Evounstar, danseuse et chorégraphe camerounaise, fait son retour en beauté sur la scène européenne. Après une absence prolongée pour des raisons personnelles, celle qui a enflammé les scènes et accompagné des figures emblématiques comme Meiway, Jocelyn Biz’art, Dally Kimoko, Diblo Dibala, Tchakala VIP et bien d’autres, revient avec une énergie renouvelée, prête à sublimer l’art de la danse africaine sur les scènes européennes. À l’évocation, d’Evounstar se dévoile comme une femme pour qui la danse n’est pas qu’un métier, mais une essence. « Je suis Evounstar, de mon vrai nom Nyongo Evouna », commence-t-elle.
Sa voix douce laisse entrevoir une force intérieure façonnée par des années de passion et de résilience. Même si aujourd’hui elle s’affirme comme une blogueuse convaincue, la danse est sa première marque de fabrique, car cet activité est entrée dans sa vie à l’âge de 15 ans, au lendemain du décès de son père, un drame qui l’a forcée à quitter l’école et à embrasser cette vocation pour survivre, guidée par son mentor Marcel Nyam Abamba, grand chorégraphe du ballet national camerounais. Évoquant ses débuts, elle confie : « C’est lui qui m’a appris que la danse peut être un métier, un chemin vers la réussite. » Pour elle, chaque mouvement, chaque déhanchement est empreint d’un profond respect pour cet art qui lui a donné des ailes. « La danse, c’est ma patrie. Elle coule dans mes veines ; elle est indissociable de mon être », confie-t-elle avec une grande intensité. Mais qu’est-ce qui l’anime véritablement ? La réponse d’Evounstar est marquée de tendresse et de passion. « Je danse pour apporter la joie, pour offrir ce qu’il y a de plus beau dans chaque cérémonie, qu’il s’agisse d’un mariage, d’un baptême ou d’une fête nationale. »
C’est dire que, la danse dépasse les stéréotypes et les perceptions réductrices. « C’est un métier à part entière, un art qui soulage les âmes, apaise les angoisses et, parfois, sauve des vies. » Sa mission ? Apporter la joie là où règne la tristesse, redonner le goût de vivre à ceux qui en ont besoin, dans une société parfois en quête de sens. Quand on lui demande si elle envisage de se lancer dans la musique, comme nombre de ses consœurs, Evounstar répond avec un sourire serein : « La danse me suffit. C’est elle qui me fait rayonner. Peut-être qu’un jour la musique viendra, mais pour l’instant, je préfère garder la danse comme mon unique étoile. »
Evounstar estime que, cet art est une conversation entre le corps, le cœur et l’esprit ; chaque mouvement raconte une histoire, chaque pas est une parole silencieuse adressée à la vie elle-même. Et la danse, c’est aussi le rythme qui l’anime. Évoquant le Bitkusi, le Dombolo ou encore le Coupé-Décalé, elle explique : « Ces rythmes font bouger tout le corps, ils sont l’essence même de la vie en mouvement. » Pour Evounstar, danser, c’est s’abandonner au rythme et transmettre une énergie brute et pure, sans artifice, un langage universel que chacun peut comprendre, même sans mots.
En fin d’interview, une question inattendue la fait éclater de rire. « On dit souvent que les danseuses savent bouger sur scène mais pas sur un lit, est-ce vrai pour toi ? » Elle répond malicieusement : « C’est mon partenaire ou mon mari qui pourrait répondre à cette question ! La danse, c’est un art en soi, le reste est une autre histoire. » Evounstar est bien plus qu’une danseuse ; elle est une muse, un souffle, une voix pour ceux qui, par la danse, retrouvent la joie de vivre. Son retour est une promesse : celle d’un art vibrant, riche, où chaque mouvement porte une part d’âme et de lumière, et où, à travers elle, c’est tout un héritage africain qui rayonne en plein cœur de l’Europe.