Mag-Afriksurseine-Mars-2024

Le coup d’état au Gabon quelle leçon tirer?

Depuis ce matin, des militaires issus très certainement de la garde républicaine ont investi la télévision, annonçant la fin du  règne d’Ali Bongo. « Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a annoncé le porte parole des putschistes. Une déclaration relayée à la télévision nationale. Les putschistes sont  militaires, des membres de la garde républicaine, les bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. ce qui démontre un coup d’état bien ficelé dont les renseignements n’ont vu venir à moins d’être complices. Les officiers se sont présentés comme membres du Comité de Transition et de Restauration des Institutions. Au moment où l’un d’eux faisait lecture du communiqué, les camarades se tenaient strictement à ses côtés en toute  sérénité. La situation reste encore très confuse dans la mesure où Ali Bongo a fait un appel curieux en anglais  à ses partisans à faire du bruit parce qu’il ne sait pas ce qui se passe dehors.

Toujours est-il que les putschistes annoncent la fermeture des frontières et la mise de Bongo en résidence surveillée. Le Gabon comme le Cameroun sont des pays très compliqués, il faut attendre pour voir, aucune déclaration n’est encore envisagée en Afrique. Nous savons que les élections au Gabon sont toujours des moments chauds et la situation maladive d’Ali Bongo ne favorisait pas ses compatriotes à soutenir son cas ; les manifestations qu’il aurait appelées à faire, risquent de ne pas être entendues parce que la majeur partie de la population le trouve rationnellement invalide. Le Gabon est un pays fort, il faut des forts à la tête de l’état et au vu de ce qu’on voit, le président Bongo ne l’était plus. Plus dur est la vague d’arrestations qui s’annonce ; son fils et beaucoup de proches auraient été arrêtés avec des charges qui pèsent déjà sur eux. Voilà bien sûr la faiblesse des militaires, comment à moins d’une journée, il est déjà question de détournement  bien ?

Il y a encore  à faire, à peine ont-ils pris le pouvoir qu’on envoie les mots connus du maitre qui veut abandonner son chien.  C’est une maladresse et une infirmité intellectuelle et stratégique. Mais le Gabon c’est le Gabon, il faut attendre 48h pour accepter  un coup d’état. Le Gabon est un pays fragile, émotionnel, ils vont tous se tuer bientôt. La soif pour le pouvoir dans ce pays est très grande. Tel qu’on observe sur les photos, les putschistes sont jeunes, il leur manquera sûrement d’expérience, et le Gabon peut basculer dans la catastrophe. Nous n’en  sommes qu’au début il faut attendre les jours d’après. Mais on se demandera toujours pourquoi Ali Bongo a fait son appel au bruit en Anglais ? Qu’est ce qui se cache derrière cette attitude est-ce un désintérêt ou une dénonciation de la langue française ou alors il veut attirer l’attention de ses compatriotes sur un point précis ! Par ailleurs le président déchu demande à ses partisans de faire du bruit, il ne le fait pas avec hargne détermination, visiblement il n’est pas gêné, en plus il s’adresse à ses compatriotes en anglais au du français compris par ceux-ci.

 

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