Le comportement de Samuel Eto’o Fils nous a incités à dresser son profil psychologique à partir de ses attitudes que nous observons depuis les années 2000, date à laquelle, il s’est révélé au monde entier. (Première partie.)
Enfance
Tout d’abord, nous devons nous réjouir que Dieu nous ait permis qu’il soit né au Cameroun. Ce que j’écris est une observation personnelle. Dans son enfance, tout l’inspire. Il est ouvert à toute sorte d’expériences : la terre rouge des quartiers de Yaoundé d’abord, puis Douala. La nature des grandes pluies qui secouent les toitures des maisons mal enracinées, les gens hirsutes qui sillonnent autour de lui, il est témoin d’une injustice sociale, tout lui enseigne. Il se pose des questions dans son entendement. Il scrute l’horizon, et observe le lointain horizon. C’est pourquoi il est un peu voyant. Par voyance ici, je veux dire que son intuition est très développée. C’est cette intuition qui lui faisait marquer les buts. À partir de ce sixième sens très développé chez lui, il va construire son histoire dans sa tête. Il est surtout conscient de la pauvreté de ses parents, il veut les sortir de là. Passer par l’école sera très long surtout qu’il y a de ce côté les chances des opportunités limitées. Il choisit radicalement le football. En même temps, c’est le plaisir, il a l’impression de s’amuser.
Roger Milla le fait rêver, y compris les incessantes interviews de Bell Antoine qui est la véritable star de son enfance. Puis, il assiste comme ramasseur de balle au jubilé de ce dernier. Il peut voir des stars du football venues de partout en Europe, comme Bernard Lama, adulé au Cameroun. Dès ce moment, il se construit un projet de vie tracé sur le football professionnel. Physiquement, c’est un homme superbe, harmonieux, intelligent comme tout bon Camerounais moyen, débordant de vitalité. Il a le flair du football malgré ses connaissances limitées. Il est intelligent même si c’est maladroit, il n’est pas seulement assez cultivé. Je veux dire la culture livresque.
Mais il a un avantage, le fait qu’il ait assez voyagé, ce qui est suffisant pour comprendre le monde. Il est issu d’une région du Cameroun où généralement on trouve les beaux garçons, il ne laisse donc personne indifférent physiquement. Lorsqu’on s’adresse à lui, on constate qu’il a le regard fier, allure franche et hardie, pleine d’élégance. Par ailleurs, il est un amoureux de son pays. Eto’o a un amour fou pour son pays, le Cameroun. Il voulait réussir et une fois réussi, il a voulu faire du Cameroun son projet de vie. Contrairement à d’autres qui le font pour s’en sortir, lui, il a joué au football non seulement pour lui, mais pour sa famille, son quartier, puis son pays. C’est pourquoi il avait l’habitude de distribuer de l’argent, parce qu’il se souvient de la pauvreté et il a l’impression d’aider tout le monde en agissant ainsi.
Cet amour fou pour son pays l’a poussé à penser qu’il devait s’accaparer du Cameroun. C’est un amour excessif. Il ne tarde pas à dire : « C’est moi le président », autrement dit « c’est ma Fecafoot, le Cameroun c’est le football, le football c’est la Fecafoot, et moi je suis la Fecafoot, donc c’est moi le Cameroun. » La défaite du Cameroun est sa défaite personnelle, pas celle d’une autre personne, et la victoire lui appartient en premier lieu. Il revendique une légitimité pour toute réussite ou tout échec. Le pouvoir rend fou quand on n’est pas préparé. C’est une chose étrange : lorsque tu n’es pas préparé, tu vas être intérieurement bouleversé et cela se fera ressentir à l’extérieur par des prises de position délirantes. Une fois que Eto’o a grandi, il ressent la nostalgie de ces moments de gloire, c’est pourquoi il rappelle toujours : « J’ai été le meilleur, vous ne pouvez jamais me parler », quelqu’un qui pense ainsi ne peut pas vouloir que d’autres brillent autour de lui. c’est pourquoi il voulait à tout prix avoir la main mise sur les joueurs professionnels afin qu’aucune autre star n’explose. Et c’est de ce côté qu’il faudra beaucoup le surveiller. Car il est en mesure d’activer ses réseaux pour créer le chaos au sein de la tanière.
