Mag-Afriksurseine-Mars-2024

INTERVIEW DE L’ECRIVAINE CAMEROUNAISE ETERNELLE NICKY NGO SII

Eternelle Nicky Ngo SII est une  écrivaine camerounaise longtemps passionnée par les écrits. Elle vient de publier un recueil de trois  nouvelles. Histoires émouvantes qui relatent les péripéties de la vie, Afriksurseine l’a rencontrée pour en savoir davantage et parler de sa carrière littéraire.

Bonjour Nicky et merci d’avoir accepté notre interview. Nous avons conscience que vous êtes assez connue grâce à votre plume, mais il y a certaines personnes qui vont vous découvrir aujourd’hui. Est-ce que vous pouvez vous présenter à ceux ou celles qui ne vous connaissaient pas ?

je suis Eternelle Nicky Ngo Sii, je suis née à Yaoundé au Cameroun, il y a une quarantaine d’années. Je suis une fille, une mère, une sœur, une amie., La joie de vivre est mon leitmotiv. J’essaie de la garder malgré les différents écueils de la vie. Je suis assez hyperactive et très concernée par tout ce dans quoi je m’engage. Je suis passionnée de lecture depuis mon jeune âge. La lecture est un exutoire et un refuge lorsque tout va mal. Écrire plus tard m’a permis de transmettre ce que je pouvais avoir aux autres. D’abord co-auteur d’un ensemble de fascicules en enseignement de l’informatique au secondaire au Cameroun, et aujourd’hui auteure de Lueur Brisée paru chez La jeune Plume.

 Il y a curiosité chez nos lecteurs, ils se complaisent à parcourir les cursus académiques et professionnels des écrivains. Pouvez-vous nous présenter les vôtres ?

Mon parcours est quelque peu atypique. Baccalauréat au lycée mixte de Mbalmayo puis, maîtrise en psychologie sociale à l’université de Yaoundé 1. Après un Diplôme de professeur d’enseignement général en techno pédagogie obtenu à l’École Normale Supérieure de Yaoundé, je m’inscris à l’université de Cergy Pontoise en France où j’obtiens un autre master en conception de dispositifs d’apprentissages en ligne. Admise en thèse à l’université de Lille, j’ai mis une pause à cause de problèmes familiaux. Du point de vue professionnelle, je suis professeure de lycée d’enseignement général dans un lycée de Yaoundé. Je suis en plus mentor de jeunes filles dans le domaine des TIC. Le leadership féminin est proprement ma tasse de thé. Je suis également active dans le domaine de la pisciculture et suis passionnée par mon statut de maman. N’est-ce pas une profession à part entière ?

Après un tel parcours, qu’est-ce qui pousse une personne à se lancer dans l’écriture ?

 Dans mon cas, je voulais guérir. L’écriture a été une bouée de sauvetage dans une mer houleuse. Je voulais écrire pour ne pas mourir. Au début, je me voulais autobiographique, mais il y a tellement de douleurs dans ce monde ! Les miennes sont dès lors apparues dérisoires. Bref, quand j’écris, je renais à la vie.

Vous avez programmé une journée dédicace le 7 octobre prochain. Quel discours tient-on dans un tel contexte ?

Une dédicace est un moment de rencontre entre l’auteur et son public. Qui dit échange dit partage, générosité, de part et d’autre. Qui dit générosité dit communion, joie, plaisir, amour… je pourrais citer une pléthore de mots du même acabit. Alors ce jour là seul le langage du cœur fera loi. C’est un festin et lors d’un festin, il n’a que des invités de marque. Alors le service sera forcément VIP. Don’ t miss It.

A la lecture de votre recueil, on est marqué par l’histoire poignante et la force morale des différents personnages. Est-ce une œuvre autobiographique ?

Comme je l’ai dit avant, ça aurait pu l’être. Certains éléments pourraient le faire penser, mais non. Je suis juste sortie de moi pour regarder une personne écrire lueur brisée. Et au passage, j’ai pu guérir. Je souhaite à tous ceux qui liront cette œuvre la même chose et plus encore, car l’écriture ne sert pas qu’à guérir elle devient ensuite un outil d’épanouissement et d’émancipation ;

Quand écrivez-vous ? Avez-vous un rituel d’écriture ? Rédigez-vous un plan à l’avance ou glissez-vous vos doigts sur le clavier et c’est parti ?

Pas de temps précis. J’écris comme je vis. A fond, avec passion. Pas de plan. Juste une transe presqu’initiatique de laquelle naissent des choses qu’un éditeur a bien voulu publier. Merci à la jeune plume.

On remarque aujourd’hui une présence massive des femmes sur le chemin de l’écriture. Est-ce la nouvelle arme avec laquelle celle-ci se défend ?

 Il est vrai que je n’ai pas fait ce constat, mais je vous crois. La femme a besoin de parler de dire qui elle est et ce qu’elle attend de la vie. Si écrire peut lui permettre de mieux se connaître pour trouver sa place dans cette nouvelle société au sein de laquelle elle semble perdue quelques fois, alors oui ruons nous vers l’écriture et trouvons nous afin de refonder cette société en perte de repères.

 Le livre a toujours été considéré comme un guide sur le sentier de la vie, sur quel chemin se place  le vôtre ?

Le mien essaie de mettre le doigt sur la plaie pour que ça fasse mal et que cela interpelle les consciences, il n’a pas la prétention de donner des leçons juste d’interpeller les uns et les autres. J’espère qu’il atteindra certains de ses buts.

 Que fait le littéraire en période de crise profonde de sa société ?

Il écrit. Il publie, il communique. Il harangue les foules, devrait les stimuler à voir et résoudre les problèmes multiformes qui détruisent t ’équilibre social.

Comment se procurer votre livre ?

On peut se le procurer de deux façons :

– Physiquement dans quelques librairies dans lesquelles ils seront disponibles

– Numériquement au travers des plateformes amazone et U scribe.

Les liens et les adresses seront disponibles dans les prochains jours.

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