La situation politique au Tchad a été marquée par des changements importants suite au décès d’Idriss Deby en avril 2021. Mahamat Déby dirige la junte militaire depuis la mort de son père. Investi en tant que président du conseil militaire de transition, le jeune président traverse des crises sérieuses dans son pays. Ce qui suscite des préoccupations et des réactions très vives de la part de la communauté internationale. Le pays n’est pas encore stable ; les incidences se multiplient et deviennent très complexes. Il y a quelques semaines, c’est un ministre très important qui démissionnait suite à ébats sexuelles filmés à son insu.
Dernièrement, un colonel a été assassiné en plein centre ville, ce qui a entraîné l’arrestation des membres proches de la famille de l’ex-première dame. Quelques jours après, celle-ci aurait été sommée de quitter la résidence dénommée « BURKINA » qu’elle occupait depuis la mort de son mari. Il semble que cette décision soit liée à la transformation de la résidence en une résidence officielle, puisqu’appartenant désormais à l’état, autrefois achetée par la famille Deby, l’ex-première dame se serait entêtée refusant de déloger. La communauté internationale reste très attentive à toutes ces situations qui demandent de la retenue pour une dame déjà accablée de malheur. Nous savons qu’il y a du feu sous la cendre à N’Djamena.
La transition politique dans un tel contexte peut être délicate, avec des enjeux liés à la gestion des biens et des résidences officielles. La mort de l’ancien président Idriss Deby et l’accession au pouvoir de son fils, Mahamat Deby, à la tête de la junte laissait entrevoir dans l’entourage des problèmes sous-jacents pour un homme qui avait beaucoup de femmes et de nombreux enfants. Ia décision d’expulser brutalement l’ex- première dame est évocatrice d’un problème qui se cache derrière cette colère. Elle reste complexe cette situation et évolue de jour en jour dans une tension silencieuse mais retentissante.
Cet incident suscite des réflexions sur le rôle des premières dames en politique et leur traitement lorsqu’elles se retrouvent dans le déboire. Toutes mérite d’être traité avec dignité, quel que soit leur statut politique. Il y a une nécessité de respecter les premières dames, car tous ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui peuvent passer un jour à l’autre camp. Il est vrai que le rôle des premières dames peut varier d’un pays à l’autre, et elles sont parfois exposées à l’attention médiatique et à des attentes diverses. Il ne faut jamais oublier le rôle actif qu’elles ont joué dans des causes sociales ou humanitaires. Madame Deby était très impliquée dans l’action sociale, c’était une femme pleine de vie et d’humanisme. Il faut lui rendre la dignité et le respect qu’elle mérite.