Par l’Ecrivain Calvin Djouari
La kyrielle des attaques de certaines personnes à l’encontre de Samuel Eto’o Fils étonne plus d’un. Beaucoup montrent leur aigreur lorsqu’ils déversent cet arsenal de critiques et ces attaques contre le meilleur de tous les camerounais, sa gestion est la première cible. Quelle agressivité ! Quel ressentiment ! Quelle méchanceté ! Tout ceci dénote ce qu’on a de fort négatif et socialement destructeur dans notre pays le Cameroun. Eto’o Fils est une icône. Un simple regard du long parcours de la carrière de Samuel Eto’o et de sa bataille pour l’image du football camerounais à travers le monde, nous permet de saisir la dimension exacte et la valeur de ce patriote qui a toujours honoré son pays. On peut ne pas partager certains aspects de sa vision, mais on se doit de reconnaître qu’Eto’o est un homme pugnace, pittoresque et intègre, doté non seulement d’une intuition fortement développée ce qu’il l’a aidé à marquer des buts lorsqu’il était joueur, mais il possède également une connaissance lucide dans la gestion du football. D’abord brillant footballeur déterminé, il s’est ensuite appliqué à force d’études, de lectures et de recherches impérieuses, à acquérir un appréciable savoir dans le management. Depuis sa prise de fonction, Samuel Etoo a eu à faire l’apologie des héros de notre football, spécialement celle de Roger Milla et d’autres anciens.
Lors d’une interview sur canal 2 avant la coupe du monde, il a démontré avec une grande éloquence, sa grande maîtrise des affaires de la Fecafoot. Comme je l’ai souvent dit, Eto’o est une fierté nationale. C’est le seul qui a gagné sa vie en se battant et tout le monde a vu, comment il se battait sur le stade pour son image et au-delà de son image il honorait l’image de sa famille et celle du Cameroun. Eto’o Fils comme Samuel Mbappé Leppé et Roger Milla sont des patriotes convaincus. Je sais qu’il y en a d’autres dans d’autres domaines, mais ceux que je viens de citer demeurent les premiers. Il a édifié des hôpitaux, des pavillons, des écoles, il a donné des aides financières à des familles d’artistes, des aides sociales à des milieux démunis. Je ne sais pas quelle star ou quel camerounais a fait cela dans le passé. Il n’a aucune ambition politique. Il l’a dit. Ces critiques qu’on émet à plusieurs reprises sur les ondes, tant en audio que dans des écrits sont l’apanage de tous les camerounais ; aucun camerounais n’échappe à la médisance. Cette façon d’abattre des héros est en réalité, cette méconnaissance de la vie des peuples. C’est avec les modèles qu’on construit une société. Que les modèles soient vivants ou morts, leurs noms sont prononcés, pour reconnaître les valeurs ou la vertu d’un pays, on respecte la Grèce à cause de Marathon, Socrate et Platon, le Brésil pour Pelé, le Maroc pour son exploit à la dernière coupe du monde, la France pour ses philosophies de Lumières. On avait l’obligation de le faire pour Joseph Bessala, Bernard Fonlon, Joseph Djumdjang Pouémi, Douala Manga Bell, Ernest Ouandié, Mongo Beti, Ahidjo, Marc Vivien Foé, etc. La Fecafoot a de tout temps été l’objet de toutes les convoitises, il y a un enjeu idéologiquement sportif.
