Le monde du showbiz parisien pleure aujourd’hui la perte d’une véritable légende, Armand Jamo, décédé ce mardi 19 décembre 2023. Je suis profondément secouée par cette nouvelle, c’est un choc pour nous tous, d’autant plus que j’ai eu la chance de dialoguer avec lui il y a à peine une semaine. Qui aurait pu imaginer que notre chaleureux échange serait en réalité notre dernier au revoir ? Ses mots de ce jour-là prennent désormais une signification toute particulière. Armand Jeannot était l’ami de tous, et je ressens personnellement qu’il était un frère. Il abordait chaque amitié avec un cœur empreint de fraternité.
En effet, Armand était le frère de tout le monde, et cela va au-delà des simples mots. Depuis l’annonce de cette tragique nouvelle, son image ne cesse de tourner en boucle dans mon esprit. Sa disparition représente une immense perte pour le monde du spectacle en Occident, ainsi que pour la communauté des présentateurs. Armand Jamo était un incontournable dans l’art de la présentation. Il se distinguait par une grande créativité, car il comprenait que dans le domaine de la présentation, le style avait une importance déterminante. J’ai toujours su qu’il avait formé de nombreux jeunes talents dans l’art de présenter des concerts et des soirées de gala.
Dans une soirée, la salle est souvent majestueuse, mais on ne sait jamais qui se trouve parmi le public, et il faut briller. Armand était un homme éblouissant, grâce à son style vestimentaire unique qui lui permettait de s’accorder avec élégance à chaque soirée, et à sa maîtrise du langage. Il rayonnait. Jamo a marqué de son empreinte de nombreuses générations au sein de notre diaspora. Il était une véritable encyclopédie vivante des soirées de notre communauté, capable de raconter des centaines d’anecdotes.
Il était un historien de l’art de la présentation, l’un de ces rares présentateurs qui croyait que la présentation avait une place prépondérante dans le succès d’une soirée. La mort est une réalité qui nous confronte à d’immenses tristesses et nous plonge dans de nombreux tourments dans cette vie. Mais nous devons rester debout. Aujourd’hui, il ne me reste qu’à saluer cet homme comme on salue un monument devant lequel on s’incline et se recueille.