Ce fait déjà un an, la Guadeloupe et l’Afrique tout entière étaient plongées dans la tristesse à la suite du départ d’un éminent panafricaniste. Le Professeur Kalala Omotundé était un homme de grande valeur, un véritable défenseur de la cause panafricaine, reconnu pour ses recherches approfondies et ses analyses sur l’Égypte ancienne. Originaire des Antilles, il avait une connaissance profonde de l’Afrique et une affection sincère pour ce continent qui l’habitait au plus profond de son être, en tant qu’historien. Son rêve le plus cher était de retourner sur la terre de ses ancêtres, un désir qui le motivait profondément. Malgré les nombreux obstacles sur son chemin, le Professeur Omotundé s’était engagé avec dévouement à partager ses connaissances sur la culture kémite. Il a fait honneur à la science qu’il représentait avec dignité.
Il était un intellectuel humble et d’élite, ayant formé des milliers d’élèves et d’étudiants. Passionné d’histoire, il excellait en tant que conférencier et était un débatteur éloquent lors d’émissions radiophoniques et télévisées. Le Professeur Omotundé avait surmonté les critiques, même de sa propre communauté antillaise, qui parfois pensait qu’il en faisait trop pour l’Afrique. On se souvient que la mort l’a frappé après son retour avait du Cameroun, où il avait été honoré d’un prestigieux prix pour ses contributions à la science Kémite et le panafricanisme. Le Professeur Omotundé avait parcouru le monde pour partager la sagesse égyptienne, qu’il considérait comme le berceau de toute connaissance. Toute sa vie, il s’était consacré à sensibiliser ses compatriotes à reconnaître l’Afrique. Son expertise était mise au service d’une Afrique unie et de la redécouverte de l’histoire égyptienne.
Il avait formé de nombreuses générations en Guadeloupe, en France et en Afrique. Sa pensée critique et ouverte le distinguait, et il rejetait les dogmes religieux venus d’Orient. L’Afrique perdait alors un historien, un politologue, un intellectuel rare et un fervent défenseur de la place de l’Afrique dans l’histoire du monde et dans l’histoire humaine. Les rêves du Professeur Omotundé étaient empreints du désir de retourner sur la terre de ses ancêtres, et il avait une relation particulière avec le Sénégal, le pays de Cheick Anta Diop. Il avait visité le Bénin, la Côte d’Ivoire, et il était au Cameroun il y a à peine un mois. Il incarnait une grande âme éclairée, animée par un amour profond pour les Africains. Visionnaire, philosophe, moraliste et écrivain, il était également un orateur éloquent et un penseur politique engagé.
Sa mission était de rétablir la vérité historique sur l’esclavage, et il demeurera à jamais le gardien de l’Afrique ancestrale. Le Professeur Omotundé était considéré comme un frère, une perte immense pour la communauté scientifique kémite. La Guadeloupe nous a non seulement offert un modèle et un décor, mais elle nous a légué un héros, un humaniste, un sage. Il restera à jamais un prince pour l’Afrique, un homme dont l’amour et la gloire se mêlaient de manière séduisante. C’est une expérience unique que de l’avoir connu. Au revoir, Professeur… Je m’incline avec tout le respect que vous méritez devant votre monument spirituel et je vous dis adieu. Toute ma solidarité à votre famille et à vos frères kémistes. Que l’âme de notre frère, le Professeur Kalala Omotundé, repose en paix. Dans la vie, seuls les meilleurs nous quittent.