Afo Akom se distingue parmi les artistes camerounais pour son engagement profond dans la valorisation de la culture folklorique. Sa musique passe dans les dix provinces du Cameroun, il incarne avec une authenticité remarquable l’esprit anglophone du pays. Depuis près de deux décennies, il utilise la musique comme un outil de plaidoyer pour les femmes rurales, ces travailleuses acharnées dont les efforts soutiennent l’économie nationale. Son œuvre appelle les dirigeants à prêter davantage attention à ces femmes confrontées à des conditions difficiles au quotidien.
L’art de Afo Akom est également visible dans sa contribution à la mode, notamment à travers la valorisation de la beauté vestimentaire du nord ouest. Il faut noter que cette région, avec ses tenues traditionnelles, est devenue une référence dans tout le Cameroun, au point que les tenues de Bamenda sont désormais célébrées mondialement. Son talent pour l’animation et la couleur enrichit non seulement la scène musicale mais aussi le patrimoine vestimentaire du pays. Musicalement, Afo Akom prouve que la tradition peut se fondre harmonieusement avec la modernité. Bien qu’il intègre des instruments contemporains dans ses compositions, ses œuvres restent profondément ancrées dans les expériences de vie et les valeurs de sa communauté d’origine.
Il défend une approche de la musique traditionnelle qui, bien que souvent confondue avec le folklorique, se distingue par l’usage primordial de sa voix comme premier instrument, ce qui souligne la puissance créatrice et l’authenticité de son art. La musique folklorique, selon Afo Akom, transcende les frontières locales pour devenir le reflet d’une culture, d’une identité nationale. Cette musique, riche de ses caractéristiques ethniques, résonne bien au-delà de ses origines pour toucher un public global. La réussite d’Akom réside dans sa capacité à promouvoir l’unité et la cohésion à travers la musique, faisant de lui un ambassadeur de la culture camerounaise et un artisan du « vivre ensemble » par l’excellence artistique.
