Par Gaius Martial
Succès et en même temps, apogée d’une longue histoire avec ses cahiers ou ses livres, sans oublier ses camarades avec qui on a passé des heures à discuter sur une formule mathématique. La fin de l’année c’est le temps frais pour certains et chaud pour d’autres qui voient leur volonté de réussir renvoyé au calende grec. Conséquence certains ne supportent pas l’échec. En vérité l’échec n’est rien, l’essentiel est d’avoir essayé et essayé encore. Nous voici à la fin de l’année, les résultats commencent à tomber. Le baccalauréat, ce diplôme qui consacre la fin des études secondaires, est le couronnement de plusieurs mois de travail acharné, de nuits blanches parfois avec les pieds trempés dans l’eau pour les élèves en classe de Terminale qu’on appelle aussi souvent « les finissants.» Le baccalauréat, c’est aussi le sacrifice des parents qui parfois se sont endettés pour payer la scolarité au point d’être parfois perçu comme des malhonnêtes lorsqu’ils tardaient à rembourser. Ils peuvent, somme toute, être fiers de leurs sacrifices. Hier, après la publication des résultats sur le triangle national, c’était l’effervescence, la frénésie des grands jours, l’euphorie des jours de victoire et ailleurs des silences retentissants des échecs. Au milieu de ceux qui jubilaient, quelques-uns pleuraient à chaudes larmes pour n’avoir pas été en mesure d’apprivoiser le précieux sésame.
On annonce d’ailleurs qu’un élève a limité ses jours. Quelle tragédie ! Toutefois, la question que l’on peut se poser est celle de savoir : ces enfants, sont-ils suffisamment préparés à ce qui les attend ? Quelle orientation envisagée ? Sont-ils prêts au divorce avec la famille ? Le taux de réussite que nous annonce la télévision nationale est de 75,73 % en 2023 contre 65,95 % l’année d’avant. Mais pour quel avenir ? Beaucoup vont tenter des concours et finiront par se réfugier en faculté après leurs multiples échecs que je ne leur souhaite pas bien évidemment, mais il faut s’y préparer, car l’échec est une réalité. Beaucoup ne savent pas ce qu’ils feront dans les mois à venir, bienvenue la désorientation. Cependant, dans ma posture d’ingénieur, je voudrais prescrire aux nouveaux bacheliers l’ordonnance suivante :
identifiez vos qualités ; identifiez vos défauts ; développez des compétences pratiques qui pourront vous permettre de vous exprimer valablement sur-le-champ intellectuel et technique ;
Adaptez vos études aux réalités de notre pays (choisissez bien vos filières.) Utilisez les connaissances reçues en classe de Terminale pour avoir une certaine indépendance économique. À côté de ces prescriptions, je recommande aux parents de ne pas trop interférer dans les choix de leurs enfants au risque de les désorienter et les amener à faire des choix qu’ils pourraient regretter plus tard. tout vaillant bachelier sait le chemin qu’il devra désormais prendre en toute conscience. Il a tout le temps pour y réfléchir, ce chemin là désormais qui mène à la vie.