Au sein de la société camerounaise, une diversité de profils se dessine pour les prochaines élections : il y a les barons, des journalistes émérites, et surtout des universitaires, dont la carrière politique est souvent prometteuse grâce à leur connaissance pointue des affaires politiques. La politique, véritable science, requiert une approche rationnelle, et c’est ainsi que des figures comme Olivier Billé, relativement inconnues, ont commencé à émerger sur la scène politique. Son discours récent sur la transition a suscité un vif intérêt. Assis pour l’écouter dimanche dernier dans l’émission l’arène, j’ai été frappé par sa prestance d’homme politique, son éloquence et la clarté de ses propos.
Il aiguise un profil prometteur qui captive par son charisme et sa sobriété intellectuelle. Dire qu’il séduit par son affabilité serait réducteur ; sa stature va bien au-delà. Son allure soignée et son intelligence éclatante rappellent des figures telles que Thomas Meloné ou encore l’ancien Premier ministre Charles Assalé qui étaient capables de s’exprimer avec aisance devant un parterre averti.
Parmi les candidats de l’opposition actuelle, il se distingue par des atouts et un potentiel de vote qui se manifestera. Son attitude semble destiné à un avenir politique florissant. Je ne connais pas d’homme politique plus contemporain au Cameroun comme lui, par ailleurs c’est un enseignant de l’audiovisuel, ceux-ci habituellement sont des gens heureux qui travaillent un métier garant des valeurs auxquelles ils sont attachés comme la justice et l’égalité aussi bien dans la sphère sociale, professionnelle que citoyenne. Ils sont très attachés à ces missions de transmissions de valeurs augustes. Est venue donc l’arène, émission politique majeure sur canal 2 international. La signature politique d’un homme repose avant tout sur son image, son intelligence et sa prestance. Ces trois éléments clés captent l’instinct du grand électorat, qui recherche des leaders à la fois charismatiques et compétents. Dans l’arène politique, il est vital d’être perçu comme un homme libre, capable de parler franchement et avec assurance.
Au cours de cette émission, j’ai observé attentivement monsieur Bilé, c’est un homme politique qui s’exprime avec brio. Il débute l’émission par une courtoisie exquise, il détend l’atmosphère, un geste rare dans ce milieu, en remerciant le public pour sa présence. La signature d’un homme politique est d’abord une affaire d’image, puis une affaire d’intelligence, et une affaire de beauté, parce que dans ces trois mots clés, le grand électorat suit son instinct. Monsieur Bilé parle en homme libre politiquement. L’électorat veut les hommes de poignes. C’est un homme dégagé du passé, c’est un homme qui vit dans le présent. Au cours de l’émission, il attire l’attention sur son camarade militant en la personne, de Djamen, ceci montre l’ouverture de l’homme politique qui ne s’accapare pas, sur lui tout le destin d’un parti.
L’amour du pouvoir et l’ambition politique animent l’homme politique en question, et son implication dans les questions de transition et de gouvernance suscite l’intérêt et la passion de nombreux observateurs, y compris des médias avides de sensations fortes. Son parcours sera certainement l’histoire d’un homme de notre génération, avec ses contradictions, ses calculs politiques, ses luttes et ses ambitions. En somme, il s’agit d’une personnalité qui a su développer un charisme visible, il est capable de captiver les foules et de marquer son époque. Tout se déroulait bien jusqu’à ce qu’Aristide Monod prenne la parole.
Il semblait incapable de structurer ses questions, ce qui a perturbé le déroulement du débat. Une telle manière de mener une contradiction ne contribue pas à l’enrichissement du débat ; au contraire, un débat se doit d’être informatif, équilibré et constructif. Monod semblait plutôt animé par la querelle envers son invité, simplement parce que celui-ci est au centre de l’actualité ces derniers temps. Ses questions étaient souvent interrompues par ses propres réponses, démontrant ainsi un désir de briller lui-même l’intervieweur aux dépens de l’échange d’idées. Monod pose une question à l’invité, et il veut répondre à sa propre question.
On dirait qu’il voulait montrer aux spectateurs et téléspectateurs à quel point il pouvait déstabiliser son invité de marque comme pour dire après au quartier « vous avez vu comment je l’ai tenu tête ? » Mais c’est finalement lui qui a été désarçonné par la sérénité de l’homme politique. Celui-ci ira jusqu’à lui dire qu’il est un acteur…là aussi ce fut un erreur d’appréciation. Puisque le docteur Monod s’était déjà bien embourbé il n’eut plus été important de lui dire cela. Le ton très élevé utilisé et la colère habituelle de Monod devant le calme de Bilé montraient suffisamment les limites de l’intervention de l’intervieweur.
Le point fort de cette partie a incontestablement été la répartie de Billé, qui a su faire face avec intelligence et culture à un interlocuteur en difficulté. Contrairement à Monod, Billé a su maintenir le cap du débat et proposer une réflexion de qualité. Il est essentiel, notamment dans des émissions de grande envergure comme l’Arène, que le contenu ne soit pas priorisé sur le spectacle. Le penchant du Docteur Monod pour les confrontations spectaculaires a mené jusqu’au clash, témoignant d’une approche peu constructive du débat. Il n’était vraiment pas dans son assiette.