Il existe une véritable maladie chez les hommes politiques camerounais. Je souhaite que ce pays change, mais pas avec des personnes comme Albert Dzongang qui pourtant a des racines profondes dans l’histoire du Cameroun politique. Cet homme politique aux baragouins faciles déclenchent toujours les passions avec sa façon de parler. Ses agissements dénaturent la sommité héroïque du parti dans lequel il s’est replié. Cet opposant aigri et tribaliste a montré ses limites intellectuelles au cours d’une interview qu’il a accordée à Jean Bruno Tagne. Ce dernier qui souhaitait avoir son avis sur le choix à faire entre la primature et le poste de chef des Bandjoun… Le vieux cocon a lâché une ignorance crasse sur sa mentalité égocentrique en ces termes : « Le premier ministre… Je fais quoi avec, tu es malade ? Tu parles de quoi, le chef Bandjoun… ! «
Il me faut faire remarquer ici que l’homme politique Dzongang a atteint son plus bas niveau et l’archaïsme de ses idées donne des référents temporels dégoutants et ignobles sur son âge politique. Comment un éminent conseiller du professeur Kamto peut-il dire en public que la chefferie de Bandjoun est plus importante à ses yeux que le Premier ministère ? Est-ce cette culture qu’il devrait transmettre à ses militants ? Voilà pourquoi leur attitude envoie des militants en prison. Du moment où fait comprendre à un militant doté d’un petit bon sens ordinaire que le premier ministre ne vaut pas un chef traditionnel, il sera impertinent devant les autorités publiques.
Le Premier ministre sert un état, un pays. Le chef du village sert une communauté. Il est subalterne d’un sous-préfet ou d’un chef de district. Comment peut-il faire un tel choix alors qu’il veut diriger le Cameroun ? Et si son mentor devenait président et le nommait Premier ministre, que fera-t-il ? J’ai toujours dit qu’il y a des opposants égarés qui n’ont pas appris l’abécédaire du langage politique, élever les chefferies au détriment de l’état est une erreur et une méconnaissance bouffonne. Abandonner la primature, c’est-à-dire l’intellectualisme vivace pour la tradition, c’est démontrer sa sous-culture.
Et voilà comment on peut être entraîné par des moutons de Panurge et se retrouver dans les trous tribaux. Ce n’est pas une injure par omission, c’est une ignorance exactement comme le, « je suis Bamileké » de son mentor. Parler comme leader politique, c’est s’adresser à ses militants en toutes circonstances et projeter son discours dans une idée sociale. On comprend que ce parti n’est pas prêt à penser, mais à violenter. Dans un pays au tempérament aussi violent, on ne sait plus à quel saint se vouer. Albert Nzongang ne l’a pas dit pour amuser la galerie comme il a la manie de le faire, mais il l’a dit par émotion et par ignorance. L’émotion est Nègre on le sait. Moi, je ne ferai pas un tel choix surtout dans ces chefferies, qu’est-ce que les chefferies ont déjà apporté à un pays, si ce n’est qu’attendre la manne de leur sujet ?
Au Cameroun les gens se tuent dans les villages pour être roi pour ce pouvoir de pacotille. Les chefs comme les premiers ministres sont tous des vers de terre comme nous. Le premier ministre passe c’est vrai, les chefs aussi finissent toujours par passer, le premier sert les autres , le second se fait servir qui est donc le plus important ? On comprend aujourd’hui que le professeur est mal entouré, monsieur Albert, le barbare par excellence, qui jouit d’un capital de popularité considérable est l’éminence grise de Kamto, souvent il devient le bras séculier du professeur porte mal la parole. Chez lui la révolte est permanente ; paradoxalement c’est quand il perd dans les urnes qu’il devient populaire ; on l’a vu à l’époque de Jean Jacques Ekindi. Il n’était me même pas capable de gagner un homme politique comme Ekindi. L’apparition du MRC ouvre à ce mec des perspectives nouvelles en direction du peuple qui ne savait plus si c’est le Dzongang d’hier ou le Dzongang d’aujourd’hui.
Au lieu d’être auprès de ce parti au service de grandes idées, il vient créer des incantations à la façon villageoise, les deux Dzongang se confondent et se gifle, oui se gifle comme il a eu l’habitude de le faire avec les préfets d’alors dans la ville d’Ebolowa, l’homme est resté barbare dans ses propos, une voix politique qui va dans la plus basse des fosses et s’éclabousse, une vision d’homme politique soporifique et lénifiant pour ceux qui aiment les chefferies. Dans le contexte d’un parti égaré.
Il va de soi que le projet politique de son parti n’a pas d’assise, à cause de cette mythologie ethnique qui nourrit des réflexes identitaires. Dzongang comme un zombi est un homme au tempérament politique cocasse. Ce qui est appréciable, c’est sa combativité omniprésente, véritable énergie de fond de la vision d’un Cameroun qui va lui profiter, à lui seul, et à sa chefferie, ceci détermine la conscience de notre homme politique qui a une combativité de Tarzan, véreux et rétrograde. Il passe de la violence physique, les gifles à la violence verbale, qui n’est autre que le vrai caractère de son subconscient d’où il tire son oxygène.