Les idées d’Etoo pour la Fecafoot me semblent plus proches d’une conceptualisation scientifique du fait social avéré qu’est ce sport. Il replace la Fecafoot au sein de la société camerounaise. Il s’est donné les moyens intellectuels d’une redéfinition d’une fédération dont la gestion est le premier handicap. Il a réuni, contradictoirement, et intrinsèquement, les collaborateurs venus de partout. Eto’o depuis sa prise de fonction s’est entouré d’une classe privilégiée d’hommes aux timons des affaires. C’est un véritable gouvernail. Il a un excellent entraîneur, qui est en train de construire sa formule petit à petit. Il a des bons communicateurs, et il a construit autour de lui des personnes représentatives de toute la nation camerounaise sans tribalisme aucun. C’est déjà cela un grand sens de la nation. Chaque camerounais devrait faire comme lui ; je tente de faire comprendre que tout camerounais qui passe à des postes enviables a été ouvertement combattu ; certains ont été assassinés, d’autres empoissonnés. C’est comme cela dans beaucoup d’institution. Ceux qui s’accrochent au pouvoir savent pourquoi, mais il faut savoir qu’autour d’eux, c’est du feu. La bataille pour le pouvoir, en effet, c’est la bataille pour de l’argent. Les camerounais veulent de l’argent, et ceux qui les empêchent d’en avoir courent de graves dangers. Il m’est arrivé souvent d’écrire contre lui, sans le combattre, mais j’ai compris qu’il était un bosseur, qu’il aimait le football et son pays. Il s’est battu pour cela. J’aime qu’on étale le tapis rouge sur le chemin de tout patriote. C’est ce que je fais ici. Sans trop de prétention et sans souhaiter minimiser le travail des autres camerounais qui bossent tous pour la réforme du football, j’invite à accompagner Etoo et à accepter comme dans leur propre vie, leurs grandeurs et leurs faiblesses. Ceux qui apprécient nos héros pour leurs sacrifices, devraient accepter leurs faiblesses.
Eto’o n’a, en aucune façon, dit qu’il était un être parfait. Qu’on laisse cette façon monotone de penser. Nous n’avons pas l’obligation de ressortir les audios jusqu’à la bêtise. S’il était nécessaire de ressortir les audios de chacun de nous… Dans désastre serons-nous ? De croire ou de faire croire que nous sommes les meilleurs, c’est absurde et méchant à la fois. La Fecafoot comme certains ministères ont eu des dirigeants, on disait qu’ils étaient des érudits, beaucoup ont fini en prison. Actuellement, Eto’o, fils, est une marque de fabrique pour le Cameroun, il est incomparable. Son influence suffit à faire signer des conventions. Certains feignent d’ignorer cela parce qu’il est devenu un camerounais familier. Alors, pourquoi agresser l’un des rares camerounais ayant passé toute sa vie à jouer, pour faire plaisir à ses amis du quartier, à sa ville de Douala, à son pays le Cameroun, à son continent l’Afrique et à ce monde passionné du football ou certains dans des chambres ont une photo de l’homme. Rien que cela fait de lui un Homme Saint. Quel camerounais possède son palmarès ou sa distinction ? Qui n’a, en aucune façon, pataugé dans les méandres à ragots dans ce pays ? La Fecafoot n’est pas dans l’abîme, il n’a aucunement participé à cette danse des tavernes noires. Il s’est surtout appliqué à mettre à nu les castes perverses.
La violence des mots s’étend à l’interdit. Cette maison de la Fecafoot est une maison d’enfer. Un éminent journaliste l’avait quittée après 90 jours. Etoo ne mérite pas que des personnes mal intentionnées tentent de souiller sa réputation en exploitant de façon insidieuse la moindre peccadille. Comme chaque homme, il a une carapace, dure comme celle d’une tortue, mais c’est une carapace éblouissante, il porte sur cette carapace le poids de la misère humaine. Le football est une manifestation planétaire, le match Cameroun brésil a été regardé par 3 milliards de personne, c’était le dernier match du premier tour. Ce n’était un hasard, si la Fifa avait a positionné ce match ce jour-là. Sous la présidence d’Etoo fils, on avait brisé le signe indien devant la meilleure équipe incontestée. Ceux qui ne connaissent pas le football affirment que ce n’était pas l’équipe type. C’est ignorer ce qu’est l’art. Il faut respecter les œuvres d’art, il faut croire à l’équipe du Cameroun et au football camerounais sous la présidence de Samuel Etoo Fils. Ce sera une marche dandinante, laissez le faire, il a un autre rendez-vous majeur avec l’histoire du football camerounais.