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LA VICTOIRE DES LIONS INDOMPTABLES SAMEDI : CLIN D’OEIL SUR LES ACTEURS

Les Lions indomptables de samedi soir étaient très alertes, ils  se sont montrés omniprésents sur le terrain, sans la moindre hésitation, en début de match,  ils ont attaqués. Dès le coup d’envoi, leur potentiel de marquer était palpable, ce qui témoigne  de leur avancée  dans une perspective nouvelle. Leur solidarité est manifeste, jeu individuel dans la collectivité, et s’ils continuent ainsi, on va tout droit vers une équipe qui va  rivaliser  l’équipe nationale de 2000 et  2002.

Le capitaine Aboubakar Vincent, c’est l’homme affranchi, il  a symboliquement marqué sa transformation en se rasant la tête. Son double but illustre sa détermination à triompher et à atteindre ses objectifs marquer autant de buts que ses prédécesseurs et il est à 13 buts seulement pour réaliser cet exploit. Souvent mis sur la touche sans explication, ou renvoyé à la maison alors que toute la nation comptait sur lui, son retour sur le terrain est un acte de destin. Avec  plusieurs matchs devant lui, il aspire à rejoindre les plus grands buteurs, et j’espère qu’il le fera car  seul le destin décide du succès d’un homme pas les injustices.

Marc Brys On sent quelqu’un qui incarne  une personnalité résolue, investi d’une mission noble : redorer le blason du football camerounais. Malgré les critiques, il demeure imperturbable, concentré sur sa tâche. Son exploit de transformer des jeunes en une équipe compétitive en si peu de temps mérite toutes nos félicitations. En six jours ce qu’il fait est remarquable en terme de qualité de jeu.

Ngadeu, c’est une figure symbolique  emblématique du match, il  ne fut pas le premier à marquer par hasard. Son retour remarquable sur le terrain après une injustice le rend d’autant plus déterminé. Non seulement il trouve le chemin des filets, mais il offre également une passe décisive, ce qui a contribué   à l’engagement. Sa stature au niveau de la défense a permis de créer un bloc qui a empêché  les attaquants capverdiens de développer leur jeu.

André Onana a  atteint son apogée dans ce match, sa présence,  il faut le souligner, a été comme celle de Ngadeu  un retour plein  d’enseignement. Le football, jeu où l’aléatoire tient une place significative, revêt également une dimension symbolique et rationnelle. Une fois de plus, c’est un adversaire d’Eto’o qui incarne cette symbolique. Après  les arrêts décisifs réalisés durant la partie, le Cap-Vert se voit octroyer un penalty, mais Onana l’arrête avec la conviction d’un grand gardien. C’est un moment d’apothéose. Ces joueurs, ostracisés par les décisions erronées des dirigeants de la Fecafoot, méritent nos remerciements pour avoir bravé l’avenir incertain qu’on leur a réservé par égocentrisme. Merci à André Onana.

Quant à Carlos Baleba, les Camerounais devront patienter pour découvrir pleinement son talent, car il n’a pas encore eu l’occasion de le dévoiler entièrement. Doté d’un potentiel exceptionnel, il comble le vide laissé par des joueurs tels que Foé, Kana Biyick, Mbida Arantes, Modeste Mbami et Emile Mbouh au sein de l’équipe nationale. Son entrée sur le terrain, qui se manifeste par une grande maturité dans le jeu, lors du dernier match, témoigne de son exceptionnelle capacité à s’adapter au milieu des grands et des anciens. Contrairement à la norme, il ne se contente pas des consignes de l’entraîneur, mais dévoile un jeu libéré. Pour ceux qui connaissent Baleba, son essor futur ne fait aucun doute. Son talent prometteur le destine à briller sur la scène africaine et mondiale.

Hongla, son  retour en force, ne surprend personne.  C’est un barreur, son classement dans l’équipe était inattendue, mais il a prouvé sa valeur avec brio. Vigilant et omniprésent, il évoque l’image d’un lion traquant sa proie, tant dans les phases offensives que défensives.

