interview réalisée par Priscilya Manga
Ivan Kakabi est un jeune étudiant camerounais basé en Côte d’Ivoire, correspondant d’Afriksurseine, nous avons tenu à ce qu’il décline son identité afin que les lecteurs de notre plateforme puissent faire avec lui une ample connaissance. Nous avons aussi profité pour lui demander de nous parler de sa vie dans ce pays d’accueil.
Bonjour très cher Ivan, pouvez-vous nous parler de vous ?
votre biographie
votre bibliographie
Merci beaucoup, c’est un honneur de m’accorder cette audience en permettant au jeune apprenant que je suis, de parler de sa personne. Je TANTSE KAKABI IVAN LANDRY, Je suis Camerounais dans la vingtaine d’âge, j’ai fait tout mon parcours primaire et secondaire au Cameroun dans la ville de Douala respectivement à l’école primaire Petit Joss ensuite Lycée Joss, puis j’ai continué à l’Université de Douala Cameroun où j’ai effectué une formation en sciences économiques et gestions appliquées en obtenant une licence en économie, poursuivant plu tard à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Côte d’ivoire, où je décide de reprendre la troisième année à fin d’obtenir une Licence spécifique en économie de développement, et une maitrise dans ladite filière.
Je me suis lancé par la suite dans le suivi des cours de langue anglaise que j’ai fait négligemment. Je suis passionné du cinéma qui m’a beaucoup appris les valeurs de la vie. Je suis aussi passionné par le football. A l’école, j’ai lu des livres au programme tels que (sous la cendre le feu) de Eveline MPOUDI NGOLLE, (ALCOOLS) de GUILLAUME APOLLINAIRE (Madame Bovary) de GUSTAVE FLAUBERT, personnellement, j’ai lu (l’alchimiste) de Paulo Coelho, (la forêt sacrée) de NICOLAS CONDE, (la théorie de la méthode) de Descartes… Pour les films, comme les livres, je ne citerai que ceux qui ont retenu mon attention. Il s’agit en effet de (JACK SPARROW contre les géants, Elites, CASA DE LA PAPEL, Prison break…). Pour ce qui est du sport, mon équipe favorite est Barcelone FC, mais je suis un amoureux de sensation forte et du beau jeu dans le football, par exemple la remonta da de Barcelone face au PSG en 2017 au score de 6 à 1 était une belle expérience.
Vous étudiez depuis quelques années en Côte d’Ivoire, pouvez-vous nous dire comment se déroule votre séjour dans ce pays ?
Effectivement j’étudie comme beaucoup de camerounais en côte d’ivoire depuis 3 ans. J’avoue d’abord que j’ai été impressionné par l’hospitalité des ivoiriens, c’est un peuple frère, lorsque vous êtes en cote d’ivoire vous êtes comme chez vous au Cameroun. surtout il existe une similitude incroyable entre ces deux peuples, c’est la même culture, je veux dire le même mode de vie par rapport à l’alimentation, au vestimentaire, à la musique et surtout l’effervescence qu’ont les ivoiriens de raconter les histoires toujours pleines d’humour. Durant mes trois années en Côte d’Ivoire je ne me suis pas senti dépaysé, au contraire l’ambiance dans les études m’ont marqué, j’ai rencontré des grands enseignants ici comme j’aurai pu les rencontrer au Cameroun mon pays. J’ai aussi marqué par la saine concurrence entre ivoirien et camerounais, les ivoiriens ne tardent pas à nouer une bonne relation lorsqu’il rencontre un camerounais tout en lui rappelant toujours amicalement que « nous on vous dépasse. Vous ne connaissez que le football, mais nous on a construit notre pays. Tu as vu Abidjan, tu as vu Yamoussoukro ? » voilà un peu l’humour ivoirien. En tout cas c’est un pays de la fraternité africaine pour tout dire.
Quel a été votre plus grand accomplissement ?
Pour être franc, je ne saurai citer un cas particulier au statut de plus grand, tellement j’ai l’embarras de choix. Une seule idée, me vient à l’esprit, et ce n’est rien d’autre que le bonheur et la fierté que je peux offrir à mes proches et aux personnes qui me sont chères. Comme je n’ai pas d’appareil pour mesurer le niveau de satisfactions d’autrui, il est donc facile de concevoir avec moi que je ne peux être fixé sur mon plus grand accomplissement. Mais pour moi, il n’existe aucune joie au-dessus de celle ressentie lorsqu’on réalise qu’on rend fier ses proches.
Que représente l’échec pour vous ?
Pour moi, on échoue lorsqu’on décide de ne plus continuer sur un chemin. On peut emprunter un chemin qui peut s’avérer périlleux, se révélant trop difficile. En réaction, il n’est pas lâche de le changer pour un plus adapté à notre profil, car chacun a naturellement ses forces et ses faiblesses subjectivement. L’idéal serait donc d’avoir la sagesse et l’ingéniosité d’embrasser sa faiblesse pour en faire sa force, cela nous amène à changer de méthode. Comme quoi, l’échec en lui-même n’est pas néfaste, car en plus de l’expérience qu’il nous procure, il nous permet de mieux nous connaître pour en tirer le meilleur. Le plus important dans tout ça est de vivre et de profiter de tous ces instants sans exceptions en ne voyant que les bons côtés, car ils passent et on ne peut les rattraper. Je dirai que toute Homme échoue, mais ce sont les états d’esprit de tout un chacun qui diffère.