Le narcissisme
Eto’o aurait pu s’appeler Narcisse, mais un autre Narcisse était déjà né avant lui et ce dernier est ministre des sports. C’est ce dernier qui va mettre fin à l’ivresse de notre star. Il met fin à ses ambitions avec une diplomatie de première heure. Il le laisse faire et se retire, sachant que ce dernier, habitué à des frasques, va échouer. Eto’o s’est toujours montré loyal, fidèle, sensible, obéissant devant le ministre mais c’était une subtilité provisoire. La suite ne l’a prouvée. Le ministre est un chef de village. Sa noblesse naturelle et son assurance forcent le respect. Les narcisses sont comme leur nom amoureux de leur propre silhouette. Notre ministre est un homme serein, il sait s’effacer, c’est un enseignant. Devant son fils Eto’o, il prend du recul parce que lui ministre n’est pas une star. Et il connait comment le Cameroun fonctionne. Notre pays n’aime pas celui qu’on voit trop.
Contrairement au footballeur au footballeur, marqué par la mégalomanie et absorbé par les fantasmes de succès, illimité dans ses actions d’influence, de pouvoir, d’intelligence, de beauté ou d’idéalisme amoureux. L’homme a un ego démesuré, il se sent supérieur : « Vous ne pouvez jamais me parler », ainsi s’adresse-t-il à Marc Brys. Il ne tarde pas à brandir ses réussites passées : « J’ai été le meilleur ». Amoureux de lui-même et de son pays, il n’est pas resté en Occident comme les autres, il a préféré retourner pour servir son pays.
L’erreur d’Eto’o Fils
C’est un envoyé de Dieu, comme on le dit, mais il est sorti de sa mission. Il est fait pour les pauvres, mais une fois riche, il s’est éloigné des pauvres pour être avec les riches. Il veut à tout prix être avec les présidents, les ministres, les riches, les stars. Sa mission, il ne l’a pas comprise, et ce sont les mêmes riches qui vont le broyer. Il lui faut reprendre son action sociale et attendre son heure, car Eto’o pourra un jour jouer un rôle dans l’histoire du Cameroun, ça peut être même dans 20 ans. Il faut être patient. C’est là l’erreur des jeunes. C’est pourquoi il a cette pathologie chez lui de vouloir toujours être reçu par les grands hommes, et lorsqu’une personne émerge dans la société, il va vers elle. Il a été reçu presque par tous les présidents d’Afrique.
Il a visité Ngannou le jour de son combat, le prétexte étant pour encourager, mais c’était une affiche personnelle. Dès qu’il y a une catastrophe ou la souffrance d’une personne, il assiste des malades, mais à condition que cela soit sur les réseaux. Contrairement à d’autres stars camerounaises dont je ne veux pas citer le nom, ils sont plusieurs centaines qui ont gagné beaucoup d’argent grâce aux Lions, mais qui n’ont pas agi comme lui. Tout compte fait, il dispose d’un emblème indiscutable de réussite pour un footballeur. Sa trajectoire, ses ruptures, sa sensibilité, sans cesse giflée par le quotidien, se ressentent dans sa physionomie d’hier, mais cela lui aura permis de revenir sur terre et cela lui aura été utile car notre Pitchitchi travaillait pour sa perte. Maintenant, les Lions vont croître et lui décroître. Vous comprendrez un jour que le vrai problème était plus que cela.
Ramassis de cochonnerie. C est ça dresser un profil psychologique ? Faut venir je vous donne les cours