Mag-Afriksurseine-Mars-2024

FECAFOOT : UNE TREVE TROMPEUSE AU COEUR DE LA TEMPETE

Depuis quelques jours, un fragile pacte de paix a été scellé entre le ministère des Sports et la FECAFOOT, une trêve inattendue au milieu des tempêtes. Cette signature, rendue publique sous le regard solennel des membres des deux parties, semble avoir été orchestrée sous l’arbitrage bienveillant de la présidence, une fois de plus appelée à éteindre les flammes du désordre attisées par la fédération. Ce pacte, que l’on pourrait presque qualifier de miraculeux, tente de réconcilier, ne serait-ce que pour un temps, le cœur et la raison. Mais combien de temps cette paix fragile tiendra-t-elle ? Car si les sourires étaient de mise lors de cette cérémonie, les spectateurs avertis n’oublient pas le triste spectacle qu’a offert la FECAFOOT depuis la nomination de Marc Brys.

Dans l’ombre, les intrigues n’ont jamais cessé, nous les connaissons ; tout indique que cette paix n’est que l’illusion d’un calme avant la tempête. Ah ! Si Paul Biya, dans la vigueur de ses années, possédait encore toute sa force ! Jamais, en ces temps-là, notre cher pays n’aurait été si profondément ébranlé, ni dans son corps, ni dans son esprit, comme il l’a été récemment dans le domaine du sport. Aujourd’hui, l’indifférence règne en maître, et ceux qui triomphent montrent qu’ils ne connaissent pas ce pays. Une ombre s’étend sur le Cameroun, et les cœurs s’interrogent. Car, en dépit de cet accord, nombreux sont ceux qui y voient une simple stratégie politique, un masque posé sur une réalité bien plus sombre, qui ne manquera pas de resurgir. Une haine sourde plane toujours.

La FECAFOOT, cette vieille maison à palabres, a longtemps été déchirée par des ambitions mesquines. Le véritable enjeu ? Le contrôle des joueurs, ces stars du football que l’on voudrait modeler et diriger à sa guise. C’est une discorde ancienne, nourrie par des égos démesurés, ravivée ces derniers temps par l’arrivée de certaines figures du football. Nous le savons bien, ce que l’on présente aujourd’hui comme une paix n’est qu’une simple façade. L’ambition des membres de la FECAFOOT est sans limites ; dans l’ombre, ils maniganceront pour défaire le travail de Marc Brys et le pousser à la démission.

C’est un paysage où dansent jour et nuit les intrigues. Ils ont tous les moyens pour nuire : les journaux, les journalistes, des courtisans de passage, et des bras séculiers dans le sérail, qui ne manqueront pas de frapper les plus faibles. Ce qui surprend le plus, c’est que cette soudaine paix survienne juste après la sanction de la FIFA contre leur président. Comme si, tout à coup, les masques tombaient, révélant la gangrène qui ronge la fédération. Le ministre, diplomate avisé, a su mener cette transition avec une finesse rare, alliant intelligence subtile et courtoisie délicate, cette élégance propre aux côtiers.

Obéissant aux directives du chef de l’État, il a navigué entre les écueils avec une dextérité admirable. Bravo au ministre des Sports, véritable modèle de l’enfant bien éduqué du pays. Mais dans ce pays, il faut toujours se méfier. Ici, on n’aime guère ceux qui osent défier l’ordre établi. Les sourires cachent souvent des crocs, et les victoires ne sont que des préambules à de futures morsures. Peu importe ces accords de paix éphémères, il est clair que la FECAFOOT est entre de mauvaises mains. Et à l’aube des prochaines élections, il faudra coûte que coûte renverser cet ordre établi avant que ce nid de vipères ne détruise tout espoir pour notre football.

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