Certains arrivent à prendre leur échec positivement, surtout comme des leçons, mais d’autres prennent leur échec négativement et en font de cela quelquefois une tragédie, oubliant le plus important qui est de vivre et de continuer d’avancer, car il y a des personnes sujettes d’échec encore pire, mais qui continuent d’avancer. La vie est un cadeau, intrinsèquement empoisonné, car nous essayons tous de réussir au cours de la journée, aveuglée par cette quête de réussite et peur de l’échec, on oublie parfois de profiter du moment alors qu’il est possible en dépit de notre volonté de tout perdre en une fraction de seconde. Et on oublie aussi qu’à la fin de journée, ce privilège de vivre sera certainement repris. Pour moi, il est important d’accepter ses résultats bons ou mauvais, en profitants de l’instant présent, et en trouvant la recette pour le faire accepter aussi à son environnement que sont les proches, afin de leur faire profiter de notre présence. En telle symbiose avec son environnement, il n’y aura jamais de limites et donc d’échec fatal.
Racontez-nous votre pire expérience.
La vie est une école, elle nous enseigne sur ce chemin à traverser des épreuves, et les épreuves sont faites pour être surmonter. Un homme ne doit pas avoir peur d’affronter les difficultés, il lui sera difficile d’avoir la dragée haute. Nous sommes élevés par nos parents qui nous inculquent toutes les vertus qui nous permettront de faire face à de nombreux obstacles qui ne tarderont pas à se présenter, les obstacles peuvent être naturels, suite à une catastrophe, les obstacles peuvent être humain. D’autres peuvent être surnaturels, mais d’une manière ou d’une autre c’est à nous de répondre un jour. Comme pour dire les pires moments je les ai connus, mais comme ce sont des mauvais souvenirs je préfère ne pas les évoquer. J’ai appris à retenir ce qui est positif dans ma vie, et c’est ça qui me fait avancer.
Considérez-vous comme un bon partenaire d’affaires ?
Pour ce qui est des affaires, je suis quelqu’un de créatif, qui cherche toujours à faire ressentir sa patte, je pense que dans les affaires pour profiter des rentes, il faut bien de la créativité même si en plus, pour une bonne affaire, on doit impérativement avoir la présence des caractéristiques telles que le professionnalisme et la discipline, des choses que je ne doute pas posséder, car j’essaie toujours de les faire ressortir dans tous, sans exception ce que je fais. Ma crainte dans les affaires est que mon attitude à éviter de blesser intérieurement entraves sur mes intérêts, car en affaire, il faut parfois aller au-delà des humeurs des autres pour espérer sortir bon gagnant. Mais je me sens tout de même capable de pouvoir mieux gérer cet aspect, sachant aussi comment ressortir le meilleur des autres pour en tirer profit. Selon vous quelles sont les 5 qualités nécessaires à une personne qui veut réussir dans un business quelconque Professionnalisme, Discipline, Travail, Honnêteté, Créativité sont pour moi en ordre, les qualités qu’une personne qui veut être sûre de réussir doit avoir.
Quel est votre top 3 livresque en matière d’éducation financière ?
Top 3 livres en matière d’éducation financière.
(Essaie sur la monnaie et l’économie.) John Maynard Keynes
(histoire monétaire des Etats Unis) Milton Friedman
(L’investisseur intelligent) Benjamin Graham
Quels sont vos projets futurs ?
J’en ai tellement de projets que je ne sais pas par où commencer. C’est pourquoi dans un premier temps, je ne parlerai que du projet qui me tient à cœur, notamment celui de procurer le bonheur et la fierté à ma famille au plus haut point. Et la connaissant mieux, je sais personnellement ce que j’ai à faire. Je pourrai aussi parler d’un de mes projets factuels pour l’avenir, qui est d’investir ici en Afrique, en particulier au Cameroun, ensuite en côte d’Ivoire, puis sur toute l’étendue de l’Afrique si possible, compte tenu du potentiel énorme que détient ce continent rien qu’en termes de ressources naturelles, de mains d’œuvre, et de part de marché sous exploités.
Vous avez récemment publié un article relatif à la valorisation de la ressource locale en Afrique qui reste embryonnaire en termes d’exploitation par les nôtres, à votre avis, le problème viendrait essentiellement d’une volonté politique ?
Pour ce qui est de cette publication à laquelle vous faites allusion, je crois qu’il y a dû avoir une erreur sur l’identité de la personne qui l’a publiée, mais cela ne m’empêche de répondre, étant donné que mes études portent sur les de ressort économique en rapport avec l’exploitation autonome des matières premières des pays en voie de développement. Oui, c’est possible que cela soit ce manque de volonté politique dans nos pays africains. L’Afrique est vaste et sa nature est vide, j’ai déjà l’expérience de deux pays et j’ai pu percevoir les atouts de l’Afrique si ce domaine auquel vous faites allusion était valorisé, mais il ne faut pas attendre tout de l’état, il faut penser à faire appel aussi à des financements privés pour la mobilisation de toutes ses forces, je crois beaucoup à cette vision économique, je rêve d’une Afrique autonome qui s’en sortira par elle-même.