Quant à NGamaleu, son rendement conforme aux attentes révèle sa polyvalence. Toujours sous-estimé par l’ancienne direction, il demeure un pilier de l’équipe. Cela démontre que si Rigobert Song avait à sa disposition des talents indéniables, il peinait à les exploiter. C’est désormais sous la houlette de Marcs Brys, avec la plupart des joueurs ayant évolué  en Côte d’Ivoire, que Marcs Brys exploite et  leur potentiel est pleinement valorisé.

 

Samuel Eto’o Fils, autrefois rayonnant, l’homme au cours de match  a perdu de son éclat. Il était à la tribune présidentiel calme dans son coin, comme on aime à le dire au Cameroun. Sa présence trop envahissante, de l’hôtel aux vestiaires des Lions, était dégoutant. Un président de la Fecafoot n’a pas sa place dans de telles sphères, mais Eto’o s’immisçait partout, scrutant les moindres faits et gestes des joueurs, ce gars montrait un désir insatiable de contrôle. Il a perdu le sourire, ce n’était plus la grande euphorie du temps où il venait se placer à la sortie des stades  et touchait la tête des joueurs, une attitude de domination que j’avais déplorée.

Un président de la Fecafoot n’a rien à voir dans les vestiaires des Lions et ne devrait pas donner de consignes, mais Eto’o était partout : sur le terrain, à l’entrée des hôtels, matin, midi et soir. Quand on ne le voyait pas, sachez qu’il était prostré quelque part, à distance épiant  les gars avec une loupe. Même quand les Lions allaient aux toilettes, il stationnait  à l’entrée. Il voulait tout savoir. Samedi, assis à la tribune présidentielle, à côté de ses détracteurs ministériels, sa présence a suscité les yeux revêches du ministre du sport et rires de certains autres, mais il est resté imperturbable, conscient de son influence politique future. Aux prochaines élections, ses consignes seront suivies à la lettre, ce qui montre  son poids dans l’arène politique. Comme tout le public il s’est levé pour saluer les buts des lions sans frénésie, mais par courtoisie.

 Narcisse Mouellé,   C’était la libération, le visionnaire, le maître des lieux. Tout ce qu’il avait prédit s’est réalisé. C’est la première fois qu’on a vu le professeur jubiler avec une grande effervescence, comme samedi. Jamais il ne l’avait fait auparavant. Son choix fut une réussite. Les joueurs qui sont revenus dans la tanière étaient aux premières loges, ils sont restés scellés, comme le ministre aime le dire. Au cours du match, à tout moment, le ministre était comme en prière. Soit il implorait les dieux, soit il les remerciait.

Toujours est-il qu’il est resté dans une posture de méditation. C’était un match où on a vu une confrontation entre le bien et le mal, le bien représenté par son cabinet ministériel et le mal représenté par cette Fecafoot, dont on connaît assez les histoires malodorantes. Sa sélection minutieuse des entraineurs  a porté ses fruits, il devient ainsi le  maître des lieux. Durant le match, il a oscillé entre prière et méditation, ce qui  symbolise la lutte entre le bien, incarné par son cabinet ministériel, et le mal, représenté par une Fecafoot controversée.

Le public n’était pas au grand rendez-vous, beaucoup étant déçus par les querelles survenues dans le milieu du football. Ils ont préféré rester chez eux pour regarder le match à la télévision camerounaise. Cependant, le stade s’est rempli petit à petit et avant la fin du match, il était comble. Beaucoup ne sont pas revenus par crainte de désordres, mais les agents du maintien de l’ordre ont fait leur travail.

En conclusion, nous avons déjà évoqué l’importance pour chaque Camerounais, quel que soit son affiliation, de prendre à cœur le destin de notre patrie. Chacun doit s’affirmer, car le Cameroun n’appartient à personne, ni à une région ou une communauté. Chacun de nous a le devoir de s’exprimer avec des arguments crédibles. Pour notre part, nous avons dit  que quiconque mettra en péril le précieux héritage que nous possédons tous au Cameroun sera traité avec la plus grande détermination, nous allons le scier  lentement comme on le fait pour un baobab.

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