle consistait à éloigner le danger.
Mahop
C’est l’un des meilleurs gardiens d’aigle de Nkongsamba pendant sa descente en deuxième division, ce joueur s’est battu pour redoré le blason de l’oiseau du Moungo, mais en vain, il va vite déchanté, mais il sera tout de même a parmi les lionceaux, il fera une belle épopée, mais ne sera pas retenu pour l’Australie l’âge étant atteint, il finit par s’imposer comme le gardien incontournable d’une nouvelle génération au Cameroun avant de se fondre dans la nature. Mahop personne ne sait ce qu’il devint après, certains le voyaient s’entrainer dans la dynamo, mais pas trop longtemps.
Petit Emana
C’était le cousin d’Emana Marcos, il a fait les beaux jours d’aigle lorsque cette équipe était reléguée en deuxième division. Unanimement respecté, c’était un jeune qui aimait le football et qui pouvait aller loin, il a incarné l’image de Emana Marcos d’abord par sa ressemblance avec ce dernier et aussi par le jeu efficace. Désenchanté par les désordres et la pauvreté de l’équipe, il quittera la ville pour une direction inconnue, il demeure comme une icône inconnue de cette équipe.
Morreh
Oh mon ami d’enfance, l’enfant du pays, le chou-chou des jeunes filles, l’homme était beau dans le jeu, engagé pour son équipe, on aurait dit un joue qui avait un double poumon, c’est lui qui redonne à aigle sa renaissance, son goût du jeu, en plein essor du président Noudjeu, Morreh est le joueur que toute la ville venait pour voir jouer, aigle sera même champion du Cameroun avec Manga Onguené comme entraineur. Il ramène le football de notre équipe à un degré majeur. Symbole d’un football spectaculaire mettant en avant la force collective, au détriment des individualités. Morreh ! Qui sait où il est aujourd’hui est l’enfant chéri de la ville de Nkongsamba.
Agustine Simo
Ce garçon avait des nombreux atouts : démarrage, mais surtout ses passes qui étaient précises, ses feintes, ses accélérations et ses changements de direction. Une fois lancé, il est alors quasiment intraitable et réalisait tout ce qu’il voulait. Je peux dire que c’était un surdoué au milieu de terrain, mais il ne fera pas long feu à l’équipe nationale, qui témoigne d’une technique bien au-dessus de la moyenne. Technique de dribble donc, mais aussi de passe, de contrôle et de finition, qui le rendaient terriblement imprenable. Devant le but, il était un finisseur incroyable. Tête, pied droit, pied gauche, dans la surface ou à l’extérieur, il était capable de marquer dans toutes les positions. Augustine est aujourd’hui l’adjointe admirable de Rigobert qu’il sert avec beaucoup d’efficacité.
Kombou, on l’appelait Bernard Lacombe
J’ai oublié son poste, mais les lecteurs pourront faire cet exercice pour moi, mais je sais qu’il fut un nom inoubliable dans la ville, il en est de même pour Ntolo alias BOBO, Chico Ewané, GACHIS, AKAH NZITAT , EMO Athanase plusieurs fois cités par ceux qui m’ont aidé à rédiger ces souvenirs, notamment Armand EDDY au canada et Roméo Sangouaana président de nkongsamba connexion, Emo Athanase a été plusieurs fois meilleurs buteurs au championnat chinois, il aurait même été plusieurs fois appelé dans les lions indomptables, il n’oubliera pas BOSSMAN, Noudjeu qui deviendra plus tard président d’aigle royal de Nkongsamba, et TIAKO.
NGANGAM ALBERT DIT TOSTAO
l’histoire de Tostao se confond avec celle des études. C ‘était un joueur de luxe qui n’a certainement pas eu la chance d’évoluer dans aigle de Nkongsamba, mais qui en rêvait d’être recruté. C’est en vain qu’il fit tous les entraînements sans être sélectionné, il ira même jusqu’à se prostré au domicile de l’entraineur pendant 48 heures pour pour être aligné ne serait-ce que 15 minutes, Tostao comptait un jour diriger l’équipe, tellement l’homme avait les moyens, il avait la particularité d’acheter les billets d’accès à toutes les collégiennes du CETIF de Nkongsamba à qui il annoncé la veille que ce dimanche sera le sien, de venir au stade parce qu’il sera classé, de venir voir le spectacle. Mais jamais il n’eut cette chance d’être même recruté. Celles-ci venaient à leur grand désespoir. Tostao était doué pour le handball. Mais c’est le football qu’il voulait exercer. Dépite l’homme ira finalement à Unisport de Bafang pour espérer être recruté dans son village natal. Là aussi on lui fit savoir que le football n’est pas une affaire de langue, c’est une affaire de talent. tu sais jouer on t’aligne. Et un grand joueur ne manque pas d’équipe. Tostao ira finalement rencontrer les dirigeants d’Union de Douala qui le mit finalement dans la liste d’attente. Il y restera au banc pendant une année sans être sur la liste, le plaisir étant pour lui de porter un maillot. Ce qu’il fit bien et qui laisse son nom ce jour dans les passionnés du football à qui ce sport n’a pas souri.