PAR HERMINE MOUTO MATEO
La Chronique d’aujourd’hui porte sur la Diva Charlotte. Encore appelée Étoile d’Afrique, Charlotte Dipanda est une femme accomplie dans son art. Désormais Mme Lopez, une autre star du monde des sports de combat qui a propulsé le vaillant Ngannou au panthéon du noble art, Charlotte est une artiste comblée de charme. Elle a nourri une passion pour la musique, qui a marqué toute sa vie. Elle était éprise de jour comme de nuit et déterminée. C’est ainsi que sont celles qui portent les noms de Charlotte ; lorsqu’elles tombent amoureuses d’un métier, rien ne les arrête. On dit souvent que leur animal totem est l’éléphant, comme cet animal, elles avancent calmement sur leur chemin, droit devant, écrasant tout sur leur passage, indifférente aux cris de peur ou de haine qui l’entourent.
Et lorsqu’elles avancent, malgré la grandeur perçue de loin comme immobile, elles ont déjà parcouru un long chemin. La grande Diva évoque une femme qui était mobilisée, qui avait la volonté d’aller loin, une détermination qui piétine tout obstacle sur son chemin. Sa vie est une démonstration d’un talent inné dans de nombreux domaines, que ce soit dans l’art oratoire où elle s’exprime avec aisance, ou ses simples gestes qui sont des symboles d’éducation. Une femme qui parle peu, mais qui dit l’essentiel, laissant les autres développer leur intuition sur la suite des idées, qu’elle aurait pu exprimer si elle avait été plus loquace. C’est la marque des grandes femmes, alliant intelligence synthétique et analytique.
Mais revenons à la musique. Dans les chansons de Charlotte, il est difficile de faire un choix. J’ai réussi à trouver la mienne, la préférée des préférées, « Mes Cahiers ». Une chanson qui relate les souvenirs du passé, où chacun peut se reconnaître, une mélodie qui touche le cœur. Par cette chanson, Charlotte devient ainsi l’historienne d’un instant. « Elle est passée, la belle époque », résonne une voix angélique. Comment une femme peut-elle avoir une telle inspiration ? La réponse est dans l’art. Quelle beauté poétique ! Réminiscence fugace qui fait dormir l’homme en plein midi. La première fois que je l’ai écoutée, j’étais dans le métro, la chanson était si douce que je me suis retrouvée chez moi sans me rendre compte de comment j’avais marché. Je cherchais à revoir mon chemin dans ma tête, mais rien.
Je savais seulement que j’étais à la maison. Vous voyez comment une chanson peut faire voyager le corps et l’esprit ? Une autre fois, sous la pluie, avec mon casque, j’écoutais la chanson et il pleuvait sur moi, j’étais sans effet. Les passants me regardaient d’une drôle de façon, au point où un m’a lancé : « mais madame, vous allez mouiller toute votre cargaison ». Mais moi, j’avais compris que la musique prévaut sur la cargaison. Voilà pourquoi je dis, ne renoncez jamais à une chanson que vous aimez. Elle embellit vos journées, facilite votre labeur, apaise vos voyages, sublime le spectacle de la vie et éclaire l’amour, vous transportant chaque jour vers un nouvelle ambition.
C’est un peu ce que la belle époque exprime, une chanson qui rappelle les souvenirs pour les vivre d’une manière différente, surtout dans les moments les plus exaltants. La musique de Charlotte m’a fait prendre rendez-vous avec la vie. C’est une romance colorée, une musique intemporelle qui traverse les âges. On ne peut pas la suivre avec modération, car elle sera toujours là pour adoucir les mœurs.
