Mag-Afriksurseine-Mars-2024

le Niger et le signe indien, la fin de l’ultimatum

Dans quelques heures l’ultimatum lancé par la CEDEAO au pouvoir en place expire. Le ton monte de toutes parts dans le monde, les tensions aussi. Les spéculations vont bon train, des renforts se font entendre, des alliances se consolident, et aucune partie ne veut se plier. Tout compte fait, on sent que les africains veulent rester intrépides. L’Afrique veut la paix, c’est un continent de paix qui a toujours joué sur son hospitalité légendaire. L’Afrique s’est réveillée, c’est sa dernière chance pour sa liberté. Si le Niger gagne cette guerre, c’est qu’elle a tout gagné. Les Africains longtemps infantilisés comprennent aujourd’hui et c’est pourquoi l’Afrique ne recule plus.

Le Nigéria dont on envisageait de reculer est plus que décidé. Les africains dans son ensemble sont contre une agression. L’Afrique n’a pas de culture de violence et chaque fois qu’il y a violence quelque part, elle est cruellement déstabilisée. La crise libyenne a laissé des stigmates et jusqu’à ce jour aucun pays dans la sous-région ne s’est remis. C’est le même scénario qui risque se reproduire. Mais lorsqu’on observe bien stratégiquement, le pays qui risque de payer gros dans cette affaire, c’est l’Algérie. Ici, c’est l’Algérie, si elle ne fait pas attention, elle sera à son tour déstabilisé à partir du sud. L’Algérie est une cible potentielle, mais je crois qu’elle a suffisamment des gens, stratèges pour comprendre.

Ce qui se dessine ici, c’est son encerclement par les grandes puissances par l’entremise de la CEDEAO, une coalition contre le Niger finira en Algérie, c’est pourquoi le Mali, le Burkina et la Guinée ont averti qu’ils interviendront en cas d’attaque du Niger. En cas de guerre, les rapports de force vont s’imposer dans la mesure où le Niger a reçu de la part de la communauté internationale un soutien total. Nous sommes derrière le peuple nigérien, les sanctions contre ce peuple ne sont pas favorables à un rétablissement de la paix, il y a risque de renforcement de la rébellion. Ce sera la scission de la CEDEAO, la haine va reprendre contre ces pays-là, il ne faut pas engager le pays dans cette voie.

C’est au péril de leur vie que la CEDEAO s’engage. La résurgence des groupes terroristes ne va pas manquer, une organisation sage doit savoir que la force n’est plus le premier élément à utiliser dans les endroits compliqués comme le Sahel. Une nouvelle dynamique portée par les jeunes est là, elle ne rejette pas la France au contraire, mais elle est souveraine et éprise de liberté. Par ailleurs, on voit la Russie. La Russie ne laissera pas l’occasion de s’y installer.

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