« Je suis capable de m’offrir tout ce que je veux. Je n’ai donc pas besoin d’un homme dans ma vie. «
Par Priscilya MANGA
Belle, très apprêtée, méticuleuse sur son apparence, ayant un physique à la Kardashian mais aussi prompte à l’exhibition hyper sexualisée de son corps dans certains cas. Elle n’hésite pas à exposer son train de vie dont les standards sont extrêmement élevés. C’est le portrait parfait de la Boss Lady 2.0
I’m my own Boss !
« A quoi me servira-t-il ? Je suis capable de m’offrir tout ce que je veux et quand je le veux. Je n’ai donc pas besoin d’un homme dans ma vie. Pourquoi devrais-je m’encombrer ? I just need more money OKAY ! » Cette assertion devient récurrente de nos jours. Des femmes Boss ou des « Boss ladies » se font progressivement entendre par divers canaux de communication, en occurrence sur les réseaux sociaux. Car c’est le moyen le plus simple d’utilisation par les jeunes en 2024. Un clic peut influencer des milliards de personnes dans le monde.
Exhibition de la richesse comme symbole de réussite
Le besoin permanent qu’ont certaines femmes de montrer leurs biens matériels ou leur niveau de vie démesuré fait partie du Game. Elles le font en partageant avec leurs communautés (pour le cas des personnalités publiques du monde digital) ou sur leurs comptes personnels, leurs voyages en jet privé, leurs séjours dans des hôtels 5 étoiles, leurs accointances avec des célébrités mondialement reconnues ou encore leurs innombrables privilèges en toutes circonstances. Ce style de vie peut faire rêver n’importe qui et particulièrement n’importe quelle jeune fille coincée derrière son petit écran en suscitant de l’admiration pour ces femmes en elle. Car pour cette dernière, celles qu’elle admire et envie en longueur de journée, possèdent la vie qu’elle rêve d’avoir un jour. De ce fait, ces femmes en apparence nanties et stylées deviennent des modèles de réussite dont elle doit s’inspirer si elle veut elle aussi briller demain.
Boss lady : une machine à faire de l’argent ?
Inauguration d’un nouvel institut de beauté, ouverture d’une troisième boutique, signature d’un énième contrat d’affaires, lancement d’une nouvelle marque de vêtements, acquisition d’un nouveau terrain agricole et bien d’autres prouesses dont elles sont les investigatrices. Nous n’allons pas nous leurrer ici, parce que les femmes en général ont un sens des affaires bien plus aiguisé car elles sont prédisposées à être multitâches. Cette capacité naturelle nécessite donc une organisation méticuleuse et infaillible. Cependant, nous pouvons constater que beaucoup le font dans le but de prouver ! Prouver quoi ? A qui ? Et pourquoi ? Probablement elles souhaitent se prouver à elles-mêmes qu’elles sont capables d’accomplir des choses qu’elles n’auraient jamais crues en être capables ? Ou encore, utilisent-elles l’argent comme moyen de domination sur la société et particulièrement sur la gent masculine ? Toujours est-il que les sources de leurs revenus pourraient susciter certaines interrogations quant à la fugacité de leur richesse.
L’émancipation de la femme comme moyen de revendication sur l’égalité des genres ? « Désormais c’est 50/50 ! »
Si vous n’avez pas encore entendu cette phrase en 2024, vous ne vivez certainement pas à notre époque. Le temps où l’homme était le pourvoyeur exclusif de la famille, est révolu ! Le temps où les postes à responsabilité étaient exclusivement réservés aux hommes, est révolu ! le temps où les métiers demandant plus de force physique étaient uniquement masculins, est révolu ! Ou presque ! Dorénavant nous assistons à une révolution du genre féminin qui revendique les mêmes droits accordés aux hommes. « Pourquoi ne ferai-je pas ce qu’un homme fait ? Je suis parfaitement capable d’accomplir les mêmes tâches que lui, et ce, avec beaucoup plus d’efficience ».
Car il est vrai qu’aujourd’hui nous avons des femmes conductrices de poids lourds, des femmes pilotes, des femmes du BTP, des femmes générales d’armée ; et des exemples de féminisation dans le milieu professionnel sont légion, en voici quelques-uns.
Monique Legrand Laroche devient en 2022, la première femme générale d’armée (cinq étoiles) en France.
Refilwe Ledwaba, devient la première pilote noire d’hélicoptère d’Afrique du Sud.
Lexie, Sarah et Chrystelle font partie des 5 % de femmes qui exercent le métier de chauffeurs poids en France.
Mabelle, jeune camerounaise, s’est lancée dans la décoration murale interne et externe.
Un métier qui est profondément masculinisé. Cela démontre à suffire le désir ardent qu’ont les femmes aujourd’hui de briser les codes de la société en affirmant leurs capacités à accomplir des tâches aussi pénibles que celles des hommes. Cela révèle également qu’elles ne souhaitent plus être reléguer au second plan en appuyant sur l’argument caduc de leur féminité car elles se sentent capables d’assumer les mêmes responsabilités professionnelles que leurs vis-à-vis. En outre ces différentes performances en milieu professionnel, donneraient des ailes à certaines.
L’autosuffisance de la femme : révélateur de la négation du rôle de l’homme dans la société ?
Il est vrai que ces dernières années, l’émancipation de la gent féminine a progressé de façon fulgurante dans certaines sociétés et a été plus modérée dans d’autres. Mais est-ce que cela devrait constituer un élément de concurrence contre le genre masculin ? Une femme dont le mari aurait un salaire inférieur au sien, serait moins apte à lui montrer une marque de respect et donc de soumission.
Elle se sentirait plus disposée à subvenir aux besoins de la famille parce qu’elle aurait une meilleure situation pécuniaire que son conjoint. Cependant, dans le cas où ce dernier perdrait son travail, sur une période relativement courte, cela ne constituerait en aucun moment un problème d’épauler son partenaire car elle voudra lui montrer qu’il peut compter sur elle et qu’elle est une bonne femme. Mais, si cette période se prolonge dans le temps, nous assisterions à une certaine impatience et un début de condescendance venant de celle-ci en vers son partenaire. Car, pourvoir aux besoins de la famille est une charge bien lourde sur le long terme que l’homme assume avec bravoure et dévotion. De plus, réduire le rôle d’un homme à un simple pourvoyeur ne serait-il pas un manque de considération de la femme ? L’homme n’a-t-il pas plus à offrir à une femme en terme de présence, de repère, de guide, de sécurité ? Il serait peut-être temps de revenir aux bases.
Le partenariat gagnant : l’exception qui fait la règle !
En revanche, il serait judicieux de préciser qu’il existe des femmes d’exception qui malgré leur aisance financière continuent d’accorder le même respect à leurs conjoints tout comme il existe des femmes qui assument parfaitement les besoins de leurs familles toutes seules et avec maestria. Devenir PDG d’une entreprise ou être son propre compte est prodigieux et suscite tout d’abord une grande fierté personnelle. Car, cette prouesse est révélatrice de notre potentiel et nous challenge à de plus grands défis. Défier les pronostics ou briser les codes de la société ne devrait pas constituer un moyen efficace d’affirmer une potentielle compétition entre les genres, mais devrait être un indicateur fiable de l’évolution des mentalités de notre société. Ainsi la future génération ne rencontrera pas les mêmes obstacles que nous. A cela, il est impératif de nuancer ce zèle féministe et de reconnaître la complémentarité des genres féminin et masculin. La complémentarité des genres est la quintessence même de l’humanité.
PM.