Le voyage musical de FALLY IPUPA et d’autres artistes, programmé au Cameroun, a toujours été le théâtre de débats passionnés. Les artistes locaux, animés par une certaine inquiétude, voient d’un œil méfiant le tapis rouge déroulé pour les étrangers. Ils estiment qu’il est essentiel de mettre en avant les talents camerounais avant de célébrer les autres. Cependant, au milieu de ce tumulte d’opinions, il est important de noter que l’Afrique culturelle et sportive a réussi là où les hommes politiques ont parfois échoué. Les artistes et les footballeurs ont tissé des liens et créé une unité panafricaine, transcendante et belle comme toute la jeunesse africaine l’espère.
J’ai toujours prié pour que la nature accorde à ceux qui excellent dans leur domaine un cœur aussi intelligent que leur talent, car la sagesse est tout aussi cruciale que la virtuosité. Certaines nations, confinées dans leur propre culture, peinent à ouvrir leurs horizons. À Kinshasa, Lagos, Dakar ou Alger, il est rare de voir ou d’entendre la musique d’autres nations à la télévision ou à la radio. Cela reflète l’éducation culturelle de ces peuples. Lorsque l’on vit en vase clos, le tribalisme et le chauvinisme prennent racine. En revanche, des nations comme le Cameroun et la Côte d’Ivoire, ouvertes à la diversité, se révèlent florissantes dans les arts, car elles ont embrassé la richesse de la différence.
Un artiste de renommée internationale n’appartient plus seulement à son propre peuple, mais à toute l’Afrique, car il incarne l’idée même du panafricanisme. FALLY IPUPA ne se limite plus au Congo, tout comme Lady Ponce ne se contente pas de jouer sur une seule scène. L’intelligence doit guider nos pas sur la scène artistique. En tant qu’êtres humains, nous ne sommes jamais prophètes dans notre propre pays, et les promoteurs camerounais éprouvent des difficultés à investir massivement dans leurs artistes locaux. L’artiste congolais FALLY IPUPA est une étoile radieuse de la musique, offrant des spectacles féériques aux décors paradisiaques. Sa présence sur scène évoque une palette d’émotions, du bonheur aux larmes, et marque le sommet de sa carrière, un chapitre inoubliable dans l’histoire musicale.
Il est chéri par les Camerounais pour son génie créatif et son audace. C’est pourquoi il est traité à son juste prix. La musique et le football incarnent notre véritable identité africaine. Ne demandons pas aux artistes leur avis pour inviter d’autres à se produire dans notre pays, car tout artiste est chez lui dans l’art. Évitons de sombrer dans l’ignorance. Le sport, tout comme la musique, transcende les frontières nationales. Les stars du football ont montré la voie avec des moments complices et fraternels, illustrant l’idée du panafricanisme. Le match légendaire entre le Cameroun et le Nigeria de l’épopée 2000 en est le parfait exemple.
En fin de compte, la musique devrait être le langage universel des africains. Même si les chanteurs camerounais ne se produisent pas au Congo, nous pouvons trouver des footballeurs camerounais évoluant dans les championnats congolais, créant ainsi des liens invisibles entre nos cultures. La musique et le sport sont les symboles de notre unité, que nous avons peut-être perdue, mais qui reste gravée dans nos cœurs comme une promesse intemporelle.